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Le CEP a publié mercredi les résultats définitifs des élections législatives pour 17 députés et 2 sénateurs après une nouvelle analyse réalisée par un BCEN spécial, mais ces résultats ne plaisent pas à tout le monde.

Après une première période de contestations, le CEP avait publié des résultats qui octroyaient les 17 sièges de députés au parti INITE. Mais, le Conseil a du rétracter devant la vague de protestations que cette décision avait provoquée.

Les nouveaux résultats ont accordé 4 sièges à INITE et les autres à près de 4 partis différents. La publication de ces résultats a suscité de nouvelles violences dans certaines régions du pays et sont également contestés par des candidats malheureux et par des organismes de défense des droits humains.

Le tribunal électoral spécial composé de trois membres du CEP doit commencer à délibérer ce dimanche sur les résultats contestés des élections législatives afin de mettre un terme à la crise post-électorale. Les résultats définitifs pourraient être connus ce lundi.

Les trois juges du BCEN s'étaient rendus samedi au Centre de tabulation des votes pour consulter les Procès verbaux des résultats dans les circonscriptions concernés par la contestation, a appris Haiti Press Network.

"Les membres du BCEN ont travaillé jusqu'à 11 heures du soir samedi au centre de tabulation. Cette décision nous a permis d'avoir une idée plus claire de la situation", a confié à HPN un membre du CEP.

Il a indiqué que les délibérations devaient commencer ce dimanche afin de permettre une publication finale au plus tard lundi.

"Nous sommes conscients de la situation et nous allons travailler dimanche pendant toute la journée pour pouvoir délibérer et rédiger nos conclusions", a-t-il ajouté.

Un groupe de 10 sénateurs a officiellement demandé au président René Préval de mettre fin à la crise des élections en publiant les résultats du second tour des législatives.

Dans une lettre adressée au président sortant, ces parlementaires prient M. Préval d’exiger que le CEP respecte la volonté populaire et transmette pour publication les résultats du 4 avril  conformément aux recommandations du rapport d’évaluation faite par la mission conjointe OEA-CARICOM.

« Nous en appelons à votre responsabilité de Président de la République pour contribuer à la résolution de la crise électorale engendrée par les dernières décisions du BCEN », écrivent les 10 sénateurs dont Edmonde Beauzile, Youri Latortue, François Anick Joseph, Steeven Benoit.

Le président du CEP qui s’était rendu en République dominicaine  avait proposé de monter un Tribunal spécial pour « rejuger » certains résultats par les 19 postes contestés après les décisions du BCEN.

M. Dorsinvil a repris ses activités tandis que les autres membres du conseil devaient se réunir pour essayer de trouver une solution à la crise électorale, mais ne souhaitaient pas suivre les recommandations du président du CEP.

HPN a appris d’autre part que le directeur de cabinet du président du CEP a démissionné de son poste. Mardi,  le chef de cabinet de Gaillot Dorsinvil avait exhorté le président du CEP à s’écarter du conseil afin de faciliter une solution à la crise actuelle.

Des candidats ont dénoncé mardi d’autres cas de fraudes dans les décisions du Bureau du contentieux électoral national, BCEN, à coté des 17 autres considérés par la mission d’observation de l’0EA, et la communauté internationale.

Les cas de fraudes sont plus nombreux que ceux considérés par les observateurs nationaux et internationaux, selon ce que soutient une coalition de candidats malheureux aux élections législatives.

 
La candidate à la circonscription de Marigot-Caye Jacmel, Rosenie Gustave a invité le Conseil électoral provisoire à revenir sur tous les cas de contestations ayant été soumis au BCEN.

 
Des voix se sont élevées pour dénoncer des incohérences dans les résultats définitifs comptant pour le second tour des élections législatives. Le conseil électoral provisoire a proposé au BCEN de statuer à nouveau sur 7 des 17 cas en guise de sortie de crise.

Les membres du CEP devaient se réunir ce mardi dans le but de trouver une solution à la crise provoquée par les résultats des législatives publiés par le BCEN (Bureau de contentieux électoral national), a appris Haïti Press Network.

La réunion devait se tenir au siège du Conseil électoral provisoire (CEP) entre 5 conseillers. Le président du CEP Gaillot Dorsinvil ne se présentant plus à son bureau depuis une semaine. Il avait soumis une proposition appelant à la formation d’un Tribunal spécial pour rejuger certains cas des législatives contestés.

« Nous sommes conscients de la situation et nous sommes en train de rechercher des solutions, mais il ne revient pas à M. Dorsinvil de faire seul des propositions », a déclaré à HPN le conseiller Jean Thélève Pierre Tousssaint.

Opinant sur la proposition faite par le président du CEP de créer un autre BCEN, le conseiller Jacques Belzin a indiqué que cette proposition n’a pas été adressée aux autres membres du conseil.

« Nous n’avons pas reçu la proposition de M. Dorsinvil, nous en avons entendu parler dans la presse », a-t-il déclaré.

Depuis une semaine, le président du CEP se serait mis à couvert, ses agents de sécurité auraient été retirés, a laissé entendre M. Dorsinvil dans un courriel adressé à ses collègues.

Le CEP ne compte actuellement que 5 membres. Après la démission de la conseillère Ginette Chérubin, le secrétaire général du CEP se trouve actuellement à l’étranger tandis que le président du conseil ne fréquente plus le bureau depuis une semaine.

Le Conseil électoral provisoire n'entend pas revenir sur les résultats des élections législatives proclamés le 20 avril dernier et l'a fait comprendre au président René Préval, a appris Haiti Press Network.

 
Selon ces résultats, le parti INITE a remporté 18 sièges de parlementaires attribués au second tour à d'autres partis.

