Dans le Monde
Affaire DSK : le rapport médical conclut à un viol
Nafissatou Diallo répète qu’un « homme aux cheveux blancs » a déchiré ses collants, l’a poussée vers le bas et a enfoncé son pénis dans sa bouche en la saisissant par les cheveux. Le médecin note un traumatisme concordant avec ce récit : une rougeur sur la partie extérieure du vagin et dessine même un schéma. Une douleur à l’épaule gauche est également mentionnée. Le médecin conclut son rapport par cette phrase : « cause des blessures : agression, viol ».
Ce rapport avait déjà été largement évoqué par Kenneth Thompson, l’avocat de Nafissatou Diallo, mais c’est la première fois qu’une source indépendante le cite dans sa totalité, démentant l’affirmation des avocats de Dominique Strauss-Kahn selon lesquels le dossier médical de l’accusatrice est vide.
Le mur de Berlin, Cinquante ans après....
La capitale allemande commémore ce samedi le cinquantième anniversaire de la construction du mur de Berlin le 13 août 1961. Si ses traces physiques restent modestes, il est toujours très présent dans le souvenir des Berlinois même si leur mémoire est parfois sélective.
« Le mur est une réalité mais il n’est pas réaliste ». Lorsque le président ouest-allemand de l’époque Richard von Weizsäcker prononce ces mots au printemps 1986, il ajoute que le mur qui sépare la ville dont il a été le maire (à l’Ouest) quelques années plus tôt finira par disparaître. Mais il ne peut sans doute pas imaginer comme la majeure partie de ses compatriotes que cela se produirait dès la fin de la même décennie.
« Le mur de la honte » aura séparé pendant 28 ans Berlin. C’est par un dimanche d’août 1961 qu’il est construit par le régime est-allemand. Depuis la création de la RDA, douze ans plus tôt, l’hémorragie humaine a été énorme. Deux millions et demi d’Allemands de l’Est sont passé à l’Ouest dans un Berlin où l’on circule librement. Le nouvel Etat communiste obtient le feu vert de Moscou pour mettre fin à cette situation. Dans un premier temps, des barbelés et autres barrières provisoires sont mises en place à la va-vite.
Des scènes tragiques se déroulent notamment dans la Bernauer Strasse entre le secteur soviétique et français où un mémorial se situe aujourd’hui. Les façades des bâtiments sont à l’Est, le trottoir à l’Ouest. Pendant que des ouvriers murent les fenêtres et autres issues du rez-de-chaussée, des personnes sautent des étages supérieurs pour gagner la liberté. Plus tard, de nombreuses fuites auront lieu par des tunnels, dans des coffres de voitures ou à la nage. 136 personnes trouveront la mort en voulant passer à l’Ouest à Berlin entre 1961 et 1989.
Avec le temps, la RDA perfectionne la frontière baptisée « mur antifasciste » et destinée dans le jargon officiel à se protéger de l’ennemi capitaliste. Des éléments en béton de 3,7 mètres de haut surmontés d’un boyau en demi-cercle sont installés. Deux murs séparés par un no man’s land permettant une meilleure protection sont mis en place.
Un mur ébréché
Avec l’Ostpolitik, la politique de la détente avec l’Est, initiée par la RFA au début des années 70, la situation se « normalise ». Il devient plus facile pour les Allemands de l’Ouest de se rendre à l’Est. Les retraités est-allemands (dont la « perte » économique serait minime pour le régime communiste) sont autorisés à franchir le mur. La république fédérale « rachète » des prisonniers politiques et autres personnes dont la RDA veut se débarasser. Le mur devient pour beaucoup un décor appartenant au quotidien. L’Est et l’Ouest s’efforcent à coup de subventions de faire de chaque partie de la ville une vitrine de leur régime respectif.
L’histoire s’accélère à la fin des années 80. Lorsqu’au printemps 1989, la Hongrie supprime le rideau de fer la séparant de l’Autriche, une brêche s’ouvre pour les Allemands de l’Est pour passer à l’Ouest. La RDA est sous pression. Une opposition monte en puissance. Le régime comprend qu’il lui faut bouger et autorise ses concitoyens à voyager. La mesure ne doit pas signifier une ouverture grandeur nature des frontières. Mais une déclaration malencontreuse d’un haut responsable le soir du 9 novembre 1989 conduit des milliers de Berlinois de l’Est à se presser aux postes frontières. Le mur tombe.
