Jean-Jacques Dessalines
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Henri Christophe
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Alexandre Pétion 
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Fils d'une affranchie noire et d'un colon blanc du nom de Pascal Sabés, Alexandre Pétion naquit à Port-au-Prince le 2 avril 1770. Son père qui ne pouvaient admettre qu'un petit garçon au teint sombre porta le nom de ses ancêtres, refusa d'assumer ouvertement sa paternité en lui donnant son nom. Le jeune Alexandre devint toutefois un protégé de son père par l'intermédiaire d'amis qui l'éduquèrent et le pourvurent d'une profession: Pétion fut un maître argentier...
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Jean Pierre Boyer 
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Né le 15 février 1776, à la Révolution, il suivit comme les jeunes de sa condition le parti des affranchis, et s'imposa peu à ses compagnons d'armes. Élu président de la République le jour suivant la mort de Pétion, son administration détient jusqu'à ce jour le record longévité. Il négocia au détriment des intérêts d'Haiti, le reconnaissance de notre indépendance. Un mouvement insurrectionnel parti de Praslin et ayant à sa tête Rivière finit par avoir raison de lui. Il s'exila à la Jamaïque, puis en France. Dans sa lettre de démission, il écrivit:
"En me soumettant à un exil volontaire, j'espère détruire tout prétexte d'une guerre civile causée par mon moyen" (Cité par Dantès Bellegarde. La Nation Haïtienne, p 111). Il mourut en France le 9 juillet 1850.
:
Dewey, Loring Daniel.
Correspondence relative to the emigration to Hayti of the free people of colour, in the United States. Together with the instructions to the agent sent out by President Boyer.
New York : Printed by M. Day, 1824
32 p. 22 cm.
Elie, Louis E.
Le président Boyer et l'Empereur de Russie Alexandre 1er: une mission diplomatique à Saint Petersbourgh en 1821.
Port-au-Prince : Imprimerie du Collège Vertières, [1842].
51 p., 21cm.
Justin, Joseph
Le péril dominicain.
Paris : Albert Savine ; 1895.
37 p.
Wallez, Jean Baptiste Guislain
Précis historique des négociations entre la France et Saint-Domingue; suivi de pièces justificatives, et d'une notice biographique sur le général Boyer, président de la république d'Haiti.
Paris : Ponthieu, [etc.], 1826
4 p. l., 488 p. 21 cm
Charles Rivière Hérard 
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Né à Port-Salut le 16 février 1789, il devint en 1842 le chef du mouvement insurrectionnel initié à Praslin, et qui renversa Jean-Pierre Boyer. Élu Président président provisoire, une fois arrivé à Port-au-Prince, il devint le président constitutionnel d'Haiti le jour même de la publication de la Constitution de 1843 (30 décembre). Le nouveau président jugea le document trop restrictif et le mit aussitôt en veilleuse, en dissolvant, le 30 mars 1844, le nouveau parlement.
Pour faire revenir les Dominicains, qui venaient de proclamer leur indépendance (27 février 1844), dans le giron d'Haiti, il se lança dans une campagne militaire contre l'Est où il n'essuya que des défaites.
Renversé par la garde nationale, alors en campagne dans l'Est, il revint à Port-au-Prince et s'embarqua pour la Jamaïque le 2 juin à la suite de son renversement par la garde nationale. Il rendit l'âme à Kingston le 31 août 1850, après avoir, plusieurs fois, essayé de reprendre le pouvoir.
Les piquets, ce mouvement de paysans dirigé par Jean-Jacques Acaau, se forma sous son gouvernement.
:
Acte de déchéance. Au nom du peuple souverain, Charles Hérard aîné, chef d'exécution des volontés du peuple souverain et de ses résolutions. 10 mars 1843.
Les Cayes : s.n., 1843.
Dubois, F -E.
Précis historique de la Révolution haïtienne de 1843.
Paris : Imprimerie de P-.A. Bourdier, 1866.
Lockward, J Alfonso.
La constitución haitiano-dominicana de 1843.
Santo Domingo, República Dominicana : Taller, 1995.
Manigat, Leslie François.
La révolution haïtienne de 1843 : essai d'analyse historique d'une conjoncture de crise.
[Port-au-Prince : Média-Texte], 2007.
Sannon, H. Pauléus.
Essai historique sur la revolution de 1843.
Cayes : Imprimerie Bonnefil, 1905.
Sheller, Mimi B.
