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Une autre Haiti est elle vraiment possible?

Haiti-Cholera


7 000 morts et 520 000 affectées du cholera en Haïti en 2011 selon l’OPS

Environ 7000 personnes sont mortes et 520 000  autres ont été infectées du choléra en Haïti selon le docteur Jon Andrus, directeur adjoint de l’Organisation panaméricaine de la sante (OPS).

 
Docteur Jon Andrus a indiqué vendredi que 200 nouveaux cas de choléra sont déclarés chaque jour en Haïti. Un bilan qui tend à s’alourdir à l’approche de la saison pluvieuse, a affirmé M. Andrus.

Rappelons que l’Organisation Mondiale de la sante (OMS) avait prévu que le nombre de cas de choléra atteindra la barre des 500.000  à la fin de l’année 2011.

Selon une étude publiée par les centres américains  de contrôle et de prévention des maladies, le choléra avait été introduit en Haïti par les casques bleus Népalais en mission de paix en Haïti.

A rappeler que les avocats des victimes avaient demandés  aux Nations Unies une compensation de 100 000 dollars pour les morts et 50 000 pour chaque personne affectée.


08/01/2012
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Le Choléra... Un an déja

Il y a un an apparaissait le choléra en Haïti. Le 20 octobre 2010, les premiers cas étaient rapportés sur les bords du fleuve Artibonite (Nord d’Haïti). Un an plus tard, le bilan s’élève à plus de 6 mille morts. Le ministère haïtien de la Santé dit vouloir décupler les efforts pour assurer une gestion plus rationnelle de l’épidémie dans le pays.


Haïti a enregistré les premiers cas de choléra le 20 octobre 2010. L’épidémie a été identifiée dans le fleuve de l’Artibonite, particulièrement dans la localité de Meille, commune de Mirebalais (Centre). Partie du Plateau central et de l’Artibonite, la maladie s’est peu à peu étendue ensuite à tous les départements du pays dès la deuxième semaine du mois de novembre.

Environ un an depuis que le microbe « vibrio cholerae » a gagné les foyers haïtiens, son impact est considérable.

Du 21 octobre 2010 au 25 septembre 2011, l’épidémie du choléra a fait 6 477 morts, indique le dernier bilan cumulatif du ministère de la Santé publique et de la Population. Le ministère haïtien de la santé a enregistré un nombre de 457582 cas de personnes atteintes de diarrhée pour 243 324 cas d’hospitalisation. La quantité de personnes soignées s’élève à 236 847 cas.

Ces chiffres ont été communiqués par la directrice du service de « Santé familiale »au ministère de la Santé, Mme Jocelyne Pierre-Louis, contactée ce jeudi par Haiti Press Network.

Selon Mme Pierre-Louis, au niveau des Centres de traitement du choléra (CTC), on a relevé une tendance à la baisse des cas. Le taux de mortalité, indique la professionnelle de la santé, baisse de manière considérable et les alertes de nouveaux cas sont de moins en moins signalées dans les zones d’accès difficile où il n’y a pas de structures sanitaires appropriées.

« La dernière alerte que j’ai reçue remonte au 20 septembre dernier », a confié Mme Jocelyne Pierre-Louis. Mais, a-t-elle souligné, cela pourrait simplement représenter une baisse temporaire.

D’après ce cadre du MSPP, la population est toujours appelée à faire preuve de vigilance. Les mêmes consignes d’hygiène sont recommandées en termes de prévention, afin de se protéger contre le microbe.

Selon la responsable sanitaire, le système  de contrôle de la qualité des soins et du taux de létalité par rapport aux institutions de santé du MSPP est renforcé. L’équipe stratégique de brigadiers, a-t-elle rapporté, est toujours déployée dans divers endroits du pays.

S’est également raffermi, le développement du partenariat avec les hôpitaux et les structures concernées en vue de l’assainissement, de la protection des nappes phréatiques, de la localisation des sites de déversement, de la gestion des détritus, des excrétas et surtout des cadavres.

Des institutions sanitaires étrangères évoluant dans le pays avaient prévu, rappelons-le, que le choléra pourrait affecter plus de 400 mille personnes en Haïti, à cause de la fragilité des conditions de vie des Haïtiens, notamment sur le plan environnemental.


07/10/2011
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Les Haitiens refusent le vaccin du Choléra...?