Avant même la réunification le 3 octobre 1990, il aura quasiment disparu entre les deux parties de la ville. Les Berlinois n’ont qu’une hâte, voir disparaître ce symbole de la division de leur ville. Plus de vingt ans après, il n’en reste pas grand-chose. L’ancien checkpoint Charlie, le point de passage légendaire entre l’Est et l’Ouest, où une troisième guerre mondiale a failli éclater, est aujourd’hui un Disneyland livré aux marchands du temple. Des étudiants s’y font un peu d’argent de poche déguisés en garde-frontières est-allemands ; d’autres vendent des morceaux du mur aussi authentiques que les faux soldats.
Quelques dizaines de mètres plus loin, un morceau du mur bien abimé par les amateurs de souvenirs d’autrefois est encore là et longe symboliquement l’ancien siège de la Gestapo, la terrible police secrète nazie, rappelant combien l’histoire se télescope à Berlin. Dans la Bernauer Strasse, un mémorial a été érigé sur l’ancien no man’s land. C’est là que les cérémonies du souvenir officielles se dérouleront ce samedi 13 août avec de nombreuses autres manifestations à travers la ville, dont une minute de silence à midi.
Un nouveau mur invisible
Si le mur a rapidement disparu après sa chute, un autre, invisible, reste. Dans un récent sondage, 83% des ex-Allemands de l’Est soutiennent cette thèse et estiment que les différences subsistent entre eux et leurs concitoyens de l’Ouest. A Berlin, une autre enquête d’opinion a suscité des débats la semaine dernière. Un habitant sur dix juge que la construction du mur était une bonne chose ; un sur quatre partage en partie ce point de vue.
Les historiens expliquent ces résultats par l’importance trop réduite accordée à la RDA dans les programmes scolaires et par le fait que les enseignants les plus âgés ont été socialisés avant 1989 et ne se montrent pas très critiques.
La plus ancienne génération – Berlin-Est concentrait une large partie des élités dirigeantes communistes - ne veut certes plus de la RDA telle qu’elle existait mais n’a pas pour autant l’impression de faire partie intégrante de l’Allemagne réunifiée. Les familles parlent avant tout de leur vie quotidienne et communiquent à leurs enfants une vision tronquée dans laquelle les aspects les plus sombres de la RDA apparaissent peu : la répression, les libertés mises en cause, la police politique ou encore les sévères dommages causés à l’environnement.
La bataille de la dette américaine : un combat politique
Barack Obama se dit toujours confiant mais le président américain avait annoncé qu’il fallait trouver un accord avant ce vendredi 22 juillet 2011. Sinon les Etats-Unis ne pourront échapper le 2 août prochain à un défaut de paiement. Mais démocrates et républicains n'ont toujours pas réussi à s'entendre pour relever le plafond de la dette qui est bloqué aujourd'hui à un peu plus de 14 000 milliards de dollars. Cela fait pourtant deux mois que des négociations ont commencé. Les Etats-Unis connaissent une véritable guerre de la dette, une guerre politique.
« Ce débat politique pourrait mener à une crise économique sans précédent », répète le camp Obama depuis mi-mai. Le président américain voulait à tout prix régler cette affaire avant ce vendredi soir. Car le 2 août prochain, les Etats-Unis seront en défaut de paiement et pour qu’une loi soit votée et appliquée, il faut compter une dizaine de jours.
L'affrontement est de taille et personne ne doute de l'enjeu. Les deux parties ont un point d'accord : il faut relever le plafond de cette dette. Mais avec la perte, l'an dernier, de la majorité au Sénat, l'une des deux chambres du Congrès, tout se complique pour l'administration Obama.
« Des négociations sont la seule issue possible sinon la première puissance économique mondiale sera en cessation de paiement », confirme Christophe Destais, le directeur adjoint du CEPII, le principal centre français d'étude et de recherche en économie internationale. « Et à ce moment là, les services publics tourneraient au ralenti, certains salaires de fonctionnaires commenceraient à ne plus être payés », poursuit Christophe Destais avant de préciser : « C’est la stratégie de certains républicains qui souhaitent que ce défaut résonne comme un coup de massue ».
Faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre
Les républicains sont donc en position de force. Et en jouant la montre, les plus radicaux d'entre eux espèrent réussir à faire pencher la balance des négociations de leur côté. Tout en prenant part aux discussions, John Boehner, le président républicain de la Chambre des représentants, se veut intransigeant. Il répétait, il y a quelques jours encore, qu’ils « n'acceptent pas de relever le plafond de la dette sans une baisse des déficits et une baisse de la dette. »
Pour les conservateurs, une hausse de l'impôt n’est pas non plus imaginable, selon John Boehner : « Nous ne voulons pas non plus une augmentation des impôts parce que cela détruit les emplois. Nous voulons vraiment des coupes dans le budget et cela est possible uniquement avec de vraies réformes dans les années qui viennent. »
Cette attitude est décriée par les démocrates mais aussi par certains républicains modérés. La semaine dernière, trois sénateurs conservateurs, plutôt centristes, ont créé avec trois démocrates un groupe pour tenter d'accélérer le rapprochement des positions. Une initiative qu’a saluée Barack Obama qui annonce :
« Le gang des six ou même des sept, parce qu'un nouveau sénateur républicain les a rejoints, ont proposé des solutions qui sont proches de ce que je souhaite. Ce qu'ils disent c'est que nous devons réduire nos dépenses intérieures et nos dépenses militaires. Nous devons être sérieux sur le système de santé et nous devons créer de nouveaux revenus. Il faudra faire des sacrifices mais ces sacrifices toucheront tout le monde. »
La bataille pour l'élection présidentielle de 2012 déjà lancée
Les deux camps se préparent à l’élection de l’an prochain. Les républicains jouent leur va-tout. Ils tentent de montrer l'incapacité de leurs adversaires démocrates au niveau économique. Ils espèrent aussi décrédibiliser l'actuel locataire de la Maison Blanche.
« Les républicains sont assez pessimistes sur leurs chances de l’emporter l’an prochain. Les démocrates sont eux assez prudents parce qu’ils savent que si le chômage ne baisse pas, il sera difficile à Barack Obama de défendre son bilan », analyse Vincent Michelot, professeur d'histoire politique américaine à l’Institut de Sciences Politiques de Lyon. « Mais il ne faut pas oublier qu’il y aura aussi des élections législative en 2012 », rajoute ce spécialiste.
Pour l'instant, le pari des conservateurs n'est pas gagnant. Dans un récent sondage commandé par le groupe de presse américain CBS, 71% des Américains désapprouvent la manière de négocier des républicains. Ils sont moins sévères avec l'actuel président. Mais près d'un sur deux regrette quand même la manière dont il gère cette crise.
DSK libéré sur parole mais reste inculpé
Ce vendredi 1er juillet, le juge Obus du tribunal pénal de Manhattan a décidé de libérer sans caution Dominique Strauss-Kahn. Cependant la justice américaine garde le passeport de l'ancien patron du FMI. Il pourra toutefois voyager à l'intérieur des Etats-Unis. Les charges retenues contre lui n'ont pas été levées et la prochaine audience est fixée au 18 juillet 2011.
16h35 TU : Le procureur Cyrus Vance s'exprime devant la presse : «L'enquête a soulevé des interrogations quant à la crédibilité de la victime présumée de Dominique Strauss-Kahn».
Dominique Strauss-Kahn (DSK) plaide non coupable
Dominique Strauss-Kahn s’est déclaré non coupable des sept chefs d’accusation de crimes sexuels pour lesquels il est inculpé, lors de l’audience préalable lundi 6 juin 2011 au tribunal de Manhattan. L’ex-directeur du FMI et ses avocats ont donc décidé d’aller jusqu’au procès. La prochaine audience a été fixée au 18 juillet.
C’est sous les huées de manifestantes en tenue de femme de chambre que Dominique Strauss-Kahn est entré au tribunal de New York, au bras de son épouse Anne Sinclair lundi 6 juin pour l’audience préalable durant laquelle le juge Michael Obus lui a lu les sept chefs d’accusation retenus contre lui. Comme l’un de ses principaux avocats, Benjamin Brafman, l’avait laissé entendre la semaine dernière dans plusieurs médias, l’ancien directeur du FMI a choisi de plaider non coupable.