Democracy after slavery : Black publics and peasant rebelion in postemancipation Haiti and Jamaica.
Thèse de doctorat (Ph. D.)--New School for Social Research, 1996.
Philippe Guerrier 
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Né à la Grande-Rivière le 19 décembre 1757, le général Philippe Guerrier, âgé de 87 ans au moment de sa désignation par les anciens amis de Jean-Pierre Boyer qui, en jetant leur dévolu sur ce vieillard qui, quoique illettré, avait fait preuve de bravoure dans l'armée, pensaient faire d'une pierre deux coups en donnant satisfaction aux noirs majoritaires anxieux finalement de voir un des leurs accéder à la présidence, et, tout en restant derrière les rideaux tirer à leur profit les ficelles des décisions gouvernementales.
La constitution de 1843 qui avait été mise en veilleuse par son prédécesseur, ne fut point rétablie. Guerrier gouverna donc en dictateur débonnaire, assisté d'un conseil d'état.
Son gouvernement montra cependant un réel désir d'améliorer las conditions morales et économiques du pays, après le fiasco des dernières années de Jean-Pierre Boyer et la courte présidence de Charles Rivière Hérard.
Certains de ses ministres firent preuve d'un grand esprit de progrès et des mesures administratives furent prises en ce sens dont l'organisation du service des postes à l'intérieur, la fondation de deux lycées, l'un au Cap, l'autre aux Cayes et la volonté d'établir au moins une école primaire dans chaque commune et financée par les fonds publics.
La mort vint surprendre le président Guerrier le 15 avril 1845: il n'était resté au pouvoir que onze mois et douze jours.
Autre fichier:
.- Notables haitiens: Philippe Guerrier
Général Jean-Louis Pierrot
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Né à l'Acul du Nord en 1761, le général Jean-Louis Pierrot fut appelé par le Conseil d'Etat, le 16 avril 1845 pour diriger en chef exécutif la nation haïtienne. Vieux combattant de la guerre de l'indépendance, il était un de ces généraux dont l'analphétisme n'altéra en rien la bravoure sur les champs de bataille. Octogénaire au moment de son investiture à Port-au-Prince, et se sentant menacé par la cohorte du palais, il décida un beau matin de transférer le siège du gouvernement au Cap-Haitien.
Se sentant encore dominer par ses fibres martiales, il fit conaitre au peuple, à travers une proclamation son intention d'entreprendre une campagne contre les dominicain qui avaient proclamé un an plus tôt leur indépendance, et qui avaient tenté de s,accaparer de Hinche et de Lascahobas. La proclamation fut mal accueillie par la population, surtout celle de l'Ouest lésée dans leurs droit d'avoir la Capitale dans leur région, les garnisons de Port-au-Prince, le 28 février 1845, le destituèrent.
Il se retira donc dans son habitation de Camp-Coq où il expira le 18 février 1857.
Général Jean-Baptiste Riché 
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Trois jours après la destitution du général Pierrot, le général Jean-Baptiste Riché, âgé alors de 69 ans, fut acclamé président par les garnisons et les populations du département de l'Artibonite et de la capitale, Port-au-Prince. Trois semaines plus tard, il fut officiellement investi en prêtant le serment de fidélité d'usage.
Sans instruction formelle, mais plein de bonnes volontés et d'un esprit patriote, il fit appel à des hommes capables et commençait à prendre des mesures pour réduire les dépenses du gouvernement, réduire la corruption et balancer le budget. Initiatives qui lui valurent confiance de ses concitoyens.
Malheureusement, il dut affronter non seulement l'opposition de l'élite politique formée sous le gouvernement de Jean-Pierre Boyer qui pensait faire de lui une marionnette, mais aussi le mouvement insurrectionnel des piquets dans le Sud, mouvement qu'il réprima sévèrement.
Son gouvernement fut de courte dur., puisque le 27 février 1947, mois d'un an après sa prestation de serment, le général Jean-Baptiste Riché, originaire de la Grande Rivière du Nord expira d'épuisement dirent certains, d'empoisonnement avancèrent d'autres.
Faustin Soulouque
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Faustin Soulouque naquit à Petit-Goâve le 15 août 1782 et gouverna Haiti du 1er mars 1847 au 15 janvier, tout d'abord comme président, et ensuite comme empereur sous le nom de Faustin 1er.