Les autorités haïtiennes sont accusées d’avoir refusé un vaccin contre le choléra, selon les responsables d’une firme pharmaceutique néerlandaise. Le ministère haïtien de la Sante avait alors évoqué l’inefficacité d’un tel vaccin.


Le PDG de la firme hollandaise Crucell, Ronald Brus, a déclaré au Financial Times qu'il avait proposé un important don de vaccins de son entreprise, environ un mois après que l'épidémie de choléra ait été identifiée en Haïti. Mais son offre a été rejetée par les autorités sanitaires haïtiennes, indique-t-il.

Le don, poursuit-il, a été prévu pour freiner la propagation de la maladie par ce qu'on appelle le «ring fencing» ou la vaccination des Haïtiens vivant aux alentours du fleuve Artibonite où la maladie a été diagnostiquée pour la première fin octobre 2010.

Le président de la firme hollandaise a déclaré au journal britannique que «les responsables haïtiens étaient sous une pression intense pour faire face aux crises multiples avec de maigres ressources après le séisme en du 12 janvier 2010 qui a tué plus de 230.000 personnes."

Aujourd’hui, plus d’un cherchent à comprendre le rejet de l’offre de la compagnie pharmaceutique hollandaise.

Peter Graaff de l'Organisation mondiale de la Santé, a déclaré à la presse qu'il n'était pas au courant d'aucune offre spécifique de la firme Crucell, mais qu’il y avait une décision générale adoptée par le gouvernement haïtien à rejeter des propositions de vaccination du choléra.

Jon Weigel de Partners in Health (Zanmi Lasante) a déclaré que le refus a été justifié à l'époque par les inquiétudes sur les tensions sociales que pourraient attiser la distribution de quantités limitées seulement à certains Haïtiens.

Le Financial Times a rapporté qu'un certain nombre d'organismes de bienfaisance se sont aussi opposés à des dons de médicaments et de vaccins, arguant que leur effet n’est pas durable et qu’ils réduiraient les risques de la concurrence générique à faible coût.

Les autorités haïtiennes de la santé avaient alors adopté une position similaire, évoquant l’inefficacité des vaccins contre le choléra. « Le vaccin dont il s’agit n’est efficace qu’à 60%, il est particulièrement coûteux et il en faut deux doses par an », avait à l’époque expliqué le Dr Timothée.


12/07/2011
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L'ONU responsable, mais pas coupable du Cholera

 

Le rapport du Groupe d'experts indépendant chargé d'enquêter sur l'origine de l'épidémie de choléra en Haïti publié mercredi conclut que cette épidémie a été causée par la confluence de plusieurs circonstances et n'était pas la faute, ou n'était due à l'action délibérée d'un groupe ou d'un individu.

La première hospitalisation liée au choléra à Mirebalais, dans la région en amont du fleuve Artibonite, a eu lieu dans la soirée du 17 octobre 2010 et le premier cas de choléra en Haïti en près d'un siècle a été confirmé le 22 octobre 2010, rappelle le rapport. Depuis, l'épidémie a causé la mort de plus de 4.500 personnes et affecté près de 300.000 autres, et continue de causer des infections et des morts en Haïti.

« Le calendrier suggère que l'épidémie s'est propagée le long du fleuve Artibonite », souligne le rapport.

S'agissant des sources potentielles de contamination qui pourraient avoir déclenché cette épidémie, les experts notent que les conditions sanitaires au camp de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) à Mirebalais n'étaient « pas suffisantes » pour éviter une contamination fécale de la rivière Meye, un affluent du fleuve Artibonite.

En outre, les conclusions de chercheurs indépendants sur la bactérie responsable de l'épidémie indiquent que les souches de l'épidémie en Haïti « sont génétiquement identiques, indiquant une source unique pour l'épidémie en Haïti » et que la bactérie est « très similaire mais pas identique aux souches du choléra de l'Asie du Sud actuellement en circulation en Asie, confirmant que la bactérie du choléra en Haïti n'émanait pas d'Haïti ».