Il a rejeté les uns après les autres les faits dont l’accuse Nafissatou Diallo une femme de ménage de 32 ans d’origine guinéenne employée du Sofitel de New York qui a déclaré dans le rapport de police avoir été séquestrée et violée le 14 juin dernier dans la suite 2806 de l’hôtel. L’audience, très formelle, n’a duré que quatre minutes et l'ancien directeur du Fonds monétaire international a ensuite pu regagner l’appartement de Franklin Street où il est assigné à résidence sous haute surveillance. Cette décision de plaider non coupable signifie qu’il y aura un procès civil dont on devrait connaître la date lors de la prochaine audience qui a été fixée au lundi 18 juillet par le juge.
Pas de date pour le procès
Dominique Strauss-Kahn risque jusqu'à 74 années de prison s’il est reconnu coupable à l’unanimité par les douze jurés qui décideront de son sort. Les avocats de la défense vont désormais s’attacher à démontrer que la relation entre la plaignante et leur client était consentie. Ils vont poursuivre leurs enquêtes pour réunir des éléments susceptibles de mettre en doute sa parole lors du procès. « Il va apparaître clairement qu'il n'y a pas d'élément fort montrant qu'il y a eu contrainte dans cette affaire » a affirmé Benjamin Brafman à sa sortie du tribunal. « Toute suggestion du contraire n'est tout simplement pas crédible » a-t-il insisté.
La défense va aussi contester toutes les preuves de l’accusation: les tests de l'ADN de DSK relevés dans la chambre, les expertises médicales, les vidéos de surveillance de l’hôtel mais aussi les rapports de police pour faire en sorte que ces preuves ne soient pas utilisables pendant le procès. De son côté, l’accusation a affirmé que la plaignante, « une femme respectable » serait présente au procès. ««L'idée selon laquelle la victime serait consentante est absolument ridicule » a précisé l’un de ses avocats, Kenneth Thompson. « Elle tient à ce que vous sachiez que tout l'argent ,le pouvoir et l'influence de Dominique Strauss-Kahn aux quatre coins du monde ne pourront pas changer ce qu'il s'est réellement passé dans cette chambre d'hôtel. La vérité éclatera au grand jour»» a-t-il poursuivi.
Selon la loi américaine, la défense peut changer de stratégie à tout moment et décider de plaider coupable afin de trouver un terrain d'entente avec l'accusation pour une peine minorée, ce que l'on appelle un « plea bargain ».
Hugo Chavez célèbre avec Dilma Roussef la bonne entente
Il s’agit de la première visite officielle du chef d’Etat vénézuélien à la nouvelle présidente Dilma Rousseff. Hugo Chavez a été reçu à Brasilia ce lundi 6 juin 2011. Une visite marquée par la signature de très nombreux accords économiques entre le Brésil et le Venezuela. La relation entre les deux pays, marquée par les deux derniers mandats du président Lula, en sort renforcée.
C’est un Hugo Chavez boitillant et avec une béquille qui a été reçu au palais présidentiel par Dilma Rousseff. Un Hugo Chavez enthousiaste, en dépit de sa blessure au genou, qui ne l’a pas empêché de parafer plusieurs accords économiques de grande ampleur. Des accords qui vont permettre à l’industrie pétrolière et aéronautique brésilienne de s’installer durablement au Venezuela, sans compter les projets de logement qu’Hugo Chavez compte lancer dans son pays, et confier aux Brésiliens.
Hugo Chavez, que l’ex-président Lula appelait «mon ami», a vu dans l’équipe de sa dauphine Dilma Rousseff, le même esprit, et ne s’est pas fait prié pour le dire et le répéter. «Nous travaillerons, nous travaillerons dur, pour renforcer nos relations, et mettre en œuvre ce que nous venons de signer. Mais aussi les plus de 200 accords que nous avons signés lors des huit merveilleuses années de Lula. Et aujourd’hui, j’en suis ravi, vous êtes quasiment les mêmes, la même équipe, avec le même engagement et la même énergie » a déclaré le président vénézuélien.
La présidente brésilienne, elle, a évité de parler des sujets qui fâchent, comme l’aide supposée du Venezuela à la guérilla des FARC colombienne et s’est engagée à peser en faveur de l’entrée de Caracas dans le Mercosur, le Marché commun du cône sud.
