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Les écoles municipales de Port-au-Prince menacent de refermer leurs portes le 4 octobre, un jour après la réouverture des classes pour réclamer 5 mois d’arriérés de salaires.

L’Association des Instituteurs d’Ecoles Municipales de Port-au-Prince (ASIEMP) a annoncé une grève permanente à partir du 4 octobre prochain, le lendemain de la réouverture des classes, si les autorités de la mairie ne leur paie pas,  ainsi qu’à 800 employés municipaux, 5 mois d’arriérés de salaires.

Selon ces instituteurs, la mairie de Port-au-Prince leur doit ces 5 mois d'arriérés de salaires parce que le gouverneur de la Banque centrale Charles castel refuse de reverser à la maire les 63 550 500 gourdes de taxes prélevées sur le building de la Teleco ajourd’hui Natcom, selon une note de presse parvenue à HPN.

« Les instituteurs ainsi que les 800 employés sont aussi des parents qui ont des enfants à envoyer a l’école », se sont plaint les enseignants qui exigent également la réparation des écoles endommagées par le séisme.

Les enseignants annoncent  des sit-in devant les locaux de la Banque centrale pour exiger du M. Charles Castel de remettre à la mairie de Port-au-Prince de verser la somme qu’il leur doit.

Le président Martelly annonce jeudi qu’il compte reprendre le micro afin de collecter, le temps d’un concert, des fonds pour son Programme d’éducation gratuite. Le chanteur Sweet Micky ambitionne d’amasser la coquette somme de10 millions de dollars à travers cette initiative.

 
Le président qui s’est confié, pendant son séjour aux USA, à l’agence de presse américaine Associated Press (AP) a même donné une date pour ce concert : le 23 décembre.

Michel Martelly, qui compte collecter 10 millions de dollars à l’issu de ce spectacle qui se tiendra  à Port-au-Prince, espère qu’il pourra convaincre les responsables de l’ONU et de la République dominicaine d'acheter des tickets en grande quantité.

« Je demeure proche de mon peuple, je chante toujours avec lui », a déclaré le chef de l’Etat à l’agence AP.

« Ce ne sera pas le Président qui va performer mais bien Sweet Mickey », a prévenu Michel Martelly.

L’éducation gratuite tant annoncée par le président Martelly serait en fait un programme de subvention scolaire qui existait déjà, à en croire Yves Cristalin, ancien ministre des Affaires sociales du gouvernement Préval.

 
Réagissant à l’annonce du Président Martelly d’envoyer gratuitement à l’école 142.000 enfants cette année, Yves Cristalin, ancien candidat à la présidence, a avancé qu’il s’agit plutôt d’une subvention scolaire.

Rien de nouveau sous le soleil, car des subventions étaient déjà pratiquées par les gouvernements antérieurs et ce pour un plus grand nombre d’enfants, a ajouté l’ancien ministre des Affaires sociales.

M. Cristalin a précisé que lorsqu’il était au gouvernement, le nombre d’enfants subventionnés était de 250. 000, un chiffre de loin supérieur aux 142 000 de l’administration actuelle.

Yves Cristalin émet aussi des doutes  sur le projet du Président de la République d’envoyer plus de 100.000 enfants à l’école.

L’ancien candidat de Lavni a expliqué que la scolarisation universelle et gratuite prônée par le pouvoir est transversale et liée à plusieurs autres aspects tels que la formation des professeurs, la construction d’écoles et l’amélioration de la qualité de l’éducation.

« Alors que ces aspects ne sont pas pris en compte, on annonce l’accès  de plus de 100.000 enfants à l’école gratuitement. Où vont-ils recevoir cette éducation ? » s’interroge Yves Cristalin.

Le président dominicain Leonel Fernandez a annoncé que le campus universitaire en construction dans le nord d’Haïti sera fin prêt le 12 janvier 2012.

Le centre universitaire sera inauguré à l’occasion du deuxième anniversaire du tremblement de terre de janvier 2010, selon le chef de l’Etat dominicain qui a fait ces déclarations le 31 août écoulé.

Lancée en juillet 2010, la construction de l’université Henri Christophe du Nord est entièrement financée par l’Etat et le secteur privé dominicain à hauteur de 50 millions de dollars. 