La contamination de la rivière Meye a entraîné une épidémie explosive de choléra dans le delta du fleuve Artibonite et ensuite à travers Haïti. « Cette diffusion explosive était due à plusieurs facteurs, dont l'usage répandu de l'eau de la rivière pour faire la lessive, se baigner, boire et s'amuser ; l'exposition régulière des travailleurs agricoles à l'eau d'irrigation du fleuve Artibonite ; le degré de salinité du delta de l'Artibonite qui a fourni des conditions optimales pour une prolifération rapide de vibrio cholerae ; l'absence d'immunité de la population haïtienne au choléra ; les mauvaises conditions en matière d'eau et d'assainissement en Haïti ; la migration d'individus infectés vers des communautés résidentielles et des centres de traitement ; le fait que la souche vibrio cholerae de type sud-asiatique qui a causé l'épidémie cause une diarrhée plus sévère en raison de la production plus importante de la toxine du choléra de type classique la plus puissante ; et les conditions dans lesquelles les malades du choléra étaient initialement traités dans les installations médicales qui n'ont pas empêché la propagation de la maladie à d'autres patients ou au personnel soignant », explique le rapport.


05/05/2011
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Le président Préval se prononce sur le choléra

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Le président de la République René Préval devait faire le point ce mardi sur la situation du choléra en Haïti qui a fait près de 5.000 morts dans le pays depuis son apparition en octobre 2010.

 

“Le président Préval fera un bilan et parlera des perspectives”, a indiqué un membre du service de presse de la présidence.


Une cérémonie se tiendra au palais national au cours de laquelle des techniciens et des institutions seront  décorés par le chef de l’Etat sortant.


20/04/2011
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Don de 7 tonnes d'aides medicales

 

Haïti - Choléra : Le Chili, don de 7 tonnes d’aides médicales

L’Ambassade du Chili a fait une donation au Gouvernement d’Haïti de 7 tonnes de fournitures médicales pour lutter contre l’épidémie de choléra dans le cadre du Programme Promess/OPS. Cette donation s’ajoute à l’envoi de 900 livres de chlorine en décembre 2010.

La solidarité du Gouvernement et du peuple du Chili a déjà été démontrée lors du séisme de janvier 2010 où le Chili avait envoyé 5 avions avec de l’aide humanitaire d’urgence, dont 100 tonnes de matériaux (médicaments, nourriture, tentes), 43 professionnels de la santé, et des équipes de secours qui ont travaillé pour sauver de nombreuses vies.

Le Chili exprime sa solidarité avec le peuple haïtien dans sa lutte contre l’épidémie de choléra et sa confiance dans le travail du Gouvernement Haïtien et de la Communauté Internationale, pour donner les soins nécessaires à sa population. L’Ambassade du Chili en Haïti, renouvelle son engagement au Développement d’Haïti et à sa Reconstruction à travers l’assistance technique et le renforcement institutionnel de l’Etat Haïtien.

Dernier Bilan choléra : depuis le début de l’épidémie de choléra en Haïti (19 octobre 2010), 209,034 personnes ont été infectées et traitées, 117,930 personnes ont dû être hospitalisées et 4,030 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan [très sous évalué d’après les experts de l’ONU] du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 24 janvier 2011.

Lire aussi :
http://www.haitilibre.com/article-723-haiti-reconstruction-un-cadeau-chilien.html
http://www.haitilibre.com/article-2249-haiti-securite-pas-de-retrait-des-troupes-chiliennes-en-haiti.html


02/02/2011
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2,2 millions d'enfants pourraient infecter

 

Haïti - Épidémie : Le choléra menace 2,2 millions d’enfants

Près de 2,2 millions d'enfants risque de contracter le choléra en Haïti en raison du manque d'eau potable et l'assainissement dans les écoles, selon l'Office des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA). L'organisme précise que les activités de prévention, y compris la formation des enseignants et la distribution de matériel de lavage des mains ne sont pas suffisantes pour arrêter la propagation de la maladie dans les écoles.

L’OCHA rapport dans son dernier rapport que plus de 3,700 personnes sont mortes du choléra en Haïti et des cas de choléra continuent d'être signalés dans les centres de soins aux enfants, et orphelinats en dépit des investissements réalisés dans les programmes de sensibilisation et de formation.

L’OCHA indique que les efforts de prévention du choléra dans les écoles ont été retardées en raison d'un manque de financement adéquat. Rappelant que la réponse de la communauté internationale, à l’appel de fonds d’urgence lancé par l'ONU, le 12 novembre 2010, pour un montant de 164 millions de dollars [porté depuis à 174 millions] pour aider à contenir l'épidémie, a été insuffisante. Seulement 44 millions de dollars (25%) ont été reçus jusqu’à présent.

Pour la rentrée scolaire de 2011, l’OCHA indique que des efforts sont en cours pour atteindre au moins 10,000 écoles en matériel de prévention du choléra (savon, aquatabs, affiches)..

