Grace a Hip Hop
![Haïti - Social : Des jeunes reconstruisent leur vie grâce au hip-hop]() |
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Ils sont une dizaine de garçons dans le groupe. Leur point commun ? Ils ont tous été séparés de leurs parents lors du séisme de l’an dernier. Aujourd’hui, ils ont trouvé une solution pour tenter de s’en sortir et avoir de l’espoir en l’avenir : danser le hip-hop.
390 jeunes garçons sont pris en charge au centre d’accueil de Carrefour, à Port-au-Prince. Soutenu par l’Unicef, ce centre permet de loger, de nourrir et de donner une éducation à tous ces jeunes en quête de repères. Alors que le centre tente de retrouver leurs parents, les garçons ne restent pas inactifs. Ensemble, ils forment « Cœur à Cœur », un groupe de hip-hop dynamique et motivé. L’une de leurs chansons s’appelle « Nous prenons nos propres décisions », ce qui révèle combien ces jeunes veulent prendre leur avenir en main. En effet, le texte de la chanson encourage les haïtiens à faire le bien autour d’eux et à reconstruire tous ensemble leur pays, si affaibli lors de l’année qui vient de s’écouler.
Youri Belcomb a 13 ans. Considéré comme l’un des élèves modèles du centre, est très fier de faire partie du groupe et de diffuser des messages positifs autour de lui. Pour lui, la chanson « Nous prenons nos propres décisions » explique que les Haïtiens peuvent améliorer la situation de leur pays. À côté du hip-hop, Youri est très motivé par ce qu’il apprend en classe. Grâce à l’école, il peut croire en l’avenir. « J’utiliserai les mathématiques pour aider mon pays à se reconstruire », affirme t-il. « Imaginez que je construise une route ou une maison, j’aurais besoin de connaître les chiffres, les multiplications et tout le reste ».
On l’aura deviné, Youri a un caractère que l’on peut résumer en un seul mot : l’optimisme. Non seulement, il aime apprendre, mais en plus, il aime beaucoup que l’on écoute ses idées. « Un an après le séisme, ce que je voudrais par-dessus tout pour mon pays, c’est que tous les Haïtiens s’unissent pour reconstruire notre pays : tout nettoyer, construire des routes, protéger la population pour que l’on ait un bel Haïti. »
Le centre travaille étroitement avec l’Unicef pour réunir les jeunes à leurs familles. Il s’agit aussi de leur donner toutes les conditions pour grandir sereinement et préparer un bel avenir. « Le meilleur endroit pour que ces jeunes puissent se reconstruire, ce n’est pas le centre, mais une famille », souligne Jeff Desruisseaux du centre d'accueil de Carrefour.
So futur est bel et bien dévoilé pour les fêtes
Invité a participer au concert « Christmas with the stars » avec d’autres artistes, Beethov en a profité de son passage pour livrer ce petit joyau de 12 chansons variées où l’on retrouve des couleurs de jazz, compas et salsa, mais aussi du Cubaha et du rabòday.![]()
C’est la sixième réalisation du chanteur qui plaide pour un futur, un avenir des enfants d’Haïti en vue de refaire ce pays déchiré par les conflits sociaux. « L’avenir ce n’est plus nous, mais les enfants qu’on doit former », déclare Thov.
« Futur », le titre de l’album, est chanté par des enfants, des enfants qui vivent aux États-Unis qui aimeraient que leurs semblables sortent dans la rue.
Les 12 compositions de cet album sont de plusieurs auteurs, dont l’écrivain Patrick Chamoiseau qui a écrit le texte « Yo » et Fred Désir, la musique, « Doux souvenir » est un texte de Beethova et de Dominique Joseph.
En écoutant les chansons de « Futur », on remarque qu’il y a une évolution chez l’artiste. Beethova a donc livré un superbe album, c’est du professionnalisme. Les messages reflètent la réalité d’aujourd’hui et les rythmes sont très variés.
Notons la participation de l’orchestre philharmonique de Wroclaw (Pologne) sur une musique de l’album.
Beethova Obas, qui sera en tournée dans les Antilles au mois de février, espère retourner en Haïti pour la vente signature officielle de son album « Futur ».