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Une autre Haiti est elle vraiment possible?

Haiti


Haïti à l’image des Haïtiens

 

Haïti, première république noire indépendante du monde. Cette image appartient désormais au passé. De nos jours, l’ancienne « Perle des Antilles » du temps de la colonie est plus souvent décrite comme « le pays le plus pauvre des Amériques » (ce qui est faux, parce qu’en réalité Haïti n’est pas pauvre, mais mal géré), et « une décharge » (ce qui est entièrement vrai).


Haïti est à l’image des Haïtiens, mais du premier citoyen en particulier, le chef de l’Etat, qui a la responsabilité constitutionnelle de s’assurer de la bonne gestion du pays. Ce qui revient à dire que quand le pays est sale, l’image du président est ternie en premier lieu et, par extension, cette image rattrape les Haïtiens de la diaspora.

 


On a tendance à dire que tout est prioritaire dans le pays tant l’état de décadence va s’accélérant. Nous sommes à moins de 2% de couverture végétale, la cherté de la vie semble être irréversible, la faiblesse des institutions publiques est criante, pourtant ces choses-là ne mobilisent pas la société civile, contrairement aux enjeux politiques. Les étudiants peuvent s’enorgueillir d’avoir participé au mouvement «GNB», série de manifestations qui ont conduit au renversement du président Aristide en 2004, mais ils ne gagneront pas les rues pour défendre les causes sociales déterminantes pour l’avenir du pays.


Prenons l’exemple d’une équipe de football, lorsqu’elle gagne la gloire se partage entre tous, mais quand elle perd, le coach est systématiquement limogé. Donc l’entraineur est responsable de la performance de ses protégés. On ne tient pas compte de l’indiscipline des joueurs, du manque de structures, ou des mauvais coups de sifflet de l’arbitre ; l’entraineur est renvoyé !


La réaction n’est pas aussi automatique en politique, mais l’Histoire d’Haïti est jalonnée de coups d’Etat, c’est-à-dire d’entraineurs renvoyés pour une raison ou pour une autre. René Préval étant le seul chef d’Etat en voie de compléter deux quinquennats au cours des 20 dernières années, cela en fait une exception à la règle.


Mais voyons la question sous un autre angle. En quittant le pouvoir, le président sortant se voit également déchargé du fardeau d’être le premier citoyen d’un pays qui croupit sous le poids des déchets exposés en pleine rue. Lui-même ayant hérité de cet état de fait cède la place à un autre président qui se présente comme le symbole du changement. Un changement tant souhaité et tant espéré qui a permis à Michel Martelly de remporter haut la main les présidentielles.


Le peuple attend le changement promis, le « changement dû » comme l’a déclaré le président après l’annonce des résultats préliminaires qui lui donnaient une avance confortable sur sa rivale Mme Mirlande  Manigat.


Ce changement passe nécessairement par un signal clair que les choses vont changer. A cet effet, il conviendrait de commencer par le commencement, par ce qui saute aux yeux, l’évidence absolue. Le nettoyage des rues ! Pas une opération occasionnelle mobilisant quelques centaines ou milliers d’individus, mais une vraie politique nationale de gestion des déchets pour en finir une fois pour toute avec ce problème majeur.


Point n’est besoin de dire ce qu’il conviendrait de faire pour éradiquer ce problème qui rend même la respiration difficile dans certains coins de rue ou aux abords de marchés publics. Le nouveau chef d’Etat a une équipe qui travaille sur chacun des aspects de la complexité du mal haïtien, selon ses propres mots.


Espérons que l’équipe concernée par la question environnementale aura la présence d’esprit d’améliorer l’image du président et du même coup du pays, en apportant une solution viable à la mauvaise gestion des déchets. Un bon point de départ pour un nouveau gouvernement qui a tant à faire dans l’intervalle de cinq (5) ans.  


05/05/2011
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Mme Mirlande H. Manigat

Mirlande H. Manigat

Attention: open in a new window. Secrétaire Générale RDNP

De nationalité haitienne, Madame Mirlande Manigat a fait ses études primaires et secondaires en Haiti ; puis elle a entamé ses études universitaires par un diplôme en Sciences Sociales à l'Ecole Normale Supérieure d'Haiti.

 

A Paris, elle a obtenu

  • Une Licence d'Histoire à la Sorbonne
  • Un diplôme en Relations Internationales à « Sciences Po » (Institut d'Etudes Politiques)
  • Le Doctorat en Science Politique à la Sorbonne, décembre 1968
Activités professionnelles
  • Paris, France : Attachée de Recherche au Centre d'Etudes des Relations Internationales, CERI, laboratoire associé au CNRS, Centre National de la Recherche Scientifique (1970-1974)
  • Trinidad : Institute of International Relations de la University of the West Indies  (1974-1978)
  • Venezuela : Curso Postgrado de Ciencia Política de la Universidad Simon Bolivar de Caracas (1978-1986)
  • Haiti : INAGHEI, Académie Militaire, Académie Nationale Diplomatique et Consulaire
  • Depuis septembre 1999, elle a intégré l'Université Quisqueya où elle a successivement occupé les fonctions de:
    • Professeure de Droit Constitutionnel
    • Doyenne de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques
    • Coordonnatrice du Bureau de Développement Institutionnel, chargée des Relations Internationales
    • Vice-Rectrice, chargée de la Recherche, du Développement Institutionnel et de la Coopération Internationale

 Publications

Elle a publié sous forme de livres, de monographies et d'articles, une cinquantaine d'études sur des centres d'intérêt varié.
Parmi ses publications, on peut citer:

  • Le groupe de Brazzaville aux Nations Unies. Paris, Armand Colin, Coll. Travaux de Science Politique, 1970. Thèse de doctorat
  • Haiti and the Caribbean Community. Profile of an Applicant and the problematique of widening CARICOM, University of the West Indies, Jamaica, 1980
  • Plaidoyer pour une nouvelle Constitution. Port-au-Prince, Collection CHUDAC, 1995
  • Considérations sur la réforme de l'Etat en Haiti. Cahiers du CHUDAC, No 3 (Octobre 1996)
  • Traité de Droit Constitutionnel Haitien. Port-au-Prince, 2000, 2 Tomes
  • Être femme en Haiti hier et aujourd'hui. Le regard des Constitutions, des lois et de la société. Port-au-Prince, 2002
  • Manuel de Droit Constitutionnel. Port-au-Prince, 2004
  • Entre les normes et les réalités. Le Parlement haitien (1806-2007). Port-au-Prince, 2007

Autres activités

  • Dans le cadre de l'Agence Universitaire de la Francophonie, elle est membre du Conseil Associatif et de la Commission Régionale d'Experts (Bureau Régional de l'AUF)
  • En dehors de ses activités universitaires, elle est une militante politique dans le cadre de son parti le RDNP, Rassemblement des Démocrates Nationaux Progressistes, affilié à l'Organisation Démocrate Chrétienne d'Amérique (ODCA)
  • Sénateur de la République
  • Depuis août 2007, elle a été élue Secrétaire Générale du R.D.N.P
  • Madame Manigat est l'épouse de Leslie Manigat, le fondateur du RDNP
  • Elle est une mère et la grand-mère de trois petits enfants

18/02/2011
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Haiti a vendre?

La Commission intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) effectuera sa mission dans le cadre de la loi d'urgence et disposera de toute la latitude pour financer des acquisitions foncières en Haïti, afin de lancer, entres autres, des opérations d'urbanisme et de logement à travers le pays. Il est également prévu de procéder à des privatisations, notamment, le port et l'aéroport de la capitale. Les compagnies étrangères auraient la possibilité d'investir dans la plupart des secteurs d'activités, dont l'agriculture et le tourisme, qui paraissent les plus porteurs.