Dernier Bilan : depuis le début de l’épidémie de choléra en Haïti (19 octobre 2010), 178,440 personnes ont été infectées et traitées, 99,631 personnes ont dû être hospitalisées et 3,732 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 5 janvier 2011.


12/01/2011
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Cholera, Enquete

 

Haïti - Épidémie : L’ONU confirme les experts chargés de l’enquête

En annonçant son intention de nommer un panel d’experts indépendants le mois dernier, le Secrétaire Général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait souligné qu'il existait plusieurs théories sur la source de l’épidémie de choléra en Haïti, et que les nombreux rapports d’études n’arrivaient pas tous aux mêmes conclusions. Il rappelait alors, que la Minustah et le Gouvernement haïtien avaient réalisé de nombreux tests, qui tous, s'étaient révélés négatifs. Mais, il reconnaissait également qu’il « reste des questions justes et des préoccupations légitimes qui demandent la meilleure réponse que la science peut offrir. »

Hier jeudi, Ban Ki-moon, a rendu public la composition du panel qui sera en charge de déterminer la source de l'épidémie de choléra en Haïti. Le panel sera présidé par le Docteur Alejandro Craviolo du Mexique travaillant auprès du Centre international de recherche pour la diarrhée au Bangladesh. Le panel sera également composé de trois autres membres, le Docteur Claudio Lanata du Pérou de l'Institut d'enquête nutritionnelle du Pérou, le Docteur Daniele Lantagne des Etats-Unis travaillant à l'Université d'Harvard et le Docteur Balakrish Nair d'Inde de l'Institut national du choléra et des maladies entériques.

« Le panel aura pour mission de déterminer la source de l'épidémie du choléra en Haïti en 2010. Le panel va opérer en toute indépendance et aura accès à tous les documents et rapports de l'ONU » a souligné le Secrétaire général. « Les membres du panel ont été sélectionnés selon leur stature, leur qualité d'expertise et leur expérience de travail »

Ban Ki-moon a toujours été « profondément préoccupé par l'épidémie de choléra en Haïti depuis que le premier cas est apparu », a fait savoir son porte-parole « Déterminer la source de l'épidémie de choléra est important pour le peuple haïtien et pour l'ONU », a-t-il ajouté.


07/01/2011
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Attitude honteuse....

 

Haïti - Épidémie : Attitude «honteuse» de la communauté internationale

Élisabeth Byrs, la porte-parole du Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires de l'ONU (OCHA) a qualifié aujourd’hui « d’honteux » que l’appel de fonds d’urgence lancé par l’ONU le 12 novembre dernier ne soit pas encore financé « Sur les 174 millions de dollars, l'ONU n'a reçu que 44 millions, soit 25% des fonds demandés (contre 20% début décembre), alors que c'est l'urgence des urgences » s’est scandalisé Mme Byrs

« C'est honteux que l'on ait aussi peu d'argent pour une maladie qui actuellement tue comme l'éclair car les personnes n'ont pas de sels de réhydratation » a déclaré Mme Byrs indiquant qu’il fallait « faire vite car c'est une maladie qui se soigne très bien » ajoutant « Il faut empêcher les nappes phréatiques d'être contaminées et multiplier les centres de traitement notamment dans les régions rurales ».

HaïtiLibre rappelle à l’intention de la communauté internationale que le 24 novembre 2010, le Dr Jon Andrus, directeur adjoint de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS) estimait qu’il pourrait y avoir jusqu'à 400.000 cas de choléra en Haïti dans les 12 prochains mois dont 200.000 dans les 3 prochains mois. Des prévisions dépassées puisque les chiffres du gouvernement sont largement sous-estimés.

HaïtiLibre rappelle que depuis le début de l’épidémie de choléra en Haïti (19 octobre 2010), 171,304 personnes ont été infectées et traitées, 95,039 personnes ont dû être hospitalisées et 3,651 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 1 janvier 2011.

HaïtiLibre rappelle qu’entre le moment où l’ONU a lancé son appel de fonds d’urgence, et le premier janvier 2011, le nombre de personne infectées par le choléra en Haïti a été multiplié par 12 ! passant de 14,642 à 171,304 cas. Le nombre de décès a été multiplié par 4, passant de 913 à 3,651. De plus, alors que la moyenne de cas journalier entre le 1 et le 29 décembre était de 2,363 (1 cas toute les 38 secondes), les derniers rapports indiquent qu’entre le 30 décembre 2010 et le 1er janvier 2011 la moyenne est passée à 4,661 cas par jour (1 cas toute les 18 secondes).