Un journaliste pakistanais tué après avoir été torturé
Les journaux pakistanais font leur Une sur la mort d’un journaliste pakistanais de renom spécialisé dans les questions sensibles comme le terrorisme ou al-Qaïda. Ce journaliste a été retrouvé mort hier, il avait disparu dimanche soir. L’autopsie vient de révéler que Syed Saleem Shazad a été torturé à mort.
Le journaliste a donc succombé à ses blessures avant d’être abandonné près de sa voiture à environ 150 kilomètres de la capitale. Il avait disparu dimanche à Islamabad alors qu’il se rendait sur un plateau de télévision pour une interview. Son corps n’a été retrouvé sans vie que lundi. Sa disparition est survenue deux jours après la publication de l’un de ses articles dans lequel il expliquait que la marine nationale était l’une des institutions militaires les plus infiltrées du pays. Un article dans lequel il soutenait aussi qu’il existait des liens entre la Marine et les réseaux al-Qaïda.
Syed Saleem Shazad s’était plaint, quelque temps avant son enlèvement, d’avoir reçu des menaces de mort de l’ISI, les très puissants services de renseignement pakistanais. Selon l‘organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, des sources sérieuses auraient fait état de son enlèvement par les services de renseignement ce dimanche.
Les journalistes pakistanais sont régulièrement victimes des pressions des services de renseignement, plus communément appelés ici : les agences. En septembre, c’est un autre journaliste d’un grand quotidien anglophone, The News, qui avait été enlevé et battu. A sa libération, il avait clairement mis en cause les services de renseignement.
Syed Saleem Shazad était connu pour avoir de solides contacts aussi bien au sein de l’institution militaire qu’auprès des combattants islamistes. Mais ses relations n’auront pas suffi à le protéger cette fois-ci. Et c’est justement ce qui a choqué la profession qui y a lu un avertissement on ne peut plus clair : en dépit de sa notoriété et de ses contacts, Syed Saleem Shazad a été torturé à mort.
Selon le comité de protection des journalistes, un organisme basé à New York, le Pakistan est devenu le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes avec huit personnes tuées dans l’exercice de leur fonction, l’année dernière.
Un Canadien est condamné à 110 ans de prison
Une adolescente de 14 ans de Louisa, dans l’État américain de Virginie, a déclaré à un professeur en 2010 qu’elle communiquait avec un garçon de 16 ans qui était en danger.
Une enquête a révélé que l’adolescent avec qui elle échangeait en ligne était plutôt un homme du Canada.
L’enquêteur Patrick Siewert a emprunté l’identité électronique de la jeune fille et répondu aux courriels à nature sexuelle de Sauve, le persuadant ultimement de traverser la frontière pour la rencontrer.
Lorsque l’homme est entré aux États-Unis, il a été arrêté et extradé à Louisa.
Le procureur de la ville, Tom Garrett, a déclaré mercredi par voie de communiqué que cette affaire réaffirmait le devoir de protection des enfants.
M. Garrett a ajouté que les prédateurs de partout dans le monde utilisaient Internet pour s’en prendre aux enfants.
Selon lui, la peine dont a écopé l’accusé est la plus longue prononcée par une cour de Virginie pour ce type de crime.
Les Obama reçus par la reine Elisabeth II
Barack Obama a entamé ce mardi 24 mai, sa visite d'Etat de trois jours au Royaume-Uni. Les choses sérieuses commenceront vraiment demain mercredi, avec l'entretien formel entre Barack Obama et David Cameron, le Premier ministre britannique.
Le 44ème président des Etats-Unis prononcera ensuite un discours devant les deux chambres du Parlement réunis. Mais en attendant, les Obama ont été accueillis par le reine Elisabeth II et ont rencontré le prince William et son épouse Kate.
C’est la 101e visite d’Etat pour la reine mais seulement la troisième d’un président américain. Les Obama étaient arrivés avec douze heures d’avance pour éviter les cendres du volcan islandais, extraordinaire imprévu dans ces visites organisées à la minute près !
C’est dans la limousine présidentielle qu’ils sont arrivés à Buckingham après une nuit à l’ambassade américaine, les Obama ont rencontrés pendant vingt minutes les nouveaux mariés Kate et William.
Après un déjeuner avec la reine et le prince Philippe, puis dépôt de gerbe sur la tombe du soldat inconnu à l’abbaye de Westminste, brève visite au 10 Downing Street, puis retour au Buckingham où ils vont dormir deux nuits, ce mardi soir : banquet en leur honneur.