Les médias font peu échos de ces privations et investissements futurs, ni du rôle (autre que technique) de la Banque Mondiale et du FMI pour ces 2 aspects. Le poids de la Banque Mondiale au sein du CHRI et l’influence, les pratiques contestable du FMI, en particulier, ne doivent pas nous faire oublier que les banquiers ne donnent pas dans l’humanitaire et ont pour habitude de reprendre d’une main généreuse ce qu’ils donnent modestement de l’autre.

Les privatisations et les investissements risquent de dominer les décisions économiques au cours des deux prochaines années sous l’influence de la CIRH. Ne nous le cachons pas, les institutions financières internationales ont toujours souhaité la privatisation des entreprises publiques. Des décisions, lourde de conséquences pour l’avenir du pays..

Investissements, privatisations dans quelles limites?
Le manque de précision au moment de la rédaction du document de reconstruction du pays est compréhensible, (à moins que ce soit intentionnel), dans les deux cas, il s’agit aujourd’hui d’une porte ouverte sans restriction. Va-t-on assister à une vente en morceaux des entreprises publiques ou du foncier haïtien? On nous parle «notamment» de la privatisation du port et de l’aéroport de la capital. Ce «notamment» sous entends clairement d’autres privatisations. Verrons nous les douanes, la poste, l’énergie, la Minoterie, le Ciment d’Haïti, les télécommunication (sur ce point c’est déjà très avancé), la banque nationale de crédit etc... passer progressivement sous le contrôle de groupes d’affaires étrangers ou des grandes familles haïtiennes? Le foncier, l’exploitation des ressources naturelles, les zones franches, les pôles industriels de développement etc... feront-ils partie du « deal? ».

Quelqu’un à dit : «Haïti n’a pas besoin d’amis mais de partenaires d’affaires», encore faut-il définir ce que seront ces partenariats. Il va de soit qu’Haïti ne peut envisager construire son avenir sur la générosité internationale mais plutôt sur sa capacité à faire venir des investisseurs, des entreprises nouvelles, des industries génératrices d’emplois et de richesses et à nouer des partenariats. Toutefois, il ne faudrait pas, pour répondre aux pressions de l’internationale, qu’Haïti passe d’une dépendance temporaire de l’aide internationale à une dépendance permanente de nouveaux acteurs économiques.

Téléco ouvre le bal des privatisations
Fin avril 2010, la compagnie Viettel, filiale de l’armée vietnamienne, signait le rachat de la Téléco en présence du directeur du Conseil de Modernisation des Entreprises Publiques (CMEP), Yves Bastien. Une vente initiée en 2009. La compagnie Viettel s’engage à investir un montant initial de 59 millions et un montant supplémentaire de 40 millions au cours des quatres prochaines années, en échange de 60% d’une nouvelle compagnie de téléphone la « Natcom » dans laquelle l'état haïtien détiendra 40% des actions. Camille Chalmers, secrétaire exécutif de la plateforme de plaidoyer pour un développement alternatif (Papda) estime qu’il y a eu « une sous-évaluation des actions de la Téléco »

Bien que la vente de la Téléco n’ait aucun lien direct avec la situation post-séisme, le moment de la signature de cette transaction, juste après la création de la CHRI et la prorogation de la loi d’urgence, n’a rien d’anodin. Cette signature envoie un signal fort aux acheteurs internationaux et ouvre le bal des privatisations.

Reste plusieurs questions sans réponse dans ce dossier. Pourquoi la compagnie Viettel à-telle accepté une participation de 60% au lieu de 70% qu’elle réclamait en 2009, pour une entreprise, qui est partiellement détruite aujourd’hui? Pourquoi le licenciement des employés de la Téléco a-t-il été à la charge du gouvernement (on évoque un coût d’environ 675 millions de gourdes). Pour servir quels intérêts, si la Papda dit vrai, les actions de la Téléco ont elles été sous évaluées ?

De plus, il ne semble pas que le gouvernement haïtien est imposé des exigences particulières visant la protection et la création d’emplois. L'un de des représentants de la compagnie Viettel, M-Nnguyen Khac Chung a promit de garder les 1.045 employés restants, s'ils sont capables de s'adapter aux exigences nouvelles (productivité, rendement, nouvelles normes de travail) en vigueur dans le secteur de la Télécommunication, à travers le monde. Des propos non contraignant qui ne rassure aucunement sur l’avenir des employés actuels.

Inquiétudes légitimes
Au vue des prémices et de la privatisation de la Téléco (une entreprise qui appartient a un secteur stratégique du pays) nous nous interrogeons:

Le gouvernement saura-t-il protéger les emplois? Privilégier la qualité au lieu de « cheap labor »? Attirera-t-il les groupes d’affaires internationaux en mettant de l’avant une main d’œuvre bon marché et d’importants avantages fiscaux? Aura-t-il la capacité de négocier en fonction des intérêts de la nation ou se pliera-t-il aux pressions directe ou indirectes de la CIRH? Les haïtiens seront-il consulté, informé? Quels mécanismes seront mis en place pour les appels d’offres dans le cadre de la loi d’urgence? Quelle transparence peut-on attendre de la CIRH et gouvernement dans ces transactions?

Toutes ces questions sans réponse ont de quoi alimenter une inquiétude légitime sur l’avenir de notre pays. Qu’en pensez-vous?


21/11/2010
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Editorial

En vue de mettre un terme à l’omnipotence historique de l’institution présidentielle en Haiti, la Constitution de 1987, s’inspirant du puissant réveil démocratique de l’époque, accouchait d’un régime politique hybride semi-présidentiel et semi-parlementaire.

 

Cette formule relativement nouvelle pour notre pays trouva son expression dans un pouvoir renforcé du Parlement et un Exécutif bicéphale, confié à la fois à un Président de la République et un Premier Ministre.

 

Cette nouvelle configuration, façonnée à partir d’un rééquilibrage en profondeur des pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif faisait néanmoins le pari d’un jeu politique institutionnalisé, axé sur le fonctionnement régulier de partis politiques véritables, fortement articulés à une majorité ou une minorité parlementaire.

 

Cependant, contrairement aux voeux de notre Constitution, force est de constater que l’exercice du pouvoir politique, aujourd’hui encore, se confine essentiellement en dehors de la sphère des partis politiques.

 

Il demeure quasiment l’apanage et le monopole de personnalités sans engagement de partis et sans vision collective, catapultés aux commandes des affaires de l’Etat. Ce mode de rapport au pouvoir politique s’est cristallisé à travers l’histoire par une domination personnalisée et outrancière de l’action gouvernementale par le Président de la République.

 

Aussi les citoyens se demandent-ils, perplexes,
à quoi sert véritablement un Premier Minitre appelé à diriger l’action gouvernementale?

Cette question se pose à nous avec d’autant plus d’acuité qu’elle s’inscrit dans cette actualité troublante, marquée par la destitution inattendue de la Première Ministre Michèle Duvivier Pierre-Louis.

 

Ce renvoi intervenu dans des conditions peu élégantes a été à l’évidence le fruit d’une concertation entre un Chef de l’Exécutif silencieux et une majorité bruyante du Sénat de la République.

 

A quoi sert donc un Premier Ministre quand il n’assure pas la mise en oeuvre d’une vision et d’un projet de société, disposant d’une majorité stable de parlementaires issue de partis politiques véritables?

 

A quoi sert enfin un Premier Ministre quand de multiples dispositions prévues par la Constitution et par la loi pour la bonne marche des institutions et la satisfaction des besoins élémentaires de la population peuvent rester indéfiniment inopérantes au gré des préoccupations politiciennes du pouvoir réel?

 

En cela, la Constitution de 1987 se trouve une fois de plus rattrapée par les réalités tortueuses et les les impérities de la politique haitienne.

 

A quoi sert donc un Premier Ministre quand le jeu politique et l’action gouvernementale à défaut d’être institutionnels et programmatiques restent subordonnés à la volonté personnelle du prince, et aux intérêts de clans, souvent défendus au mépris de l’intéret général?

