Il y a un an apparaissait le choléra en Haïti. Le 20 octobre 2010, les premiers cas étaient rapportés sur les bords du fleuve Artibonite (Nord d’Haïti). Un an plus tard, le bilan s’élève à plus de 6 mille morts. Le ministère haïtien de la Santé dit vouloir décupler les efforts pour assurer une gestion plus rationnelle de l’épidémie dans le pays.
Haïti a enregistré les premiers cas de choléra le 20 octobre 2010. L’épidémie a été identifiée dans le fleuve de l’Artibonite, particulièrement dans la localité de Meille, commune de Mirebalais (Centre). Partie du Plateau central et de l’Artibonite, la maladie s’est peu à peu étendue ensuite à tous les départements du pays dès la deuxième semaine du mois de novembre.
Environ un an depuis que le microbe « vibrio cholerae » a gagné les foyers haïtiens, son impact est considérable.
Du 21 octobre 2010 au 25 septembre 2011, l’épidémie du choléra a fait 6 477 morts, indique le dernier bilan cumulatif du ministère de la Santé publique et de la Population. Le ministère haïtien de la santé a enregistré un nombre de 457582 cas de personnes atteintes de diarrhée pour 243 324 cas d’hospitalisation. La quantité de personnes soignées s’élève à 236 847 cas.
Ces chiffres ont été communiqués par la directrice du service de « Santé familiale »au ministère de la Santé, Mme Jocelyne Pierre-Louis, contactée ce jeudi par Haiti Press Network.
Selon Mme Pierre-Louis, au niveau des Centres de traitement du choléra (CTC), on a relevé une tendance à la baisse des cas. Le taux de mortalité, indique la professionnelle de la santé, baisse de manière considérable et les alertes de nouveaux cas sont de moins en moins signalées dans les zones d’accès difficile où il n’y a pas de structures sanitaires appropriées.
« La dernière alerte que j’ai reçue remonte au 20 septembre dernier », a confié Mme Jocelyne Pierre-Louis. Mais, a-t-elle souligné, cela pourrait simplement représenter une baisse temporaire.
D’après ce cadre du MSPP, la population est toujours appelée à faire preuve de vigilance. Les mêmes consignes d’hygiène sont recommandées en termes de prévention, afin de se protéger contre le microbe.
Selon la responsable sanitaire, le système de contrôle de la qualité des soins et du taux de létalité par rapport aux institutions de santé du MSPP est renforcé. L’équipe stratégique de brigadiers, a-t-elle rapporté, est toujours déployée dans divers endroits du pays.
S’est également raffermi, le développement du partenariat avec les hôpitaux et les structures concernées en vue de l’assainissement, de la protection des nappes phréatiques, de la localisation des sites de déversement, de la gestion des détritus, des excrétas et surtout des cadavres.
Des institutions sanitaires étrangères évoluant dans le pays avaient prévu, rappelons-le, que le choléra pourrait affecter plus de 400 mille personnes en Haïti, à cause de la fragilité des conditions de vie des Haïtiens, notamment sur le plan environnemental.