Le seul message politique de la première journée de ce voyage d’Etat était dans un article conjoint du président Obama et de David Cameron publié dans la presse. La relation anglo-américaine n’est pas seulement spéciale elle est essentielle.
Oussama Ben Laden est mort annonce Obama....
Le chef d'al-Qaida a été tué dimanche par les Etats-Unis, lors d'une opération commando au Pakistan. «Justice est faite», a déclaré le président lors d'une allocution solennelle depuis la Maison-Blanche.
Oussama Ben Laden a été tué, a annoncé Barack Obama lors d'une allocution depuis la Maison-Blanche vers 5h30, confirmant une information révélée peu avant par plusieurs médias américains. «Justice est faite», a commenté le président des États-Unis.
Selon Barack Obama, Oussama Ben Laden a été tué à Abbottabad, une ville située à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Islamabad. Une zone que les services de renseignement américains surveillaient depuis le mois d'août dernier.
«Il a fallu plusieurs mois pour remonter ce fil. J'ai rencontré mon équipe de sécurité nationale à de nombreuses reprises pour développer davantage de renseignements relatifs à une localisation de Ben Laden dans un complexe de bâtiments en plein coeur du Pakistan», a expliqué le chef de l'Etat américain.
«Et finalement, la semaine dernière, j'ai déterminé que nous avions suffisamment de renseignements pour agir, et ai autorisé une opération destinée à capturer Oussama Ben Laden et à le présenter devant la justice», a encore dit le président. Dimanche, «les Etats-Unis ont lancé une opération ciblée contre ce complexe au Pakistan.
Une petite équipe d'Américains l'a menée avec un courage et une habileté extraordinaires. Aucun Américain n'a été blessé», a indiqué Barack Obama. «Après un échange de coups de feu, ils ont tué Oussama Ben Laden et ont récupéré son corps», a dit le président, en rendant aussi hommage à l'aide du Pakistan. Quatre autres personnes ont été tuées dans l'attaque.
Washington redoute des «violences anti-américaines»
La mort d'Oussama Ben Laden, qui était parvenu jusqu'ici à échapper à la CIA, intervient près de dix ans après les attentats du 11-Septembre qui ont fait près de 3000 morts à New York et Washington. Elle marque «notre plus grande réussite dans notre combat contre al-Qaida», s'est félicité Barack Obama, et «témoigne de la grandeur» des États-Unis.
L'ancien président américain, George W. Bush, qui avait proclamé chercher Oussama ben Laden mort ou vif après les attentats du 11-Septembre, a qualifié de «réussite capitale» le décès du chef d'al-Qaida. «La lutte contre le terrorisme continue, mais ce soir, l'Amérique a envoyé un message évident: quel que soit le temps que cela prend, la justice finit par être rendue», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Dans la foulée de l'annonce, les Etats-Unis ont appelé lundi leurs ressortissants à la prudence à l'étranger, disant redouter «des violences anti-américaines».
«Etant donné l'incertitude et la volatilité de la situation présente, les citoyens américains présents dans des zones où les récents événements pourraient provoquer des violences anti-américaines sont fermement appelés à réduire leurs déplacements en dehors de leur résidence ou de leur hôtel et à éviter les rassemblements et les manifestations», a indiqué le département d'Etat.
Explosion de joie devant la Maison-Blanche
Des milliers d'Américains ont aussitôt manifesté leur joie devant la Maison-Blanche. Aux cris de «USA! USA!», certains agitant des drapeaux américains, des habitants de Washington se sont réunis spontanément devant le siège de la présidence pour fêter la mort du chef d'al-Qaida. «Je n'ai jamais ressenti pareille émotion», confiait John Kelley, un étudiant de 19 ans. «C'est quelque chose que nous avons attendu si longtemps».
«Ca a pris tellement de temps mais nous l'avons eu. Ce n'est que justice pour les familles endeuillées par le 11-Septembre», déclare Jon Garcia, un autre étudiant de 19 ans. «Ca donne un sens à notre mission en Afghanistan», ajoute-t-il. Jon Garcia est venu devant la Maison Blanche pour «faire partie de l'Histoire».
«C'est génial, quelle joie pour les familles qui ont perdu leurs proches lors du 11-Septembre», dit Anna Howell, professeur de 27 ans. «Ce n'est pas tous les jours que l'Amérique communie ainsi», note-t-elle.