 

La réduction significative du pouvoir du Président de la République par la Constitution de 1987 demeure jusqu’ici un leurre en dépit de la création d’un poste de Chef de Gouvernement répondant au Parlement.


Le pouvoir présidentiel ayant su profiter habilement de la persistance des déficiences structurelles qui contribuent à dénaturer le système politique haitien.

 

Aussi devons-nous en conclure que seule une mobilisation effective pour une redéfinition de l’engagement politique et de l’espace de pouvoir permettra aux citoyennes et aux citoyens de notre pays de changer définitivement la donne.


21/11/2010
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Profil de Port au Prince

  • Fondée en 1749 sur «l'ancienne habitation Randot augmentée de celle de Messieurs Morel et Breton des Chapelles ... [Port-au-Prince] doit son nom au bateau "Le Prince" commandé par Monsieur Saint André qui avait jeté l'ancre dans [ce] port ...communément appelé l'Hôpital.».
    (Mathurin, Augustin. Bi-centenaire de la fondation de Port-au-Prince: 1749-1949. Exposition Internationale... Port-au-Prince : Imprimerie des Antilles, 1976; p. 17)
  • Autre noms: Port-Républicain. Nom reçu le 22 septembre 1793, jour de la proclamation de la liberté générale sur la place d'armes de la ville par Sonthonax (Scharon, Faine. Toussaint Louverture et la Révolution de Saint Domingue. Port-au-Prince : Imprimerie de l'Etat, 1957; p. 204)., et sous le gouvernement de Rivière Hérard et de Pierrot. Henri Christophe l'appela Port-aux-Crimes après l'assassinat de Jean-Jacques Dessalines à Pont Larnage, connu aujourd'hui sous le nom de Pont-Rouge et localisé à l'entrée nord de la ville (17 octobre 1806). Pour Madiou, la ville avait hérité, dès le début de la révolution, de ce nom "lorsque Praloto et sa bande d'assassins y exerçaient toutes sortes d'horreurs."
    (Madiou, Thomas. Histoire d'Haïti. tome V: 1811-1818. Port-au-Prince, Haiti : H. Deschamps, 1988; p. 58)
  • Le 12 janvier 2010, un tremblement d'une magnitude de 7.1 sur l'échelle de Ritcher détruisit en grande partie la ville.
  • Capitale d'Haiti et siège du gouvernement.
  • Chef -lieu du Département de l'Ouest.
  • Arrondissement comprenant 8 communes.
  • Siège de l'Archidiocèse de Port-au-Prince:
    .- Archevêque du diocèse: Siège vacant suite au décès de Mgr. Serge Miot durant le séïsme du 12 Janvier 2010
    .- Mgr. François W. LIGONDE: Archevêque émérite.
    .- Mgr. Joseph LAFONTANT: Administrateur apostolique
  • Les limites de la ville ont été fixées par une ordonnance datée du 29 octobre 1788 et par la loi du 30 septembre 1899. Cette dernière tripla l'étendue de la ville (Moniteur, 11 octobre 1899)

Nom des habitants:

  • Port-au-Princiens,
  • Port-au-Princiennes

Location:

  • Golf de la Gonâve et Baie de Port-au-Prince.
  • 18:53:00 Latitude Nord
  • 72:33:00 Longitude Ouest

Gouvernement:

  • Gouvernement central
  • Collectivités territoriales: Mairie etc.

Attractions tourisques:

  • Cathédrale Notre-Dame (Église catholique)
  • Cathédrale  Épiscopale Sainte Trinité
  • Musée d'Art Haitien
  • Musée du Panthéon national
  • Place de l'Indépendance
  • Galleries d'art

Distances des autres villes d'Haiti:

  • Cap-Haitien : 275 km.
  • Cayes: 196 km.
  • Croix des Bouquets: 13 km.
  • Fort-Liberté: 309 km.
  • Gonaives:  109 km
  • Hinche: 137 km
  • Jacmel: 86 km.
  • Léogane: 32 km.
  • Miragoâne: 92 km.
  • Petit-Goâve: 68 km.
  • Port-de-Paix: 234 km.

Distances des villes étrangères:

  • Boston, MA: 2636 km.
  • Caracas (Venezuela): 1065 km.
  • Le Caire (Egypte): 10239 km.
  • Havane:   1160 km.
  • Lima (Pérou): 3431 km.
  • Madrid: 6903 km.
  • Mexico: 2822 km.
  • Miami FL: 1137 km.
  • Montevideo (Uruguay): 6154 km.
  • Montréal, QC: 2987 km.
  • Nassau (Bahamas): 891 km.
  • New York: 2453 km.
  • Ottawa (Canada): 2990 km.
  • Paris, France: 7360 km.
  • La Paz (Bolivie): 3909 km.
  • Québec (Canada): 3139 km.
  • Quito (Ecuateur)L: 2181 km.
  • Rio de Janeiro:  5570 km.
  • Rome (Italie): 8238 km.
  • San Salvador: 1881 km.
  • Santiago de Chili: 5755 km.
  • Santo Domingo: 282 km.
  • Sao Paolo (Brésil): 5428 km.
  • Séoul (Corée du Sud):13476 km.
  • Stockholm (Suéde): 8275 km.
  • Sidney (Australie): 15397 km.
  • Taipei (Taiwan): 14958 km.
  • Tampa, FL: 1468 km.
  • Tegucigalpa (Honduras):1664 km.
  • Tel-Aviv (Israel):   10455 km.
  • Tokyo: 13128 km.
  • Toronto, Ontario (Canada): 2864 km.
  • Turin (Italie): 7799 km.
  • Varsovie (Pologne): 8622 km.
  • Washington D.C.: 2302 km.

Patronne de la ville:

  • Notre-Dame de l'Assomption fêtée le 15 Août
    La cathédrale détruite lors du séïsme du 12 janvier 2010.
    (Voir: Les Paroisses d'Haiti)

Citation sur la ville:

"Ce Port-au-Prince qui sait si bien se divertir et s'égayer est pourtant une ville où la souffrance est présente presque partout"
(Corvington, Georges. Port-au-Prince au cours des ans. vol. 3: La métropole haïtienne du XIXe siècle, 1804-1888. Port-au-Prince: Imprimerie Henri Deschamps, 1977; p. 302.)

Désastres naturels et autres catastrophes:

  • Tremblements de terre:
    • 18 octobre 1751
    • 3 juin 1770
    • 12 janvier 2010
  • Cyclones:
    • 18-19 Septembre 1816
    • 12 Novembre 1909
    • Hazel: 11-12 Octobre, 1954
    • Flora: 3 Octobre 1963
    • Inès: 29 Septembre 1966
  • Incendies:

    Au cours du XIXè siècle, 27 incendies ravagèrent l'un ou l'autre des quartiers de la capitale. Nous ne faisons que mentionner ci-après les plus violents ou meurtriers:
  •  
    • 10 juin 1817: Explosion d'une poudrière au Bel-Air.
    • 16 décembre 1824: Incendie détruisant complètement le quartier commercial.
    • 2 février 1827: Explosion de l'arsenal de l'armée. Plus d'une centaine de victimes
    • 8 juillet 1832: Rue de Quartier, aujourd'hui rue Monseigneur Guilloux. Dégâts: sept îlets et plus de 300 maisons dont l'imprimerie du Gouvernement et la Chambre des Comptes.
    • 10 au 11 novembre 1840: Portail Saint Joseph. La zone commerciale ne fut épargnée que grâce à l'intervention des marins de deux navires de guerre français se trouvant dans la rade.
    • 9 Janvier 1843: Incendie détuiant 12 ilets dont la zone commerciale.
    • 12 juin 1857: Incendie dans une pharmacie appartenant à un certain Myrthil Bruno. En peu de temps, le quartier commercial est complètement détruit.
    • 20 décembre 1869: Bombardement du palais national par des insurgés du Nord. Résultat: Explosion et destruction de l'édifice.
    • 27 avril 1873: Incendie de la famille Ménos. Le juriste Solon Ménos y perdit sa mère et deux de ses frères.
    • Nuit du 3 au 4 juin 1873: Une maison du bas de la rue des Casernes prit feu et en peu de temps une trentaine de maisons devinrent la proie des flammes.
    • Dans la nuite du 11 au février 1875, un incendie détruisit les quartiers composant la paroisse de Saint Joseph. L'église y échappa de justesse.
    • 30 novembre 1894: Incendie au Bel-Air.
    • 5 juillet 1908: Un incendie détruisit plus d'un quart de la ville et fit sauter l'arsenal.
    • 8 août 1912: Explosion du palais national. Le président Cincinnatus Leconte et quelques 200 soldats furent ensevelis sous les décombres.
    • 22 novembre 1987: Le marché Salomon.