Il serait temps d’arrêter de vous demander si la situation est vraiment grave en Haïti, ELLE L’EST, il vous faut agir sans délai et assumer vos responsabilités d’États membre de l’ONU face à une véritable catastrophe sanitaire.


06/01/2011
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Vulnerabilite des enfants face au Cholera....

 

Haïti - Épidémie : Vulnérabilité des enfants face au choléra

Les caractéristiques physiologiques des plus jeunes les rendent fragiles face à la maladie. Sergio Cabral, Pédiatre au Centre de Traitement du Choléra (CTC) de Sarthe à Port-au-Prince, nous explique les spécificités de la prise en charge du choléra chez les enfants.

Pourquoi porter une attention particulière aux enfants ?
Les enfants sont en cours de croissance. Parce que leur superficie corporelle est moins importante, le vibrion du choléra occupe l'intestin plus rapidement et la maladie se propage plus vite. En comparaison, une même quantité de vibrion affectera beaucoup plus un enfant qu'un adulte. Par ailleurs, leur système immunitaire n'est pas complètement développé. Ils sont donc plus vulnérables face au choléra et auront plus de difficultés à combattre l'infection.



De plus, les enfants ne maitrisent pas les mesures d'hygiène, ce qui peut favoriser leur contamination. Ce peut être un facteur de vulnérabilité supplémentaire mais ce n'est pas une vérité absolue car le comportement des adultes est sensiblement similaire.


Proposez-vous une prise en charge spécifique ?
Le traitement est identique à celui des adultes. Réhydratation orale pour les cas simple et par voie intraveineuse pour les cas sévères. La particularité essentielle réside dans le calcul de la dose et du flux de solution à administrer selon l'âge, le statut nutritionnel et d'éventuelles pathologies associées. Lorsque les pertes en liquides sont extrêmement abondantes, la réhydratation est complétée par un traitement antibiotique, administré selon le poids, pour les enfants de plus d'un an.

Le personnel doit être expérimenté en pédiatrie car la déshydratation entraine un assèchement des veines rendant difficile la pose d'une perfusion chez un enfant. Parfois, piquer dans le bras n'est pas possible, alors nous essayons dans la main, la jambe puis la tête. En dernier recours, nous pratiquons une injection intra-osseuse. Une opération délicate mais qui doit être réalisée rapidement car pour un enfant qui présente une déshydratation sévère, le facteur temps est déterminant.

Parce qu'ils demandent une attention particulière et du personnel soignant adapté, les enfants sont pris en charge dans un espace spécifique. Sur une capacité d'hospitalisation de 336 lits (14 tentes de 24 lits) dans notre centre de traitement du choléra de Sarthe, 72 lits (21.4%) sont dédiés à la pédiatrie. Un chiffre qui varie car nous adaptons continuellement notre réponse à l'évolution de l'épidémie.


Quelles sont les difficultés spécifiques liées aux enfants ?
Il y a d'abord la problématique des pathologies associées : pneumonie, asthme qui compliquent le traitement et vulnérabilise d'autant plus l'enfant. Nous traitons en priorité le choléra, qui est l'urgence vitale, puis l'autre pathologie avec un traitement adapté. Pour le cas particulier de la malnutrition, dont le traitement n'est pas compatible avec la prise en charge du choléra, nous transférons les enfants guéris du choléra dans des structures MSF spécialisées en nutrition.

Nous sommes également confrontés à des cas d'enfants sans autorité parentale. Il y a des enfants qui arrivent seuls, soit parce que leur(s) parent(s) sont malades soit parce qu'il y a d'autres enfants à charge à la maison. Parfois, l'enfant est abandonné car le choléra fait encore peur. Une fois guéris, l'assistance sociale les prend en charge. Mais avec les messages d'information et de sensibilisation, cela devient plus rare.


Dernier bilan du choléra : Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays (19 octobre 2010), 157,321 personnes ont été infectées et traitées, 87,639 personnes ont dû être hospitalisées et 3,401 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 29 décembre 2010.


06/01/2011
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Le bilan est lourd....

 

Haïti - Épidémie : Lourd bilan de fin d’année

Dernier Bilan choléra : Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays (19 octobre 2010), 148,787 personnes ont été infectées et traitées, 83,166 personnes ont dû être hospitalisées et 3,333 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 26 décembre 2010.