Le Message du Pape Benoit XVI pour la Paque...
Comme chaque année, des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées sur la place Saint-Pierre, à Rome, ce 24 avril 2011, pour entendre le message de Pâques délivré par le Pape. Benoît XVI a prononcé la bénédiction « urbi et orbi » (à la ville et au monde) et a évoqué dans son message plusieurs dossiers d'actualité, en particulier les conflits en Côte d'Ivoire et en Libye.
Plus précisément, le pape a évoqué la situation en Libye : une nouvelle fois et en termes clairs il a souhaité que « la diplomatie et le dialogue prennent la place des armes », appelant aussi à ce que les secours humanitaires parviennent sur place. Et puis il a aussi nommé la Côte d’Ivoire, notant l’urgence d’entamer le « chemin de réconciliation et de pardon ». Le pape a souhaité alors la recomposition de « la cohabitation civile » entre les peuples de Côte d’Ivoire.
Appel en faveur des migrants
S’adressant au monde entier mais dans une allusion évidente aux pays européens, le pape a encouragé « l’accueil » des « nombreux exilés et réfugiés qui proviennent de différents pays africains ». Des immigrés, a insisté Benoît XVI, qui méritent « la solidarité de tous ».
Dans ce sens, alors que les côtes italiennes voient affluer de nombreux clandestins, le pape n’a pas hésité à indiquer que le Vatican encourageait et appréciait le travail de ceux qui se dépensent généreusement pour accueillir les immigrés venus d’Afrique.
Remplacement de Fidel Castro n'a surpris personne.
Trois ans après avoir remplacé Fidel Castro à la présidence, son frère Raul a été élu sans surprise, mardi 19 avril, Premier secrétaire lors du VIe Congrès du Parti communiste cubain. Si le comité central a connu un important renouvellement, les hommes sont toujours les mêmes dans les instances supérieures.
L’élection de Raul Castro au poste de Premier secrétaire à la place de son frère Fidel, qui s’est volontairement mis en retrait, était prévue et ne constituait pas une surprise. En revanche, pour tous ceux qui s’attendaient, comme cela avait été promis, à un rajeunissement des cadres et à plus de diversité, il y a sûrement un peu de déception.
Cela avait bien commencé pourtant. Les 125 membres du comité central ont vraiment été renouvelés avec une quasi-parité de sexe : « trois fois plus de femmes que dans le précédent comité central », a précisé Raul Castro. Et beaucoup plus également de noirs et de métis dans l’ensemble des nouvelles têtes avec un âge moyen en très nette baisse. Cependant, en ce qui concerne les instances supérieures - le bureau politique et le secrétariat - il n’y a que très peu de changement. Une seule femme fait son entrée au bureau.
Fidel Castro en survêtement
Quant au secrétariat, il reste le même. On s’attendait aussi à ce que le nouveau deuxième secrétaire, en lieu et place de Raul Castro promu au premier rang, soit issu de la jeune garde mais il n’en est rien. C’est un compagnon de toujours des Castro, l’actuel vice-président José Ramon Machado, 80 ans, qui devient numéro deux.
Quant à Fidel Castro lui-même, on a pu le voir à la cérémonie de clôture du congrès alors qu’il n’était pas apparu en public depuis plus d’un mois. On attendait pourtant plus de lui : au moment où il quitte cette scène du Parti communiste qu’il a dirigé d’une main de fer pendant plus de 50 ans, il s’est présenté en survêtement devant les délégués qui l’ont ovationné. Manifestement très affaibli, il n’a pas parlé mais il s’est tout de même levé pour applaudir l’élection de son frère et pour écouter L’Internationale.
Tornades meurtrières aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, plus de 40 personnes ont perdu la vie, ce week-end, dans de violentes tempêtes accompagnée de tornades. Des toits arrachés, des arbres déracinés, des quartiers entiers dévastés, les tornades destructrices ont surtout frappé le sud et le centre du pays. Touchant une zone surnommée, fort à propos, le « couloir des tornades ».
Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Partie jeudi de l'Oklahoma, du Texas et du Kansas, la tempête a lentement progressé vers l'Est, tout au long du week-end. Sur sa route, le Mississippi et l'Alabama où une vingtaine de tornades ont été observées. En fin de course, la Caroline du Nord, plus de la moitié des victimes y ont été recensées.