21/11/2010
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Les Presidents Haitiens

Jean-Jacques Dessalines


Henri Christophe


Alexandre Pétion
Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 2 avril 1870 à Port-au-Prince
    .- Président du 9 mars 1807 au 29 mars 1818
    .- Décès: 20 mars 1818 à Port-au-Prince

    Fils d'une affranchie noire et d'un colon blanc du nom de Pascal Sabés, Alexandre Pétion naquit à Port-au-Prince le 2 avril 1770. Son père qui ne pouvaient admettre qu'un petit garçon au teint sombre porta le nom de ses ancêtres, refusa d'assumer ouvertement sa paternité en lui donnant son nom. Le jeune Alexandre devint toutefois un protégé de son père par l'intermédiaire d'amis qui l'éduquèrent et le pourvurent d'une profession: Pétion fut un maître argentier...

    Lire le profil dans son intégralité

 

Jean Pierre Boyer Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 15 février 1776 à Port-au-Prince
    .- Président du 30 mars 1818 - 13 mars 1843
    .- Déces: 9 juillet 1850 en France

    Né le 15 février 1776, à la Révolution, il suivit comme les jeunes de sa condition le parti des affranchis, et s'imposa peu à ses compagnons d'armes. Élu président de la République le jour suivant la mort de Pétion, son administration détient jusqu'à ce jour le record longévité. Il négocia au détriment des intérêts d'Haiti, le reconnaissance de notre indépendance. Un mouvement insurrectionnel parti de Praslin et ayant à sa tête Rivière finit par avoir raison de lui. Il s'exila à la Jamaïque, puis en France. Dans sa lettre de démission, il écrivit:
    "En me soumettant à un exil volontaire, j'espère détruire tout prétexte d'une guerre civile causée par mon moyen" (Cité par Dantès Bellegarde. La Nation Haïtienne, p 111). Il mourut en France le 9 juillet 1850.

    Dewey, Loring Daniel.
    Correspondence relative to the emigration to Hayti of the free people of colour, in the United States. Together with the instructions to the agent sent out by President Boyer.
    New York : Printed by M. Day, 1824
    32 p. 22 cm.

    Elie, Louis E.
    Le président Boyer et l'Empereur de Russie Alexandre 1er: une mission diplomatique à Saint Petersbourgh en 1821.
    Port-au-Prince : Imprimerie du Collège Vertières, [1842].
    51 p., 21cm.

    Justin, Joseph
    Le péril dominicain.
    Paris : Albert Savine ; 1895.
    37 p.

    Wallez, Jean Baptiste Guislain
    Précis historique des négociations entre la France et Saint-Domingue; suivi de pièces justificatives, et d'une notice biographique sur le général Boyer, président de la république d'Haiti.
    Paris : Ponthieu, [etc.], 1826
    4 p. l., 488 p. 21 cm


Charles Rivière Hérard
Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 16 février 1789 à Port-Salut
    .- Président du 31 décembre 1843 au 3 mai 1844
    .- Décès: 31 août 1850 à Kingston, Jamaïque

    Né à Port-Salut le 16 février 1789, il devint en 1842 le chef du mouvement insurrectionnel initié à Praslin, et qui renversa Jean-Pierre Boyer. Élu Président président provisoire, une fois arrivé à Port-au-Prince, il devint le président constitutionnel d'Haiti le jour même de la publication de la Constitution de 1843 (30 décembre). Le nouveau président jugea le document trop restrictif et le mit aussitôt en veilleuse, en dissolvant,  le 30 mars 1844, le nouveau parlement.

    Pour faire revenir les Dominicains, qui venaient de proclamer leur indépendance (27 février 1844), dans le giron d'Haiti, il se lança dans une campagne militaire contre l'Est où il n'essuya que des défaites.

    Renversé par la garde nationale, alors en campagne dans l'Est, il revint à Port-au-Prince et s'embarqua pour  la Jamaïque le 2 juin à la suite de son renversement par la garde nationale. Il rendit l'âme à Kingston le 31 août 1850, après avoir, plusieurs fois, essayé de reprendre le pouvoir.

    Les piquets, ce mouvement de paysans dirigé par Jean-Jacques Acaau, se forma sous son gouvernement.

    Acte de déchéance. Au nom du peuple souverain, Charles Hérard aîné, chef d'exécution des volontés du peuple souverain et de ses résolutions. 10 mars 1843.
    Les Cayes : s.n., 1843.

    Dubois, F -E.
    Précis historique de la Révolution haïtienne de 1843.
    Paris : Imprimerie de P-.A. Bourdier, 1866.

    Lockward, J Alfonso.
    La constitución haitiano-dominicana de 1843.
    Santo Domingo, República Dominicana : Taller, 1995.

    Manigat, Leslie François.
    La révolution haïtienne de 1843 : essai d'analyse historique d'une conjoncture de crise
    .
    [Port-au-Prince : Média-Texte], 2007.

    Sannon, H. Pauléus.
    Essai historique sur la revolution de 1843
    .
    Cayes : Imprimerie Bonnefil, 1905.

    Sheller, Mimi B.
    Democracy after slavery : Black publics and peasant rebelion in postemancipation Haiti and Jamaica
    .
    Thèse de doctorat (Ph. D.)--New School for Social Research, 1996.

 

Philippe Guerrier Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 19 décembre 1757 à la Gde-Rivière du Nord
    .- Président du 8 mai 1844 au 15 avril 1945
    .- Décès: 15 avril 1845 à Port-au-Prince

    Né à la Grande-Rivière le 19 décembre 1757, le général Philippe Guerrier, âgé de 87 ans au moment de sa désignation par les anciens amis de Jean-Pierre Boyer qui, en jetant leur dévolu sur ce vieillard qui, quoique illettré, avait fait preuve de bravoure dans l'armée, pensaient faire d'une pierre deux coups en donnant satisfaction aux noirs majoritaires anxieux finalement de voir un des leurs accéder à la présidence, et, tout en restant derrière les rideaux tirer à leur profit les ficelles des décisions gouvernementales.

    La constitution de 1843 qui avait été mise en veilleuse par son prédécesseur, ne fut point rétablie. Guerrier gouverna donc en dictateur débonnaire, assisté d'un conseil d'état.

    Son gouvernement montra cependant un réel désir d'améliorer las conditions morales et économiques du pays, après le fiasco des dernières années de Jean-Pierre Boyer et la courte présidence de Charles Rivière Hérard.

    Certains de ses ministres firent preuve d'un grand esprit de progrès et des mesures administratives furent prises en ce sens dont l'organisation du service des postes à l'intérieur, la fondation de deux lycées, l'un au Cap, l'autre aux Cayes et la volonté d'établir au moins une école primaire dans chaque commune et financée par les fonds publics.

    La mort vint surprendre le président Guerrier le 15 avril 1845: il n'était resté au pouvoir que onze mois et douze jours.