Le gouvernement a communiqué la semaine dernière au CEP le document contenant l'évaluation effectuée par la mission d'experts de l'OEA et de la CARICOM.

Dans cette analyse, la mission a recommandé de revenir aux résultats préliminaires en écartant les candidats proches du pouvoir.

En réponse à cette recommandation, le CEP aurait dans une lettre adressée au chef de l'Etat, indiqué qu'il ne comptait pas revenir sur la décision prise par le tribunal électoral. Une décision sans appel.

Dans son analyse, la Mission aurait recommandé de conserver les résultats préliminaires du second tour des élections.

Ces résultats ont été modifiés par le Bureau du contentieux électoral en faveur de plusieurs candidats du parti INITE.

Le rapport devrait être remis au CEP qui doit le rendre public. Mais selon une source proche du Conseil électoral, les conseillers n'auraient pas encore reçu le document.

Le conseil électoral provisoire (CEP) a publié mardi un nouveau calendrier électoral du second tour du scrutin pour l’élection des députés concernant les communes de Fonds-Verrettes/Ganthier, de Verrettes et de la Vallée de Jacmel.

Selon ce nouveau calendrier, les élections se tiendront le 29 mai pour ces communes et les candidats en lice sont : Labbé Ruffine (Ansanm nou fò) et Valentin  Jean Edzer (Inite) pour la Vallée de Jacmel. Dérilus Vikens (MODEL-PRDH) et Dorsonne Jean Beauvois (AAA) pour la commune de Verrettes. Pour les communes de Fond-Verrettes/Ganthier, Sanozier Francois (Alternativ) sera face à Pierre Jude Destiné (Inite).

La tenue du scrutin se fera le 29 mai, les résultats préliminaires le 2 juin 2011 et les résultats définitifs le 13 juin 2011.

Le président élu Michel Martelly demande à la communauté internationale de ne pas reconnaitre les résultats des législatives et réclame l'envoi d'une mission de l'OEA.

Dans un communiqué publié vendredi soir par son bureau de communication, Michel Martelly a dénoncé les résultats des élections législatives qui, selon lui, ont été manipulés.

"Des sénateurs et des députés élus qui étaient largement en tête au premier tour sont systématiquement écartés au profit de candidats proche de INITE. Ces résultats sont inadmissibles, et ne reflètent pas la volonté populaire".

"Le peuple Haïtien a voté pour le changement et son vote doit être inévitablement respecté", poursuit le texte.

Il a appelé l'OEA d'envoyer en urgence une mission en Haïti "en vue de la création dans l’immédiat d’une Commission indépendante de révision pour évaluer et faire la lumière sur ces résultats avec le support des autres organismes internationaux déjà engagés dans le processus".

Martelly a réitéré son appel au président René Préval pour ne pas entériner la publication de ces résultats avant la publication d’un rapport de cette commission.

L'ambassade des Etats-Unis s'est dit préoccupée en ce qui à trait aux rapports et allégations de fraudes autour des résultats du second tour des élections législatives.

"Après avoir réexaminé les résultats et les matériels fournis par le CEP, les Nations-Unies, et les observateurs internationaux, nous n'avons trouvé aucune explication quant au revirement observé dans les résultats définitifs pour 18 cas des législatives, et lesquels cas, à l’exception de deux, profitent au parti au pouvoir", dit l'ambassade.

Les Etats Unis ont donc demandé au gouvernement de fournir des explications sur le changement de résultats "non expliqué" dans 18 circonscriptions.

Selon les résultats publiués par le CEP, le parti Inité a gagné 33 nouveaux sièges à la chamnbre basse pour un total de 46 députés.

De retour de son premier voyage officiel à l'étranger, le président élu Michel Martelly a réclamé une vérification indépendante des résultats.

Il a également appelé le président René Préval à ne pas publier ces résultats qui ne respectent pas la volonté des électeurs.

Un groupe de 12 sénateurs dont de nouveaux élus se sont prononcés contre les résultats des élections les qualifiant de viol de la volonté populaire.

"Ce viol systématique de la loi électorale détruit le fragile processus démocratique et dénie au peuple le droit de choisir ses représentants", écrit le groupe.

Ces sénateurs se réjouissent de la position du président élu qui a demandé la formation d'une commission pour évaluer les résultats.

"Nous exigeons que les résultats de cette manipulation ne soient pas portés au journal officiel, nous appuyons aussi bien la requête du RNDDH que l’exigence du président nouvellement élu d’une commission d’enquête indépendante constituée d’haïtiens", écrivent-ils encore dans un communiqué.

Ils exigent enfin qu'une interdiction de quitter le territoire national soit prise pour l’ensemble des membres du CEP, ainsi que pour son Directeur Général, jusqu’à ce que la lumière soit faite.

Le CEP a confirmé la victoire au second tour du candidat Michel Martelly qui a donc remporté l'élection présidentielle du 20 mars avec 67.57 % des suffrages exprimés, a annoncé le Conseil électoral.

AU total, Martelly a recueilli 716.986 v oix lors des élections du 20 mars. IL sera investi le 14 mai prochain.

Michel Martelly a invité les haïtiens à se mettre au travail, dans sa première déclaration quelques heures après la confirmation sa victoire au second tour de l’élection présidentielle mercredi soir.

“Au travail peuple Haïtien, Vous n’avez pas fait un mauvais choix en plaçant votre confiance en moi”, a déclaré le président élu d’Haïti depuis la capitale américaine, où il est en visite depuis plusieurs jours.

“Je vous fais confiance, et vous pouvez me faire confiance,” ajoute M. Martelly élu avec un total de 67.57% des suffrages exprimés.

L’ex chanteur a enfin invité la population haïtienne à commencer à nettoyer le pays et à se mettre au travail.

Michel Martelly sera investi le 14 mai prochain et deviendra le 56e président d’Haïti.