Il est regrettable que la population n’est pas le droit à la vérité, les bilans du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) sont non seulement sous-estimé, mais comportent des informations erronées. Ainsi à Port au-Prince et la zone Métropolitaine (Carrefour,  Cité  Soleil,  Delmas,  Kenscoff,  Petion  Ville, Tabarre et Croix des bouquets) sont mis à jour de façon irrégulière (exemple du 22 au 26 aucun mort n’est comptabilisé en dans les centres de soins) et depuis le 9 novembre 2010, les morts (9), en milieu communautaire, ne sont jamais comptabilisé (ce qui permet au Gouvernement d’annoncer un taux de mortalité de 1.1 %, (le meilleur du pays).

Les chiffres des bilans officiels comportent de nombreuses erreurs. Exemple, à Port-au-Prince, le nombre des morts dans les centres de santé en date du 20 décembre 2010 , d’après le MSPP, est de 257, le 21 décembre le nombre est de 280 et le MSPP indique seulement une progression de 2 mort en 24 heures ! L’absence de données pour le Département le plus peuplé du pays, ouvre la porte à toutes les spéculations... La situation est-elle à ce point dramatique que l’on ne veut pas en révéler la vérité à la population? Ce qui est surprenant c’est que L’OCHA (Office for the Coordination of Humanitarian Affaires) des Nations Unies ne relève pas ces erreurs et omissions, contribuant à la diffusion de fausses informations...

L’OCHA précise ne pas être en mesure de prévoir avec exactitude l'évolution de l’épidémie. Le taux de mortalité dépendra de la réponse. Sans accès au traitement (que ce soit en milieu communautaire ou dans un établissement de soins), le taux de mortalité peut varier de 1% jusqu’à des taux aussi élevés que 25 à 50% pour les cas sévères.

En date du 18 décembre, rappelle un rapport de l’OCHA, les dix Départements d’Haïti ont rapporté des cas et des décès dus au choléra. Durant les trois semaines épidémiologiques antérieures, l’incidence cumulée la plus élevée a été observée dans le Département de l’Artibonite suivi de ceux du Nord Ouest, Nord et Centre. Dans le Département du Nord, l’épidémie de choléra est entrée dans une « seconde phase ». De nouveaux foyers de patients sont observés dans des zones éloignées, ce qui rend la réponse plus difficile en termes de logistique, de mobilisation de ressources humaines et d’introduction de points de réhydratation orale.

Dans le Haut-Plateau (Cerca La Source, Thomassique, Boc Banic et Los Cacaos), un nombre élevé de cas de choléra a été rapporté.

La prise en charge des cadavres continue à présenter des défis aux autorités sanitaires et aux agences intervenant dans la réponse au choléra. La responsabilité de la prise en charge des cadavres relève du Ministère de la Santé et des bureaux des maires. Des instructions ont été préparées concernant l’évacuation appropriée des cadavres et la formation des personnes qui manipulent les cadavres se poursuit. Il y a des protocoles de désinfection des zones d’où sont enlevés les cadavres (Centre de Traitement du choléra - CTC, maisons et lieux publics tels que les rues, les trottoirs, etc.) et pour la désinfection des corps, le transport adéquat et l’évacuation appropriée dans des lieux préparés au préalable à cet effet.

L’Organisation panaméricaine de la Santé et l’Organisation Mondiale de la Santé (OPS/OMS) et les partenaires, travaillent avec le Gouvernement à un programme de formation pour les dirigeants communautaires (dirigeants municipaux, chefs religieux, etc.) qui explique comment gérer le choléra, y compris comment prendre en charge les cadavres. La formation sera fournie par le Gouvernement. Seule une fosse commune a été préparée pour les cadavres dans la zone métropolitaine de Port-au- Prince. Ce problème demeure très grave dans d’autres zones du pays affectées par le choléra.


02/01/2011
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Le choléra menace la sécurité alimentaire en Haïti

 

Haïti - Agriculture : Le choléra menace la sécurité alimentaire en Haïti

Actuellement, la FAO (Food and Agriculture Organization) et ses partenaires procèdent à une évaluation de l’impact du choléra sur la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des populations rurales, conduite par la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA). L’impact du choléra a été amplifié par les inondations de novembre 2010, provoquées par l’ouragan Tomas. Celui-ci a fortement endommagé les infrastructures rurales et dévasté 78 000 hectares de champs cultivés tout en aggravant la propagation du choléra qui a débouché sur une crise sanitaire pour plus de 50 000 familles rurales.