    .- Notables haitiens: Philippe Guerrier

 

Général Jean-Louis Pierrot

    .- Naissance en 1761 à l'Acul du Nord
    .- Président du 16 avril 1845 - 28 février 1846
    .- Décès: 18 février 1857 à Camp coq (Departement du Nord)

    Né à l'Acul du Nord en 1761, le général Jean-Louis Pierrot fut appelé par le Conseil d'Etat, le 16 avril 1845 pour diriger en chef exécutif la nation haïtienne. Vieux combattant de la guerre de l'indépendance, il était un de ces généraux dont l'analphétisme n'altéra en rien la bravoure sur les champs de bataille. Octogénaire au moment de son investiture à Port-au-Prince, et se sentant menacé par la cohorte du palais, il décida un beau matin de transférer le siège du gouvernement au Cap-Haitien.

    Se sentant encore dominer par ses fibres martiales, il fit conaitre au peuple, à travers une proclamation son intention d'entreprendre une campagne contre les dominicain qui avaient proclamé un an plus tôt leur indépendance, et qui avaient tenté de s,accaparer de Hinche et de Lascahobas. La proclamation fut mal accueillie par la population, surtout celle de l'Ouest lésée dans leurs droit d'avoir la Capitale dans leur région, les garnisons de Port-au-Prince, le 28 février 1845, le destituèrent.

    Il se retira donc dans son habitation de Camp-Coq où il expira le 18 février 1857.

 

Général Jean-Baptiste Riché Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance en 1777 à la Grande Rivière du Nord
    .- Président d'Haiti du 1er Mars 1846 au 27 Février 1847
    .- Décès: 27 février 1847 à Port-au-Prince

    Trois jours après la destitution du général Pierrot, le général Jean-Baptiste Riché, âgé alors de 69 ans, fut acclamé président par les garnisons et les populations du département de l'Artibonite et de la capitale, Port-au-Prince. Trois semaines plus tard, il fut officiellement investi en prêtant le serment de fidélité d'usage.

    Sans instruction formelle, mais plein de bonnes volontés et d'un esprit patriote, il fit appel à des hommes capables et commençait à prendre des mesures pour réduire les dépenses du gouvernement, réduire la corruption et balancer le budget. Initiatives qui lui valurent confiance de ses concitoyens.

    Malheureusement, il dut affronter non seulement l'opposition de l'élite politique formée sous le gouvernement de Jean-Pierre Boyer qui pensait faire de lui une marionnette, mais aussi le mouvement insurrectionnel des piquets dans le Sud, mouvement qu'il réprima sévèrement.

    Son gouvernement fut de courte dur., puisque le 27 février 1947, mois d'un an après sa prestation de serment, le général Jean-Baptiste Riché, originaire de la Grande Rivière du Nord expira d'épuisement dirent certains, d'empoisonnement avancèrent d'autres.

     

Faustin Soulouque

    .- Naissance: 15 aoüt 1782 à Petit Goâve
    .- Président d'Haiti du 1er Mars 1847 au 18 avril 1952
    .- Empereur d'Haiti du 18 avril 1952 au 15 Janvier 1859
    .- Décès: 6 août 1867 à Petit Goâve

    Faustin Soulouque naquit à Petit-Goâve le 15 août 1782 et gouverna Haiti du 1er mars 1847 au 15 janvier, tout d'abord comme président, et ensuite comme empereur sous le nom de Faustin 1er.

    Avant son élection, il fut un membre respectable et respecté de la garde présidentielle sous les gouvernements de Pétion e t Jean Pierre Boyer. Il dut son élection à l'avidité des agents de la veille garde boyériste qui n'arrivaient pas à se me ttre d'accord sur l'un des deux candidats en lice, les généraux Jean-Paul et Souffrant, homme de grande éducation. Ils jetère nt alors leur dévolu sur cet homme sans ambition politique mais doté d'un don inné d"observation et d'une intelligence très subtile.

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Fabre Nicolas Geffrard Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 23 septembre 1803 à l'Anse-à-Veau
    .- Président à vie du 15 janvier 1859 au 13 mars 1867
    .- Décès: 31 décembre 1878 à Kingston, Jamaïque

    Né à l'Anse-à-Veau , le 23 septembre 1803, il occupa, sous le gouvernement de Faustin Soulouque et sous l'empire, les plus hautes fonctions dans l'armée. Se dissociant de ce régime, il proclama d'abord la République aux Gonaïves et obtint la sympathie du pays. Cet acte conduit à l'abdication de Faustin 1er., qui avait d'abord essayé de résister. Il devint tout de suite le président à vie d'Haïti, et resta près de huit ans au pouvoir. A sa démission, il se rendit à Kingston, Jamaïque, où il rendit l'âme, le 31 décembre 1878.

    Publications sur Fabre Nicolas Geffrard:


    Baur, John E.
    The Presidency of Nicolas Geffrard of Haiti
    The Americas, Vol. 10, No. 4 (Apr., 1954), pp. 425-461.
    Publié par: Academy of American Franciscan History.

    Michel, Antoine.
    Avènement du général Fabre Nicolas Geffrard à la présidence d’Haïti.
    Port-au-Prince : Editions Fardin, 1981.
    xlvi, 141 p. ; 19 cm.

    Midlow J. M.
    "Geffrard, president of Hayti"
    Good Words for 1862
    .
    London : A. Strahan, 1872;
    pp. 523-524.

 

Sylvain Salnave

    .- Naissance: 7 février 1826 au Cap-Haitien
    .- Président du 14 juin 1867 - décembre 1869
    .- Décès: 15 janvier 1870

    Élu pour quatre ans par une assemblée constituante pour remplacer Fabre Nicolas Geffrard qui avait démissionné quelques trois mois auparavant (13 mars 1867), Salnave, un soldat de fortune, fut accueilli avec chaleur par la population de Port-au-Prince et devint vite une figure populaire parmi la jeunesse libérale groupée autour de Démesvar Délorme.

    Éphémère fut alors l'enthousiasme et la dispersion du parlement par une populace vouée à sa cause, une dispersion entérinée immédiatement par le gouvernement, devint le premier indice d'un gouvernement décidé à maintenir le pouvoir par la force. Des opposants se firent alors de plus en plus nombreux et certains rejoignirent les Cacos qui s'accaparèrent de Port-au-Prince à la fin de l'année 1869.

    Sylvain Sylvain qui essayèrent de s'enfuir du pays via la République Dominique fut appréhendé, jugé sommairement et condamné à mort: une sentence exécuté le 15 janvier 1870 quand il fut fusillé.

    .- Notables haitiens: Sylvain Salnave

 

Nissage Saget Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 20 septembre à Saint Marc
    .- Président du 19 Mars 1870 - 15 Mai 1874
    .- Décès: 7 avril 1880 à Saint Marc

    Élu par les deux chambres réunies en Assemblée nationale, ce vieillard, dont l'esprit paraissait un peu déséquilibré à la suite d'une longue détention dans les geôles de Faustin Soulouque, se montra le plus sage des chefs exécutifs Haïtiens, et le plus respectueux de la Constitution du pays. Sous son gouvernement, Haïti subit de la part de l'Allemagne un terrible affront:

    Deux ressortissant Allemands, Dickman et Stupenhorst, se plaignirent auprès de leur gouvernement d'avoir été victimes en Haiti et réclamèrent des dommages. Faisant suite à leur demande, l'empereur allemand dépêcha deus frégates à Port-au-Prince, et leur capitaine, un certain Batch, exigea le payment de 3,000 livres Sterling du gouvernement. Non contents de leur rançon, les Allemands s'adonnèrent également à des actes odieux sur les deux navires haïtiens qui se trouvaient en leurs mains(Voir: 11 juin 1872).

    Parvenu à la fin de son mandat, le président Saget remit sans rechigner le pouvoir au Conseil des ministres, et se retira dans sa ville natale, Saint Marc, où il mourut le 7 août 1880.