L’édifice comprend 4 bâtiments de trois étages. Avec 72 salles de classes, l’université aura la capacité d’accueillir 10 000 étudiants dans des disciplines telles le tourisme, l’agriculture, l’environnement et des métiers de la mer.

Des laboratoires, une bibliothèque de 4 millions de titres et des installations récréatives feront de l’établissement le premier centre universitaire moderne d’Haïti.

La présidence confirme avoir reporté de concert avec le MENFP (Ministère de l’éducation nationale et de formation professionnelle) la rentrée des classes au 3 octobre.

"Ce délai permettra, à la Présidence, aux bailleurs de fonds et à toutes les autres parties concernées d'être mieux préparées pour la rentrée, compte tenu de la situation politique actuelle", lit-on dans un communiqué de la présidence.

Le programme d’éducation gratuite risque de ne pas atterrir si Michel Martelly procède en dehors du Parlement, selon le sénateur Kelly Bastien.

Si le programme d’éducation gratuite ne se fait pas avec l’assentiment du Parlement, sans un cadre légal, il ne pourra pas atterrir, soutient le sénateur Kelly Bastien, ardent défenseur de la loi sur les frais scolaires.

Le président devra tenir compte des responsables d’institutions scolaires et les autres obstacles qui pourraient empêcher la concrétisation de ce programme.

Le sénateur demande aussi au président quels sont les enfants qui vont bénéficier de l'éducation gratuite.

« Les enfants qui n’ont jamais été à l’école », a répondu Martelly à la presse.

Le 5 septembre 2011 est toujours retenu par l’Éducation nationale pour la rentrée officielle des classes. Une réouverture dans un contexte particulier, sans gouvernement et dans l’espoir de la scolarité gratuite.

La date du 5 septembre a été reconfirmée à Haiti Press Network (HPN) par Miloody Vincent, responsable de communication du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP).

Le ministère de l’Éducation a déjà signé le contrat de subvention de manuels scolaires avec les principales maisons d’édition de la place, a-t-il indiqué.  Les manuels, poursuit-il, subventionnés à hauteur de 70 %, seront disponibles dans les différents points de vente autorisés.

La subvention des manuels scolaires est l’une des rares bonnes nouvelles concernant la rentrée scolaire. A moins d’un mois du début de cette nouvelle année académique, pris dans la spirale du marasme économique, nombreux sont les parents aux abois qui ne savent jusqu’ici à quel saint se vouer.

D’autant plus que la promesse d’éducation gratuite ressassée par le président Martelly, ravivant l’espoir de nombreux pères et mères de famille, semble loin de se concrétiser à cause notamment de l’absence d’un gouvernement.

A cheval entre les hésitations de l’ancien gouvernement et l’arrivée d’une nouvelle équipe qui se fait attendre, la nouvelle rentrée scolaire sera particulière.

Par ailleurs, intervenant sur les ondes d’une station de radio privée de Port-au-Prince, Mirlande Hyppolite Manigat, ancienne rivale du chef de l’État aux dernières élections, a estimé que la promesse d’éducation gratuite est utopique.


La secrétaire générale du Rassemblement des démocrates nationaux progressistes (RDNP) n’est toutefois pas la seule personne à avoir l’esprit dubitatif quant à l’atterrissage de ce projet ambitieux par lequel on envisage de parrainer 100 mille enfants cette année. C’est également l’avis de nombreux observateurs intéressés du secteur éducatif.

Cependant, Jackson Pléteau, directeur de l’enseignement secondaire, indique  que les techniciens du ministère travaillent de concert avec la présidence sur la matérialisation du projet d’éducation gratuite. Un comité de coordination aurait même été formé en ce sens, a-t-il  ajouté.

Les examens du bac 2e partie (Philo) ont débuté ce lundi en Haïti. 51 395 candidats doivent y participer du 11 au 14 juillet. Le ministère de l’Éducation nationale interdit les bacheliers de venir en salle avec des téléphones portables sous peine d’élimination.

L’élimination et l’interdiction de composer pendant 2 ans, voire des peines d’emprisonnement, voila ce qui attend tout bachelier fraudant au baccalauréat à l’aide de téléphone portable, selon les responsables du Bureau national des examens d’Etat (Bunexe).

