Un journaliste pakistanais tué après avoir été torturé
Les journaux pakistanais font leur Une sur la mort d’un journaliste pakistanais de renom spécialisé dans les questions sensibles comme le terrorisme ou al-Qaïda. Ce journaliste a été retrouvé mort hier, il avait disparu dimanche soir. L’autopsie vient de révéler que Syed Saleem Shazad a été torturé à mort.
Le journaliste a donc succombé à ses blessures avant d’être abandonné près de sa voiture à environ 150 kilomètres de la capitale. Il avait disparu dimanche à Islamabad alors qu’il se rendait sur un plateau de télévision pour une interview. Son corps n’a été retrouvé sans vie que lundi. Sa disparition est survenue deux jours après la publication de l’un de ses articles dans lequel il expliquait que la marine nationale était l’une des institutions militaires les plus infiltrées du pays. Un article dans lequel il soutenait aussi qu’il existait des liens entre la Marine et les réseaux al-Qaïda.
Syed Saleem Shazad s’était plaint, quelque temps avant son enlèvement, d’avoir reçu des menaces de mort de l’ISI, les très puissants services de renseignement pakistanais. Selon l‘organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, des sources sérieuses auraient fait état de son enlèvement par les services de renseignement ce dimanche.
Les journalistes pakistanais sont régulièrement victimes des pressions des services de renseignement, plus communément appelés ici : les agences. En septembre, c’est un autre journaliste d’un grand quotidien anglophone, The News, qui avait été enlevé et battu. A sa libération, il avait clairement mis en cause les services de renseignement.
Syed Saleem Shazad était connu pour avoir de solides contacts aussi bien au sein de l’institution militaire qu’auprès des combattants islamistes. Mais ses relations n’auront pas suffi à le protéger cette fois-ci. Et c’est justement ce qui a choqué la profession qui y a lu un avertissement on ne peut plus clair : en dépit de sa notoriété et de ses contacts, Syed Saleem Shazad a été torturé à mort.
Selon le comité de protection des journalistes, un organisme basé à New York, le Pakistan est devenu le pays le plus dangereux au monde pour les journalistes avec huit personnes tuées dans l’exercice de leur fonction, l’année dernière.
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