Avant son élection, il fut un membre respectable et respecté de la garde présidentielle sous les gouvernements de Pétion e t Jean Pierre Boyer. Il dut son élection à l'avidité des agents de la veille garde boyériste qui n'arrivaient pas à se me ttre d'accord sur l'un des deux candidats en lice, les généraux Jean-Paul et Souffrant, homme de grande éducation. Ils jetère nt alors leur dévolu sur cet homme sans ambition politique mais doté d'un don inné d"observation et d'une intelligence très subtile.
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Fabre Nicolas Geffrard 
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Né à l'Anse-à-Veau , le 23 septembre 1803, il occupa, sous le gouvernement de Faustin Soulouque et sous l'empire, les plus hautes fonctions dans l'armée. Se dissociant de ce régime, il proclama d'abord la République aux Gonaïves et obtint la sympathie du pays. Cet acte conduit à l'abdication de Faustin 1er., qui avait d'abord essayé de résister. Il devint tout de suite le président à vie d'Haïti, et resta près de huit ans au pouvoir. A sa démission, il se rendit à Kingston, Jamaïque, où il rendit l'âme, le 31 décembre 1878.
Baur, John E.
The Presidency of Nicolas Geffrard of Haiti
The Americas, Vol. 10, No. 4 (Apr., 1954), pp. 425-461.
Publié par: Academy of American Franciscan History.
Michel, Antoine.
Avènement du général Fabre Nicolas Geffrard à la présidence d’Haïti.
Port-au-Prince : Editions Fardin, 1981.
xlvi, 141 p. ; 19 cm.
Midlow J. M.
"Geffrard, president of Hayti"
Good Words for 1862.
London : A. Strahan, 1872;
pp. 523-524.
Sylvain Salnave
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Élu pour quatre ans par une assemblée constituante pour remplacer Fabre Nicolas Geffrard qui avait démissionné quelques trois mois auparavant (13 mars 1867), Salnave, un soldat de fortune, fut accueilli avec chaleur par la population de Port-au-Prince et devint vite une figure populaire parmi la jeunesse libérale groupée autour de Démesvar Délorme.
Éphémère fut alors l'enthousiasme et la dispersion du parlement par une populace vouée à sa cause, une dispersion entérinée immédiatement par le gouvernement, devint le premier indice d'un gouvernement décidé à maintenir le pouvoir par la force. Des opposants se firent alors de plus en plus nombreux et certains rejoignirent les Cacos qui s'accaparèrent de Port-au-Prince à la fin de l'année 1869.
Sylvain Sylvain qui essayèrent de s'enfuir du pays via la République Dominique fut appréhendé, jugé sommairement et condamné à mort: une sentence exécuté le 15 janvier 1870 quand il fut fusillé.
Autre fichier:
.- Notables haitiens: Sylvain Salnave
Nissage Saget 
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Élu par les deux chambres réunies en Assemblée nationale, ce vieillard, dont l'esprit paraissait un peu déséquilibré à la suite d'une longue détention dans les geôles de Faustin Soulouque, se montra le plus sage des chefs exécutifs Haïtiens, et le plus respectueux de la Constitution du pays. Sous son gouvernement, Haïti subit de la part de l'Allemagne un terrible affront:
Deux ressortissant Allemands, Dickman et Stupenhorst, se plaignirent auprès de leur gouvernement d'avoir été victimes en Haiti et réclamèrent des dommages. Faisant suite à leur demande, l'empereur allemand dépêcha deus frégates à Port-au-Prince, et leur capitaine, un certain Batch, exigea le payment de 3,000 livres Sterling du gouvernement. Non contents de leur rançon, les Allemands s'adonnèrent également à des actes odieux sur les deux navires haïtiens qui se trouvaient en leurs mains(Voir: 11 juin 1872).
Parvenu à la fin de son mandat, le président Saget remit sans rechigner le pouvoir au Conseil des ministres, et se retira dans sa ville natale, Saint Marc, où il mourut le 7 août 1880.
Michel Domingue 
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Nommé général-en-chef de l'armée par le conseil des ministres qui reçut le pouvoir de Nissage Saget (voir: 15 mai 1874) et sur les conseils de derniers, Michel Domingue finit par se faire élire par une Constituante totalement acquise à sa cause. Sa premier grande action fut la promulgation d'une constitution qui, fait inédit dans l'histoire d'Haiti, créa un poste de vice-président. Ce poste fut attribué à son neveu, Septimus Rameau, qui fut le président de facto.