Selon des résultats préliminaires de la FAO, l’épidémie de choléra laisse craindre qu’une partie non négligeable de la récolte de riz dans le Nord-Ouest d’Haïti soit perdue, beaucoup de paysans évitent de récolter le riz craignant que les rivières et les canaux qui irriguent les rizières et les champs avoisinants ne soient infectés.

Des rapports font également état de consommateurs qui hésitent ou refusent d’acheter des produits agricoles provenant des zones directement touchées par le choléra, une circonstance aggravante pour le commerce agricole dans la région. Tout en soulignant que les récoltes perdues affectent la production alimentaire et, par voie de conséquence, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence des populations, la FAO œuvre de près avec les autorités haïtiennes et les agences des Nations Unies spécialisées en santé et hygiène publique pour offrir aux agriculteurs les informations adéquates sur les précautions à prendre dans les champs. 

Selon Etienne Peterschmitt, Coordonnateur pour le compte de la FAO de l’urgence et de la réhabilitation en Haïti, il est extrêmement important que les mesures d’atténuation de la transmission de la maladie ciblent les communautés rurales et, plus particulièrement, les travailleurs agricoles

Un effort de sensibilisation accru ciblant les communautés rurales à faibles revenus devrait être effectué de manière plus directe par le biais de la formation et du travail d’information sur le terrain. En collaboration avec les Ministères haïtiens de l’agriculture et de la santé, la FAO a lancé une campagne d’information pour sensibiliser les agriculteurs sur les questions d’hygiène et de salubrité. 

Sans une réponse efficace aux dégâts causés à l’agriculture haïtienne par les inondations et le choléra, la sécurité alimentaire pourrait se détériorer, ce qui aggraverait les conséquences du séisme de janvier dernier sur les populations rurales pauvres.


29/12/2010
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La descente aux Enfers

 

Haïti - Épidémie : La descente aux enfers ?

Dernier Bilan choléra : Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays (19 octobre 2010), 128.251 personnes ont été infectées et traitées, 68,764 personnes ont dû être hospitalisées et 2,707 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 18 décembre 2010.

Entre le bilan publié le 17 décembre et celui du 18 décembre par le MSPP :

Le nombre de personnes infectées à augmentées de + 6,733 cas (1 cas toutes les 12 secondes)
Le nombre de personnes hospitalisées de + 5,328 (une toutes les 17 secondes)
Le nombre de décès de + 116 (1 décès toutea les 12 minutes 24 secondes)



Entre ces deux jours le bilan explose (entre le 17 et 18 + 6733 cas) comparé aux jours précédents :
entre le 16 et le 17 : + 1,755
entre le 15 et le 16 : + 2,183
entre le 14 et le 15 : + 3,083

On peut expliquer partiellement cette hausse importante par :

L’ajustement des chiffres de Grand’Anse qui entre le 17 et le 18 décembre sont passés de 1,161 à 2,986 cas (+ 1,825 cas + 287%) données toujours incomplètes d’après le bilan du ministère.

Ceux de Port-au-Prince entre le 17 et le 18 décembre qui sont passés de 19,585 à 20,853 cas (+ 1,268 cas)

Notez que cette augmentation pour cette période est très anormale puisqu’elle est 36 fois supérieure à l’écart des chiffres de la veille

entre le 17 et le 18 : + 1,268
entre le 16 et le 17 : + 35
entre le 15 et le 16 : + 69

Rappelons que ces chiffres reflètent une situation datant de 9 jours... Espérons qu’il s’agit d’ajustements et non pas d’une nouvelle tendance, ce que nous vérifierons dès que le MSPP aura rendu disponible des bilans plus récent.

Enfants (chiffres cumulatif) :
Depuis le début de l’épidémie et selon le dernier bilan en date du 18 décembre :

9.56 % des personnes infectées était des enfants de moins de 5 ans
7.74% des personnes hospitalisées était des enfants de moins de 5 ans
6.64 % des personnes décédées était des enfants de moins de 5 ans

Ce pourcentage est malheureusement, inférieur à la réalité, mais le MSPP ne permet pas d’en connaître le nombre distinct, puisque le Ministère assimile les enfants de plus de 5 ans aux adultes.