 

Michel Domingue Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: aux Cayes
    .- Président du 11 Juin 1874 - 15 Avril 1876
    .- Décès: 24 mai 1877à la Jamaique

    Nommé général-en-chef de l'armée par le conseil des ministres qui reçut le pouvoir de Nissage Saget (voir: 15 mai 1874) et sur les conseils de derniers, Michel Domingue finit par se faire élire par une Constituante totalement acquise à sa cause. Sa premier grande action fut la promulgation d'une constitution qui, fait inédit dans l'histoire d'Haiti, créa un poste de vice-président. Ce poste fut attribué à son neveu, Septimus Rameau, qui fut le président de facto.

    Sous le gouvernement de Domingue, Haïti signa avec la République dominicaine (voir: 20 janvier 1875) un traité de paix, d'amitié et de commerce. Le pays fut également victime d'escroqueries de la part de commerçants français résidents en Haiti de concert avec des banques françaises, ce qui créa une situation économique désastreuse.

    La mauvaise gestion de Domingue et de son neveu finit par révolter la population. A la suite d'une sanglante émeute, le vice-président fut gravement blessé et succomba peu de temps après. Le président, qui fut maltraité mais épargné, se réfugia à l'étranger.

 

Boisrond Canal Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 12 juin 1832
    .- Président du 17 Juillet 1876 au 17 Juillet 1879
    .- Décès: 6 mars 1905

    Ethéart, Liautaud.
    Le gouvernement de Boisrond Canal : la France et l'emprunt de 1875.
    Port-au-Prince ; R. Ethéart, 1882.

    Thoby, Armand.
    Le gouvernement de Boisrond Canal devant l'histoire: par un ancien membre du pouvoir.
    Saint Pierre (Martinique : Imprimerie du Journal "Les Colonies". 1897.

    Thoby Armand.
    Questions poitiques d'Haïti.
    Paris : Imprimerie N.M Duval, 1883.

     

Lysius Félicité Salomon

 

François Denys Légitime

 

Louis Mondestin Florvil Hyppolite

    .- Naissance: 2 mars 1828 au Cap-Haitien
    .- Président du 9 Octobre 1889 - 24 Mars 1896
    .- Décès: 24 mars 1876 à Port-au-Prince

 

Tiresias Simon Sam

    .- Naissance: 15 mai 1835 à la Grande Rivière du Nord
    .- Président du 31 Mars 1896 - 12 Mai 1902
    .- Décès: 1916

 

Nord Alexis

    .- Naissance: 2 août 1820 au Cap-Haitien
    .- Président du 21 Décembre 1902 - 2 Décembre 1908
    .- Décès: 1er mai 1910 à Kingston Jamaique

    Sobriquet: Tonton Nò.

    .- Notables haitiens: Nord Pierre Alexis

     

 

Antoine Simon

    .- Naissance: 10 octobre 1943 aux Cayes
    .-
    Président du 17 Décembre 1908 - 2 Août 1911
    .-
    Décès: 10 janvier 1923 aux Cayes

    .- Relations extérieures et instruction publique: M. Murat Claude
    .- Guerre et marine: Gen. Septimus Marius
    .- Intérieur et police: M. Jérémie
    .- Finance et commerce: M. Candelon Rigaud
    .- Justice et cultes: M. J. B. Artaud
    .- Travaux publics et Agriculture: Pierre André

 

Cincinnatus Leconte

    .- Naissance: 29 septembre 1854 à Saint Michel de l'Attalaye
    .- Président d'Haiti du 14 Août 1911 au 8 Août 1912
    .- Décès: 8 Août 1912 à Port-au-Prince

    Michel Cincinnatus Leconte arriva au pouvoir après avoir pris la tête d'une insurrection fomentée à Ferrier (Département du Nord-Est). L'insurrection ayant réussie, Antoine Simon abandonna le pouvoir et prit le chemin de l'exil.

    Arrivé à la capitale à la tête de son armée d'insurgés, il se fit proclamer président d'Haiti le 14 août 1911. Douce revanche d'un ancien consolidard à qui on avait refusé la présidence en 1902 suite aux protestations des habitants de Port-au-Prince!

    Premier chef d'une série de gouvernements éphémères précédant immédiatement l'occupation américaine et dont l'administration dura moins d'un an, il essuya, comme ce fut le cas de certains de ses prédécesseurs et des ses successeurs les pressions des américains. des banquiers allemands et autres d'intérêts internationaux cherchant à assurer un certain contrôle sur les finances de la République.

    Leconte essaya tout d'abord d'apaiser la grogne de l'élite politique qui dénonçait la corruption rongeant le régime précédent et qui avait en partie conduit à sa perte. Il essay d'imposer un certain ordre dans l'administration et revisa les projets grandioses d'Antoine Simon dont le projet du chemin de fer. Il entama une certaine réorganisation de l'armée et mit sur pied un système éducatif public qui commençait à porter des fruits quand il fut tué dans l'explosion de son palais le 8 août 1912.

    Avec lui, périrent Maurice Laroche, son petit-fils par alliance, âgé de 4 ans, Emmanuel Laroche, un membre de la famille présidentielle et quelques 200 soldats. Les restes de la famille présidentielles furent recueillis et exposés d'abord au Bureau de la Place et ensuite à la cathédrale.

 

Tancrède Auguste

    .- Naissance: 16 mars 1856 au Cap-Haitien
    .- Président d'Haiti du 8 Août 1912 au 2 Mai 1913
    .- Décès 2 mai 1913 à Port-au-Prince

    Grand propriétaire terrien et grand commerçant, le général Tancrède Auguste fut plusieurs fois ministre de l'Intérieur et de la Police sous le gouvernements de Florvil Hyppolite et de Tiresias Simon Sam. Consolidard et condamné aux travaux à l'issue du procès de la consolidation sous le gouvernement de Nord Alexis, il bénéficia, par la suite d'une amnistie.

    Il fut l'un des rare présidents haitiens à mourir au pouvoir.

    .- Notables haitiens: Tancrède Auguste

 

Michel Oreste

    .- Naissance: 8 avril 1859 à Jacmel
    .- Président d'Haiti du 4 mai 1913 au 27 janvier 1914
    .- Décès: 29 octobre 1918

 

Oreste Zamor

    .- Naissance: 1861 à Hinche
    .- Président d'Haiti du 8 février 1914 au 27 octobre 1914
    .- Décès: Assassiné au pénitencier national le 27 juillet 1915

 

Davilmar Théodore

    .- Naissance: 1847 à Fort Liberté
    .- Président d'Haiti du 7 novembre 1914 au 22 février 1915
    .- Décès: Assassiné le 3 janvier 1917

    Sobriquet: Papa Da.

 

Vilbrun Guillaume Sam Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 1860 à Ouanaminthe
    .- Président d'Haiti du 9 Mars 1915 au 27 Juillet 1915
    .- Décès: Assassiné le 28 juillet 1915 à Port-au-Prince

    A la tête d'une armée de quelques trois milles hommes, le général Vilbrun Guillaume Sam se fit élire président par l'Assemblée nationale le 7 Mars 1915. Sa prestation de serment eut lieu deux jours plus tard. Voulant éradiquer, par tous les moyens, ses présumés adversaires, il finit par susciter le dégoût de la population qui se souleva contre ses abus de pouvoir, le pourchassa jusqu'à l'intérieur de la Légation française pour le mettre à mort. Le lendemain, 28 Juillet, les marines Américains débarquèrent, et l'occupation d'Haiti dura 19 ans (1915-1934).