Sous le gouvernement de Domingue, Haïti signa avec la République dominicaine (voir: 20 janvier 1875) un traité de paix, d'amitié et de commerce. Le pays fut également victime d'escroqueries de la part de commerçants français résidents en Haiti de concert avec des banques françaises, ce qui créa une situation économique désastreuse.
La mauvaise gestion de Domingue et de son neveu finit par révolter la population. A la suite d'une sanglante émeute, le vice-président fut gravement blessé et succomba peu de temps après. Le président, qui fut maltraité mais épargné, se réfugia à l'étranger.
Boisrond Canal 
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Ethéart, Liautaud.
Le gouvernement de Boisrond Canal : la France et l'emprunt de 1875.
Port-au-Prince ; R. Ethéart, 1882.
Thoby, Armand.
Le gouvernement de Boisrond Canal devant l'histoire: par un ancien membre du pouvoir.
Saint Pierre (Martinique : Imprimerie du Journal "Les Colonies". 1897.
Thoby Armand.
Questions poitiques d'Haïti.
Paris : Imprimerie N.M Duval, 1883.
Lysius Félicité Salomon
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François Denys Légitime
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Louis Mondestin Florvil Hyppolite
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Tiresias Simon Sam
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Nord Alexis
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Antoine Simon
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Cabinet d'Antoine Simon:
.- Relations extérieures et instruction publique: M. Murat Claude
.- Guerre et marine: Gen. Septimus Marius
.- Intérieur et police: M. Jérémie
.- Finance et commerce: M. Candelon Rigaud
.- Justice et cultes: M. J. B. Artaud
.- Travaux publics et Agriculture: Pierre André
Cincinnatus Leconte
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Michel Cincinnatus Leconte arriva au pouvoir après avoir pris la tête d'une insurrection fomentée à Ferrier (Département du Nord-Est). L'insurrection ayant réussie, Antoine Simon abandonna le pouvoir et prit le chemin de l'exil.
Arrivé à la capitale à la tête de son armée d'insurgés, il se fit proclamer président d'Haiti le 14 août 1911. Douce revanche d'un ancien consolidard à qui on avait refusé la présidence en 1902 suite aux protestations des habitants de Port-au-Prince!
Premier chef d'une série de gouvernements éphémères précédant immédiatement l'occupation américaine et dont l'administration dura moins d'un an, il essuya, comme ce fut le cas de certains de ses prédécesseurs et des ses successeurs les pressions des américains. des banquiers allemands et autres d'intérêts internationaux cherchant à assurer un certain contrôle sur les finances de la République.
Leconte essaya tout d'abord d'apaiser la grogne de l'élite politique qui dénonçait la corruption rongeant le régime précédent et qui avait en partie conduit à sa perte. Il essay d'imposer un certain ordre dans l'administration et revisa les projets grandioses d'Antoine Simon dont le projet du chemin de fer. Il entama une certaine réorganisation de l'armée et mit sur pied un système éducatif public qui commençait à porter des fruits quand il fut tué dans l'explosion de son palais le 8 août 1912.
Avec lui, périrent Maurice Laroche, son petit-fils par alliance, âgé de 4 ans, Emmanuel Laroche, un membre de la famille présidentielle et quelques 200 soldats. Les restes de la famille présidentielles furent recueillis et exposés d'abord au Bureau de la Place et ensuite à la cathédrale.
Tancrède Auguste
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Grand propriétaire terrien et grand commerçant, le général Tancrède Auguste fut plusieurs fois ministre de l'Intérieur et de la Police sous le gouvernements de Florvil Hyppolite et de Tiresias Simon Sam. Consolidard et condamné aux travaux à l'issue du procès de la consolidation sous le gouvernement de Nord Alexis, il bénéficia, par la suite d'une amnistie.
Il fut l'un des rare présidents haitiens à mourir au pouvoir.
Autre fichier:
.- Notables haitiens: Tancrède Auguste
Michel Oreste
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Oreste Zamor
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Davilmar Théodore
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Vilbrun Guillaume Sam 
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A la tête d'une armée de quelques trois milles hommes, le général Vilbrun Guillaume Sam se fit élire président par l'Assemblée nationale le 7 Mars 1915. Sa prestation de serment eut lieu deux jours plus tard. Voulant éradiquer, par tous les moyens, ses présumés adversaires, il finit par susciter le dégoût de la population qui se souleva contre ses abus de pouvoir, le pourchassa jusqu'à l'intérieur de la Légation française pour le mettre à mort. Le lendemain, 28 Juillet, les marines Américains débarquèrent, et l'occupation d'Haiti dura 19 ans (1915-1934).