Tout le week-end durant, les chaines de télévision américaines ont relayé les images de ces arbres déracinés, de ces toitures arrachées. Des scènes de désolation et des témoignages de désespoirs. A Raleigh, la capitale de la Caroline du Nord, une telle tempête n'avait pas été observée depuis plus de 20 ans. Le petit comté de Bertie, à quelques kilomètres de la côte Atlantique, comptait à lui-seul plus de 13 morts et des dizaines de victimes hospitalisées.
Dimanche soir, plus de 80 000 personnes étaient encore privée d'électricité. Et les autorités estimaient qu'il faudrait encore quelques jours avant que la situation revienne à la normale.
Raul Castro veut limiter le nombre de son mandat....
C'est peut-être l'un des plus importants sommets du Parti communiste cubain depuis sa création en 1975. Les membres du mouvement sont réunis en Congrès pour la première fois depuis 14 ans. Une réunion qui doit tourner autour des questions économiques et qui pourrait entraîner l'adoption de réformes radicales. Dans son discours d'ouverture, le président Raul Castro a d'ailleurs proposé de limiter le nombre de mandats à la tête du pays.
Raul Castro n’a notoirement ni le talent, ni l’endurance oratoire de son aîné Fidel. Revêtu d’une blanche guayabera, la chemise typique, il a pourtant offert aux 1 000 délégués du Parti communiste, et au-delà à tous les Cubains, un discours de deux heures et demie.
Il n’en fallait peut être pas moins pour répondre aux angoisses montrées par ce que le président a appelé une consultation démocratique : le débat public organisé pendant trois mois sur les réformes en cours. Un débat qui a révélé comme thème le plus sensible, la suppression programmée de la libreta, le carnet de produits subventionnés grâce auquel les familles cubaines se procurent depuis deux générations des aliments de base.
Sans revenir sur ce projet, Raul Castro a voulu rassurer. « A Cuba, sous le socialisme, il n’y aura jamais d’espace pour les thérapies de choc contre les plus défavorisés. La révolution ne laissera aucun Cubain sans protection ».
Reconnaissant insuffisances et erreurs dans la gestion passée, Raul Castro a prôné plus de décentralisation, la responsabilité des hauts cadres prochainement élus et une limitation de leur mandat à deux fois cinq ans. Il a enfin dénoncé l’embargo américain qui, à l’en croire, se serait encore intensifié avec Barack Obama.
Des milliers d'étudiants protestent contre la dévalorisation de leurs diplômes
En Algérie, les manifestations ont beau être interdites, des milliers d'étudiants ont défilé ce mardi 12 avril dans les rues de la capitale. Ils ont contourné les barrages des forces de police pour protester contre la dégradation des conditions de travail dans les universités et contre la perte de valeur de leurs diplômes. Des affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu en fin de manifestation près de la présidence de la République. Plusieurs étudiants ont été blessés selon les manifestants.
Les forces de l’ordre n’ont pas pu contenir les milliers d’étudiants rassemblés dans le centre ville d’Alger pour manifester. Brisant les cordons de policiers, ils ont réussi à marcher jusqu’à la présidence de la République. Les étudiants se sont fait entendre tout au long du parcours en scandant leurs revendications. Sur leurs banderoles, on pouvait lire : « On veut l’augmentation des bourses », « Non à la dévalorisation du diplôme de l’ingénieur », ou encore « Rendez nous notre université ».
Les étudiants protestent en fait contre une récente réforme de l’enseignement supérieur qui, selon eux, dévalorise leurs diplômes. Ils accusent le gouvernement de ne pas les avoir consultés et de faire d’eux des « cobayes » comme le disait un étudiant qui participait à la manifestation.
En effet, l’Algérie a instauré le système LMD (licence-master-doctorat) en 2006, mais sans prévoir de passerelle avec l’ancien système qui continue d’exister dans certaines facultés, créant des problèmes d’équivalence de niveaux entre les diplômes. Depuis, la colère gronde et les étudiants ont déjà protesté à plusieurs reprises contre cette réforme et contre le manque de moyens dans les universités.
Le gouvernement maintient qu’elle est bénéfique, mais quand un quart des jeunes diplômés sont au chômage il est difficile de convaincre.