 

Philippe Sudre Dartiguenave  Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 6 avril 1862 à l'Anse-à-Veau
    .- Président d'Haiti du 12 Août 1915 au 15 Mai 1922
    .- Décès: Assassiné le 8 juillet 1926 à Anse à Veau

    Président du Sénat au moment du débarquement américain, ses collègues forcés par l'occupant, à travers un semblant d'élections, firent de lui le président d'Haïti.
    "Les sept années du gouvernement de Dartiguenave s'achevaient sur un constat d'échec et de déception. Le seul avantage retiré de l'occupation était la paix publique et la stabilité des institutions, mais cela fut acquis au prix d'une longue guerrilla qui fit sans doute plus de victimes que n'en firent les incessantes révolutions et prises d'armes du début du 20è sièclequi servirent de pretexte à l'intervention américaine."

    Blancpain, François. Haiti et les Etats-Unis. p. 152.

    .- Notables haitiens: Philippe Sudre Dartiguenave

 

Antoine François Joseph Louis Borno Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 29 septembre 1860 à Port-au-Prince
    .- Président du 15 Mai 1922 au 15 Mai 1930
    .- Décès: 30 juillet 1942 à Pétion-Ville

    Fils d'Eugène Borno et de Elizabeth Lelia Baude, Louis Borno (off iciellement baptisé Antoine Eustache Joseph Louis) naquit à Port-au-Prince le 20 septembre 1865. Il paracheva ses études classiques au Collège Saint Martial avant de se rendre à Paris ou il étudia le droit.

    A son retour en 1890, il enseigna le droit qu’il abandonna peu après pour se lancer dans la politique. Il représenta Haïti en République Dominicaine de 1899 à 1908. Nord Alexis, aux derniers mois de son gouvernement, lui confia les rênes de la diplomatie faisant de lui son ministre des Relations Extérieures et des Cultes. Il occupa la même fonction sous les gouvernements de Davilmar Théodore qui lui confia également la Justice, et sous le gouvernement de Sudre Dartiguenave qui ajouta l'Instruction Publique à son portefeuille. A ce titre, il apposa sa signature au bas de la Convention de 1915.

    Elu le 10 avril 1922 par le Conseil, Borno devint le second président de l'occupation succédant à Dartiguenave. Il fut réélu 12 avril 1926 par un conseil d'état composé de ses alliés et qui lui préféra aux 19 autres candidats en lice dont Dantès Bellegarde, Constantin Mayard, Sténio Vincent and Louis Roy.

    Les actions de Borno prouvèrent qu'il ne fut en fait qu'un virtuel chef exécutif. le Haut commissionaire américain en Haiti, detint en fait le pouvoir. Russell, un de ces commissionnaires, aurait affirmé en 1929 que Borno ne prenait aucune décision sans le consulter (Lettre à Henry L. Stimson, 19 décembre 1929. Decimal files. Department of State. Washington 830.00/2692). Ainsi, le contrôle de la banque nationale, de l'école de médecine, de l'éducation agricole, ainsi le très controversé prêt de 40.000.00 de dollars s'opéra sans aucune résistance de sa part alors que son prédécesseur, Sudre Dartiguenave, s'y était vigoureusement opposé.

    Il prit également toutes les mesures tendant à museler la presse. Pour alourdir les sanctions contre les journalistes, il révisa les lois sur la presse dans un sens rétroactif et amenda la constitution en particulier l'article 19.

    L'opposition galvanisée par le mécontentement général, et surtout les emprisonnements sans base légale, la grève des étudiants débutée en novembre 1930 finirent par avoir raison de lui. Suivant la recommandation de la Commission Forbes qui préconisa la nomination d'un président intérimaire en attendant les élections législatives, le Conseil d'Etat fit d'Eugène Roy son successeur. Ce dernier entra en fonction le 15 mai 1930. Borno se retira alors dans les hauteurs de Pétion-ville où il expira le 29 juillet 1942.

    Borno se maria trois fois. Ses deux premières épouses moururent en couches. Il eut quatre enfants: Jeanne, des sa première épouse, et Madeleine, Henri, Simone de Hélène Saint-Macary qu'il maria le 31 Octobre 1906 et qui devint sa troisième épouse et première dame.

    Borno trouva une certaine place dans la littérature pour ses poèmes qui furent publiés dans les revues et journaux de l'époque.

    .- Rélations extérieures et des cultes: Léon Déjean;
    .- Intruction Publique: Louis Auguste Guilaume;
    .- Intérieur et Travaux publics: M. A. C. Sansaricq;
    .- Finances et commerce: Louis Éthéart;
    .- Justice et Agriculture: Arthur D. Rameau.

    .- Notables haitiens: Antoine François Joseph Louis Borno

     

 

Eugène Roy

    .- Naissance: 1861
    .- Président du 15 Mai 1930 au 18 Novembre 1930
    .- Décès: 27 octobre 1939 à Port-au-Prince

 

Sténio VincentImage signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

  •  

      1.- Président du Barreau de Port-au-Prince;
      2.- Éditeur de « Haiti Journal », un quotidien qui publiait des éditoriaux dénonçant l'occupation américaine;
      3.- Ancien diplomate à Paris et Berlin;
      4.- Ancien président du Sénat de la République, ancien ministre de l’Intérieur;
      5.- Ancien maire de Port-au-Prince.

  • .- Naissance: 22 février 1874
    .- Président du 18 novembre 1930 au 15 Mai 1941

    .- Décès: 3 septembre 1959

    Membre de l’élite intellectuelle d’Haiti, Sténio Vincent qui vit le jour à Port-au-Prince le 22 février 1874, fut un avocat de profession.

    Détenteur d'un curriculum vitae plutôt long, il possédait des compétences qui faisaient de lui un présidentiable pour l'époque. Avant son élection il fut:

     

 

Elie Lescot Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 3 décembre 1889
    .- Président du 15 mai 1941 au 11 janvier 1946
    .- Décès: 20 octobre 1974

    Deuxième président de la période de l'après-occupation, Elie Lescot, un mulâtre et membre de la classe aisée d'Haiti, naquit à Saint Louis du Nord le 9 décembre 1883. Succédant à son ami Sténio Vincent, il dirigea le pays avec une main de fer en réduisant au silence tous ceux qui osaient s'opposer à ses actions. Les lois martiales, les attaques répétées contre la presse semblaient être les réponses automatisées aux revendications et interpellations.

    Le népotisme fut également une marque de son gouvernement. Il ferma les yeux sur les actions corruptrices de ses deux fils, son ministre des affaires étrangères Gérard Lescot et le lieutenant Roger L escot. Il ne fut pas lui-même immune des la corruption. On rapporta que son ami, le dictateur dominicain Rafael Leonidas, le retira du pétrin lors d'une affaire d'armes. (Cf. "Elie Lescot dies; Leader in Haiti" New York Times : Oct. 23, 1974. p. 48). Alors que sa famille s'enrichissait, le paysan haitien s'enforçait dans la misère.

    A la fin de l'année 1945, il devint si impopulaire, perdant même la confiance et le support de sa classe, et, affrontant une revendication populaire sans précédent, il se laissa convaincre par l'armée de tirer sa révérence et de prendre le chemin de l'exil. Un triumvirat composé de membres l'état-major de l'armée le remplaça immédiatement.

    Revenu en Haiti à la fin de sa vie, il vécut dans sa résidence de Laboule où il rendit l'âme le 20 octobre 1974.

    .- Notables haitiens: Elie Lescot

 

Léon Dumarsais Estimé Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 21 avril 1900 à Veretes
    .- Président du 16 aout 1946 au 10 mai 1950
    .- Décès 19 juillet 1953 à New York

    17 août 1946:
    .- Dr. Jean Price-Mars: Relations extérieures et Cultes
    .- Georges Honorat: Intérieur et Défense nationale.
    .- Georges Rigaud: Commerce et Agriculture
    .- Maurice Latortue: Travaux publics et Travail.
    .- Daniel Fignolé: Education nationale et Santé publique.