Philippe Sudre Dartiguenave 
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Président du Sénat au moment du débarquement américain, ses collègues forcés par l'occupant, à travers un semblant d'élections, firent de lui le président d'Haïti.
"Les sept années du gouvernement de Dartiguenave s'achevaient sur un constat d'échec et de déception. Le seul avantage retiré de l'occupation était la paix publique et la stabilité des institutions, mais cela fut acquis au prix d'une longue guerrilla qui fit sans doute plus de victimes que n'en firent les incessantes révolutions et prises d'armes du début du 20è sièclequi servirent de pretexte à l'intervention américaine."
Blancpain, François. Haiti et les Etats-Unis. p. 152.
Autre fichier:
.- Notables haitiens: Philippe Sudre Dartiguenave
Antoine François Joseph Louis Borno 
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Fils d'Eugène Borno et de Elizabeth Lelia Baude, Louis Borno (off iciellement baptisé Antoine Eustache Joseph Louis) naquit à Port-au-Prince le 20 septembre 1865. Il paracheva ses études classiques au Collège Saint Martial avant de se rendre à Paris ou il étudia le droit.
A son retour en 1890, il enseigna le droit qu’il abandonna peu après pour se lancer dans la politique. Il représenta Haïti en République Dominicaine de 1899 à 1908. Nord Alexis, aux derniers mois de son gouvernement, lui confia les rênes de la diplomatie faisant de lui son ministre des Relations Extérieures et des Cultes. Il occupa la même fonction sous les gouvernements de Davilmar Théodore qui lui confia également la Justice, et sous le gouvernement de Sudre Dartiguenave qui ajouta l'Instruction Publique à son portefeuille. A ce titre, il apposa sa signature au bas de la Convention de 1915.
Elu le 10 avril 1922 par le Conseil, Borno devint le second président de l'occupation succédant à Dartiguenave. Il fut réélu 12 avril 1926 par un conseil d'état composé de ses alliés et qui lui préféra aux 19 autres candidats en lice dont Dantès Bellegarde, Constantin Mayard, Sténio Vincent and Louis Roy.
Les actions de Borno prouvèrent qu'il ne fut en fait qu'un virtuel chef exécutif. le Haut commissionaire américain en Haiti, detint en fait le pouvoir. Russell, un de ces commissionnaires, aurait affirmé en 1929 que Borno ne prenait aucune décision sans le consulter (Lettre à Henry L. Stimson, 19 décembre 1929. Decimal files. Department of State. Washington 830.00/2692). Ainsi, le contrôle de la banque nationale, de l'école de médecine, de l'éducation agricole, ainsi le très controversé prêt de 40.000.00 de dollars s'opéra sans aucune résistance de sa part alors que son prédécesseur, Sudre Dartiguenave, s'y était vigoureusement opposé.
Il prit également toutes les mesures tendant à museler la presse. Pour alourdir les sanctions contre les journalistes, il révisa les lois sur la presse dans un sens rétroactif et amenda la constitution en particulier l'article 19.
L'opposition galvanisée par le mécontentement général, et surtout les emprisonnements sans base légale, la grève des étudiants débutée en novembre 1930 finirent par avoir raison de lui. Suivant la recommandation de la Commission Forbes qui préconisa la nomination d'un président intérimaire en attendant les élections législatives, le Conseil d'Etat fit d'Eugène Roy son successeur. Ce dernier entra en fonction le 15 mai 1930. Borno se retira alors dans les hauteurs de Pétion-ville où il expira le 29 juillet 1942.
Borno se maria trois fois. Ses deux premières épouses moururent en couches. Il eut quatre enfants: Jeanne, des sa première épouse, et Madeleine, Henri, Simone de Hélène Saint-Macary qu'il maria le 31 Octobre 1906 et qui devint sa troisième épouse et première dame.
Borno trouva une certaine place dans la littérature pour ses poèmes qui furent publiés dans les revues et journaux de l'époque.
Premier cabinet de Borno
.- Rélations extérieures et des cultes: Léon Déjean;
.- Intruction Publique: Louis Auguste Guilaume;
.- Intérieur et Travaux publics: M. A. C. Sansaricq;
.- Finances et commerce: Louis Éthéart;
.- Justice et Agriculture: Arthur D. Rameau.