Notez que ces chiffres sont largement sous-estimé par le gouvernement, d’après les experts de la santé de l’ONU qui estime que le bilan pourrait être le double des chiffres publiés.


28/12/2010
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300 000 dollars pour le Cholera



Haïti - Épidémie : L’Italie donne 500,000 dollars pour lutter contre le choléra

Franco Frattini, le Ministre des Affaires étrangères italienne à confirmé que la Coopération italienne va verser 500,000 dollars à l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour aider au financement du Plan National haïtien de réponse à l’épidémie de choléra, du Ministère de la Santé Public et de la Population (MSPP).

Cette subvention servira à la construction de Centres de Traitement du Choléra (CTC), aux traitements médicaux et à la distribution de médicaments au profit des personnes infectées par la maladie. En outre, cette subvention permettra de soutenir des activités de contrôle de la qualité de l'eau, la promotion de programmes de sensibilisation et d’information sur les mesures préventives d’hygiène et au renforcement des systèmes de surveillance pour contenir la propagation de l'épidémie.

C’est la deuxième fois que l’Italie vient en aide à Haïti. Le mois dernier, l’Italie avait octroyée une subvention de 130,000 dollars à la Fédération Internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de fournir des soins de santé et garantir la distribution d'eau potable à la population.

Dernier Bilan : Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition en Haïti (19 octobre 2010), 121,518 personnes ont été infectées et traitées, 63,711 personnes ont dû être hospitalisées et 2,591 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 17 décembre 2010. Notez que ces chiffres sont largement sous-estimé par le gouvernement, d’après les experts de la santé de l’ONU qui estime que le bilan pourrait être le double des chiffres publiés.


23/12/2010
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Le Cholera est dans le Sud et le Grand Nord



Haïti - Épidémie : Le choléra s'étend au Sud et dans les zones rurales du Nord

Deux mois après le début de l'épidémie de choléra en Haïti, l'activité de Médecins sans Frontière (MSF) ne faiblit pas. Près de 2,000 patients se présentent chaque jour dans les structures de traitement du choléra gérées ou soutenues par MSF. Si le nombre de cas «se stabilise» dans l'Artibonite et à Port-au-Prince, l'épidémie continue sa progression dans les villes et les zones rurales du Nord.

La semaine passée, MSF a pris en charge plus de 5,000 patients dans les départements du Nord et du Nord-Ouest. Le défi est avant tout logistique, car les régions touchées sont extrêmement difficiles d'accès. Les équipes MSF mettent en place de multiples points de réhydratation et de nouvelles structures de traitement du choléra ont été mises en place à Pignon, St Raphaël, Ranquitte et Gaspard.

Les équipes constatent une nette progression de l'épidémie dans le Sud : 439 patients la semaine passée. À Jacmel, l'unité de traitement du choléra de MSF, d'une capacité de 50 lits, reçoit aujourd'hui une centaine de patients par jour. « Nous avons dû placer jusqu'à quatre patients par lit, essayé de sauver un maximum de patients avant que les renforts n'arrivent. Aujourd'hui, nous avons ouvert un nouveau centre de traitement d'une capacité de 100 lits, nous permettant de gérer la situation » a expliqué le Dr Loreto Barcelo, coordinatrice de MSF à Jacmel.

Depuis le début de l'épidémie, MSF a soigné plus de 15,000 personnes présentant les symptômes du choléra dans la capitale et 23,000 dans le département de l'Artibonite, foyer de l'épidémie.

Dernier Bilan choléra : Depuis que l’épidémie de choléra a fait son apparition dans le pays (19 octobre 2010), 114,497 personnes ont été infectées et traitées, 58,190 personnes ont dû être hospitalisées et 2,535 personnes sont décédées. Selon le dernier bilan du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), daté du 14 décembre 2010. Notez que ces chiffres sont largement sous-estimé par le gouvernement, d’après les experts de la santé de l’ONU.

MSF Urgence choléra en chiffres :

Depuis le 22 octobre 2010, MSF a :


  • Soigné 62,000 personnes présentant des symptômes du choléra en Haïti, soit 10,000 de plus que la semaine passée
  • Installé 47 structures de traitement du choléra à travers le pays, soit 7 de plus que la semaine passée
  • Importé 770 tonnes de matériel médical et logistique
  • Mobilisé 4,000 personnels haïtiens et 315 personnels expatriés

 


19/12/2010
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