Du 11 au 14 juillet, 51 395 bacheliers doivent prendre part aux examens de la Philo ou bac II, soit une semaine après ceux du bac 1ere partie (Rhéto).

Le Bunexe déplore que l’utilisation en salle d’examen du portable soit devenue un véritable fléau dérangeant le déroulement des épreuves officielles.

« Aujourd’hui, des élèves sont surpris avec des téléphones contenant des éléments de réponse des différents tests proposés», révèle Renand Michel, directeur du Bunexe.

Malgré l’interdiction, formulée bien avant pour les élèves de la Rhéto, les bacheliers trouvent le moyen de déjouer la vigilance des surveillants.

« Les garçons utilisent des pantalons amples pour passer avec les téléphones et les filles cachent des cellulaires dans leurs sous-vêtements », regrette-t-il.

Selon Joseph Edouard, un éducateur de carrière, « la technologie offre aux bacheliers de nouveaux moyens de tricher, ce qui fausse davantage les tests qu’ils subissent et dévalorise le certificat qu’ils vont recevoir ».

« Mais le véritable problème, ajoute-t-il, est que les examens d’Etat ne sont plus considérés comme un moyen d’évaluer ses véritables connaissances, de sanctionner des années d’études, mais un obstacle insurmontable à franchir par tous les moyens ».

Une cinquantaine de femmes ont été alphabétisées grâce à un programme mis sur pied par l’Organisation des femmes à Morne Lazarre  (OFAMOLA).

OFAMOLA est une organisation de femmes qui œuvre à Morne Lazarre, un quartier populaire à Pétion-Ville. Son but est d’aider les femmes à mieux connaitre leur rôle dans la société, a indiqué Mme Allah Louis, la directrice de l’organisation.

« La majorité de ces femmes qui sont des sinistrées du séisme du 12 janvier se voyaient obliger de faire un croix sur des chèques qu’elles recevaient suite à des démarches d’OFAMALA  pour  leur venir en aide après avoir tout perdu dans la catastrophe, a expliqué Mme Louis.

Michelet Desrosiers, l’un des responsables et moniteurs du programme, a précisé que le projet comprend 5 modules : apprentissage de lecture,  d’écriture, partage d’expérience des bénéficiaires, débat sur éducation civique et principes d’hygiène. «Un pays ne peut pas se développer avec 85% d’analphabètes », a soutenu M. Desrosiers.

Les bénéficiaires du projet n’ont pas caché leur satisfaction. Ce programme leur permet de mieux comprendre la réalité et d’être plus performantes dans leurs activités commerciales.

Rosena Joseph, 41 ans a expliqué qu’auparavant  qu’elle éprouvait beaucoup de difficultés dans ses affaires lorsqu’il s’agit de compter de l’argent grâce à ce programme, les chosent s’améliorent.

« Je ne suis pas devenu brillante, mais grâce à ce programme, j’arrive à écrire mon nom, effectuer des calculs, à mieux comprendre mes frères et sœurs compatriotes », a raconté Inesse Saint Germain âgée de 66ans.

Fiancé par Oxfam Québec à hauteur de 10.000 dollars US, le projet a été mis sur pied en janvier 2011 par OFAMOLA,  et est réalisé grâce aux compétences des membres de l’Association  haïtienne des étudiants en communication sociales dans ce domaine.

Les 5 étudiants qui observaient depuis deux semaines une grève de la faim pour exiger des réformes au sein de l’UEH ont été hospitalisés en urgence vendredi, a appris HPN.

Les étudiants qui occupaient une salle de cours à la Faculté d’ethnologie ont été transportés dans deux centres de santé de la capitale après avoir été victimes de déshydratation.

« Il y a eu une dégradation de la santé des grévistes due à une baisse de tension et à un état de déshydratation », a témoigné un des étudiants en grève Amos Toussaint à un reporter de HPN.

Les 5 étudiants avaient entamé ce mouvement pour demander la réintégration de leurs camarades expulsés de la Faculté d’ethnologie pour des raisons disciplinaires. Ils réclament aussi des réformes au sein de l’Université d’état.