Autre fichier:
.- Notables haitiens: Antoine François Joseph Louis Borno
Eugène Roy
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Sténio Vincent
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-
1.- Président du Barreau de Port-au-Prince;
2.- Éditeur de « Haiti Journal », un quotidien qui publiait des éditoriaux dénonçant l'occupation américaine;
3.- Ancien diplomate à Paris et Berlin;
4.- Ancien président du Sénat de la République, ancien ministre de l’Intérieur;
5.- Ancien maire de Port-au-Prince.
.-
Membre de l’élite intellectuelle d’Haiti, Sténio Vincent qui vit le jour à Port-au-Prince le 22 février 1874, fut un avocat de profession.
Détenteur d'un curriculum vitae plutôt long, il possédait des compétences qui faisaient de lui un présidentiable pour l'époque. Avant son élection il fut:
Elie Lescot 
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Deuxième président de la période de l'après-occupation, Elie Lescot, un mulâtre et membre de la classe aisée d'Haiti, naquit à Saint Louis du Nord le 9 décembre 1883. Succédant à son ami Sténio Vincent, il dirigea le pays avec une main de fer en réduisant au silence tous ceux qui osaient s'opposer à ses actions. Les lois martiales, les attaques répétées contre la presse semblaient être les réponses automatisées aux revendications et interpellations.
Le népotisme fut également une marque de son gouvernement. Il ferma les yeux sur les actions corruptrices de ses deux fils, son ministre des affaires étrangères Gérard Lescot et le lieutenant Roger L escot. Il ne fut pas lui-même immune des la corruption. On rapporta que son ami, le dictateur dominicain Rafael Leonidas, le retira du pétrin lors d'une affaire d'armes. (Cf. "Elie Lescot dies; Leader in Haiti" New York Times : Oct. 23, 1974. p. 48). Alors que sa famille s'enrichissait, le paysan haitien s'enforçait dans la misère.
A la fin de l'année 1945, il devint si impopulaire, perdant même la confiance et le support de sa classe, et, affrontant une revendication populaire sans précédent, il se laissa convaincre par l'armée de tirer sa révérence et de prendre le chemin de l'exil. Un triumvirat composé de membres l'état-major de l'armée le remplaça immédiatement.
Revenu en Haiti à la fin de sa vie, il vécut dans sa résidence de Laboule où il rendit l'âme le 20 octobre 1974.
Autre fichier:
.- Notables haitiens: Elie Lescot
Léon Dumarsais Estimé 
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Premier Cabinet:
17 août 1946:
.- Dr. Jean Price-Mars: Relations extérieures et Cultes
.- Georges Honorat: Intérieur et Défense nationale.
.- Georges Rigaud: Commerce et Agriculture
.- Maurice Latortue: Travaux publics et Travail.
.- Daniel Fignolé: Education nationale et Santé publique.
Autre fichier:
.- Notables haitiens: Dumarsais Estimé
Paul Eugène Magloire 
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Paul Eugène Magloire, 30ème président d'Haiti et 33ème chef d'état (les gouvernements militaires éphémères on été exclus du comptage) naquit le 19 Juillet 1907 à Quartier-Morin, commune du Cap-Haitien, dans le Département du Nord. Fils du général Eugène Magloire et de son épouse née Philomène Matthieu, le jeune Paul fit ses études secondaires classiques au Lycée Philippe Guerrier du Cap-Haitien...
Sobriquet: Kanson Fè.
Autre fichier:
.- Profil de Paul Eugène magloire
Nemours Pierre-Louis
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Franck Sylvain
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Daniel Fignolé
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François Duvalier 
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François Duvalier, président d'Haiti du 22 Octobre 1957 au 21 Avril 1971, naquit le 14 Avril 1907 à Port-au-Prince, non loin du palais présidentiel de Nord Alexis. Un lieu de naissance et de résidence qui lui permit de vivre de très près les événements quelquefois sanglants marquant l'histoire d'Haiti durant les premières décades du XXè siècle...
Sobriquet: Papa Doc.
Autre fichier:
.- Profil du président François Duvalier
Jean-Claude Duvalier 
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Leslie F. Manigat
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36ème président d'Haiti et le premier de l'ère post-duvaliérienne issu d'une élection, quoique contestée par la majorité des groupements politiques d'alors, François Leslie Manigat, fils de François Saint-Surin Manigat, un professeur de mathématiques dans les classes d'enseignement secondaire et de Haydée Augustin, une institutrice, e st né le 16 Août 1930 à Port-au-Prince.
