Sous un soleil de plomb et en présence de plusieurs centaines de personnes rassemblées au Champ de Mars ont été célébrées les funérailles de Azor. Le président Michel Martelly et son épouse ont décoré à titre posthume le chanteur Azor au grade de "Chevalier de l’Ordre National d’Honneur et Mérite".
Fred Paul, un promoteur de la musique dans son allocution, a déclaré que "Azor a été un homme de caractère qui respectait son talent et son pays".
"Le célèbre tambourineur disait toujours : la mort est longue et la vie est courte", a rapporté un parlementaire qui prenait la parole lors des funérailles de Azor.
"Par son jeu au tambour, Azor bousculait les barrières de langue", souligne pour sa part l’ambassadeur Marcel Duret qui réclame également une pension pour Azor et toute sa famille.
L’ambassadeur Marcel Duret a été celui qui a permis à Azor de faire les premières tournées au Japon. Il a aussi fait une liste d’idées qu’avait le tambourineur pour le président Martelly.
Le moment de témoignages terminés, place à la cérémonie religieuse vodou au cours de laquelle le "Ati national", Max Beauvoir, et autres hougans (prêtres du vodou) et mambos (prêtresses du vodou) ont chanté des cantiques funèbres pour, selon eux, accompagner Azor dans l’autre monde "sous les eaux".
La cérémonie est terminée par plusieurs compositions sacrées du chanteur défunt qui a fait connaître la musique vodou à travers le monde sous les regards attentifs des spectateurs qui participent également à la "danse funèbre".
Plusieurs personnes sont entrées en transe (possédées par des loas ou esprits vodous) au moment où l'on aspergeait la foule par du rhum, a constaté Haïti Press Network.