Autre fichier:
.- Profil du président Leslie Manigat
Henri Namphy
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Prosper Avril
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Ertha Pascal-Trouillot 
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Présidente provisoire d'Haiti du 14 Mars 1990 au matin du 7 Février 1991, Mme Ertha Pascal-Trouillot fut la première femme Haitienne à assumer les rênes du pouvoir exécutif en Haiti...
Autre fichier:
.- Profil d'Ertha Pascal-Trouillot
Jean Bertrand Aristide 
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Premier président d'Haiti à être élu démocratiquement, Jean Bertrand Aristide fut, toutefois, victime d'un coup d'état le 30 Septembre 1991. Il passa trois ans en exil, et revint au pays le 15 Octobre 1994 pour finir son mandat. Il sera ré-élu cinq ans plus tard, pour se voir à nouveau expulser du pays à la suite d'une insurrection.
Sobriquet: Titid; Tipè.
Autre fichier:
.- Profil de Jean Bertrand Aristide
Joseph Nérette 
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Juge de la Cour de cassation Joseph Nérette fut désigné pour succéder au président Jean-Bertrand Aristide, victime d'un coup d'état, dans la nuit du 29 au 30 septembre 1991.
Les militaires putchistes alors lui affublèrent un premier ministre de facto dans la personne de Jean-Jacques Honorat, un juriste et activiste des droits humains pour donner l'impression qu'un gouvernement civil avait la relève. Condamné internationalement, le gouvernement Nérette-Honorat échoua pitoyablement, et les putchistes se virent obligé de les renvoyer.
L'ancien juge et président se fit alors extrêmement discret jusqu'a sa mort.
Autre fichier:
.- Notables Haitiens: Joseph Nérette
.- Cabinet ministériel de Nérette / Honorat;
.- Notice nécrologique;
Emile Jonassaint 
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René Gracia Préval
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Jean Bertrand Aristide 
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Après donc une intense campagne de dénigrement relayée par la presse internationale, le président Aristide, qui avait suscité d'immenses espoirs en 1990, parmi les pauvres et ceux snobés par les classes politiques, mais qui n'avait jamais été accepté vraiment par les détenteurs du pouvoir économique, de certains membres du haut clergé et de l'élite politique qui ont d'ailleurs tout fait pour saper ses gouvernements, aurait donc été forcé de démissionner et quitter Haiti au matin du 29 Février 2004. Avec cette fin de gouvernement, les Haïtiens du bas échelon social perdraient probablement à jamais leur chance de participation à la vie politique de leur pays, comme citoyens à part entière...
Sobriquet: Titid; Tipè.
Autre fichiers:
.- Profil de Jean Bertrand Aristide
.- Gouvernement Aristide-Chérestal
.- Gouvernement Aristide-Neptune
Alexandre Boniface 
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Président provisoire du 29 février, le jour de son investiture et quelques heures après le départ précipité de Jean-Bertrand Aristide, Alexandre Boniface, avocat de profession, naquit le 31 juillet 1936.
Avocat au cabinet Lamarre de 1963 à 1991, année ou il fut nommé à la Cour de Cassation, Boniface embrassa parallèlement la carrière de professeur en s'intégrant aux membres de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de Port-au-prince et de l'École de la Magistrature. Il devint president de la Cour de Cassation en 2001.
Nommé président provisoire en vertu de l'article 149 de la Constitution de 1987, le Conseil des Sages sous les ordres des Etats-Unis, du Canada et de la France, lui flanqua Gérard Latortue, l'éphémère ministre des affaires étrangères sous le gouvernement de François Leslie Manigat, c omme premier ministre.
René Garcia Préval 
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Elu le 7 février 2006 pour un second non-consécutif mandat, Préval prêta serment le 14 mai 2006, et comme en 1995, le pays est occupé par une force multinationale, la question de l'armée est à l'ordre du jour et les problèmes domestiques persistent avec la même urgence. A cela, il faut également ajouter la réticence de plusieurs secteurs et même d'une organisation des droits de l'homme proche de l'opposition durant son premier mandat qui ne manqueront probablement pas de lui créer des ennuis, ou simple ment de ne pas lui faciliter la tâche.
Sobriquet: Ti René.