    .- Notables haitiens: Dumarsais Estimé

 

Paul Eugène Magloire Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 17 juillet 1907
    .- Président du 6 décembre 1950 - 6 décembre 1956
    .- Décès: 12 jullet 2001 à port-au-Prince

    Paul Eugène Magloire, 30ème président d'Haiti et 33ème chef d'état (les gouvernements militaires éphémères on été exclus du comptage) naquit le 19 Juillet 1907 à Quartier-Morin, commune du Cap-Haitien, dans le Département du Nord. Fils du général  Eugène Magloire et de son épouse née Philomène Matthieu, le jeune Paul fit ses études secondaires classiques au Lycée Philippe Guerrier du Cap-Haitien...

    Sobriquet: Kanson Fè.

    .- Profil de Paul Eugène magloire

 

Nemours Pierre-Louis

    .- Naissance: 24 octobre 1900 au Cap-Haitien
    .- Président provisoire du 12 décembre 1956 - 3 février 1957
    .- Décès: 1966

 

Franck Sylvain

    .- Naissance: 3 août 1909 à Grand-Goâve
    .- Président provisoire du 7 Février 1957 - 2 Avril 1957

    .- Décès: 3 janvier 1987 à Port-au-Prince

 

Daniel Fignolé

François Duvalier Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 14 avril 1907 à Port-au-Prince
    .- Président du 22 octobre 1957 au 21 avril 1971
    .- Décès: 21 avril 1971 à Port-au-Prince

    François Duvalier, président d'Haiti du 22 Octobre 1957 au 21 Avril 1971, naquit le 14 Avril 1907 à Port-au-Prince, non loin du palais présidentiel de Nord Alexis. Un lieu de naissance et de résidence qui lui permit de vivre de très près les événements quelquefois sanglants marquant l'histoire d'Haiti durant les premières décades du XXè siècle...

    Sobriquet: Papa Doc.

    .- Profil du président François Duvalier

     

Jean-Claude Duvalier Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 3 juillet 1952 à Port-au-Prince
    .- Président du 22 avril 1971 au 7 février 1986

    Jean-Claude, l'unique garçon et le benjamin des enfants du Docteur François Duvalier et de son épouse Simone Ovide [† 26 Décembre 1997] , fut le président d'Haiti du 22 Avril 1971 aux premières heures du 7 Février 1986...

    Sobriquet: Baby Doc.

    .- Profil du président Jean-Claude Duvalier

     

Leslie F. Manigat

    .- Naissance: 16 août 1930 à Port-au-Prince
    .- Président du 7 février 1988 au 20 juin 1988

    36ème président d'Haiti et le premier de l'ère post-duvaliérienne issu d'une élection, quoique contestée par la majorité des groupements politiques d'alors, François Leslie Manigat, fils de François Saint-Surin Manigat, un professeur de mathématiques dans les classes d'enseignement secondaire et de Haydée Augustin, une institutrice, e st né le 16 Août 1930 à Port-au-Prince.

    .- Profil du président Leslie Manigat

 

Henri Namphy

    .- Naissance: 2 novembre 1932 à la Grande-Rivière du Nord
    .- Chef d'état provisoire du 20 juin 1988 - 18 septembre 1988

    .- Conseil National de Gouvernement
    .- Notables Haitien: Henri Namphy

 

Prosper Avril

 

Ertha Pascal-Trouillot Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 13 août 1943 à Pétion-Ville
    .- Président provisoire du 14 mars 1990 au 7 Février 1991

    Présidente provisoire d'Haiti du 14 Mars 1990 au matin du 7 Février 1991, Mme Ertha Pascal-Trouillot fut la première femme Haitienne à assumer les rênes du pouvoir exécutif en Haiti...

    .- Profil d'Ertha Pascal-Trouillot

 

Jean Bertrand Aristide Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 15 juillet 1953 à Port-Salut
    .- Président du 7 février 1991  - 7 février 1996

    Premier président d'Haiti à être élu démocratiquement, Jean Bertrand Aristide fut, toutefois, victime d'un coup d'état le 30 Septembre 1991. Il passa trois ans en exil, et revint au pays le 15 Octobre 1994 pour finir son mandat. Il sera ré-élu cinq ans plus tard, pour se voir à nouveau expulser du pays à la suite d'une insurrection.

    Sobriquet: Titid; Tipè.

    .- Profil de Jean Bertrand Aristide

 

Joseph Nérette  Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 9 avril 1924 à Port-au-Prince
    .- Président provisoire du 8 octobre 1991 - 19 juin 1992
    .- Décès: 20 avril 2007

    Juge de la Cour de cassation Joseph Nérette fut désigné pour succéder au président Jean-Bertrand Aristide, victime d'un coup d'état, dans la nuit du 29 au 30 septembre 1991.

    Les militaires putchistes alors lui affublèrent un premier ministre de facto dans la personne de Jean-Jacques Honorat, un juriste et activiste des droits humains pour donner l'impression qu'un gouvernement civil avait la relève. Condamné internationalement, le gouvernement Nérette-Honorat échoua pitoyablement, et les putchistes se virent obligé de les renvoyer.

    L'ancien juge et président se fit alors extrêmement discret jusqu'a sa mort.

    .- Notables Haitiens: Joseph Nérette
    .- Cabinet ministériel de Nérette / Honorat
    ;
    .- Notice nécrologique
    ;

 

Emile Jonassaint Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

 

René Gracia Préval

 

Jean Bertrand Aristide Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 15 juillet 1953 à Port-Salut
    .- Président du 7 février 2001 - 29 février 2004

    Après donc une intense campagne de dénigrement relayée par la presse internationale, le président Aristide, qui avait suscité d'immenses espoirs en 1990, parmi les pauvres et ceux snobés par les classes politiques, mais qui n'avait jamais été accepté vraiment par les détenteurs du pouvoir économique, de certains membres du haut clergé et de l'élite politique qui ont d'ailleurs tout fait pour saper ses gouvernements, aurait donc été forcé de démissionner et quitter Haiti au matin du 29 Février 2004. Avec cette fin de gouvernement, les Haïtiens du bas échelon social perdraient probablement à jamais leur chance de participation à la vie politique de leur pays, comme citoyens à part entière...

    Sobriquet: Titid; Tipè.

    .- Profil de Jean Bertrand Aristide
    .-
    Gouvernement Aristide-Chérestal
    .- Gouvernement Aristide-Neptune

 

Alexandre Boniface Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 31 juillet 1936 à Ganthier
    .- Président du 29 février 2004 - 14 mai 2006

    Président provisoire du 29 février, le jour de son investiture et quelques heures après le départ précipité de Jean-Bertrand Aristide, Alexandre Boniface, avocat de profession, naquit le 31 juillet 1936.

    Avocat au cabinet Lamarre de 1963 à 1991, année ou il fut nommé à la Cour de Cassation, Boniface embrassa parallèlement la carrière de professeur en s'intégrant aux membres de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de Port-au-prince et de l'École de la Magistrature. Il devint president de la Cour de Cassation en 2001.

    Nommé président provisoire en vertu de l'article 149 de la Constitution de 1987, le Conseil des Sages sous les ordres des Etats-Unis, du Canada et de la France, lui flanqua Gérard Latortue, l'éphémère ministre des affaires étrangères sous le gouvernement de François Leslie Manigat, c omme premier ministre.

 

René Garcia Préval Image signalant le début de la page. Courtoisie webgraphique.com

    .- Naissance: 17 janvier 1943 à Marmelade
    .- Président du 14 Mai 2006 -

    Elu le 7 février 2006 pour un second non-consécutif mandat, Préval prêta serment le 14 mai 2006, et comme en 1995, le pays est occupé par une force multinationale, la question de l'armée est à l'ordre du jour et les problèmes domestiques persistent avec la même urgence. A cela, il faut également ajouter la réticence de plusieurs secteurs et même d'une organisation des droits de l'homme proche de l'opposition durant son premier mandat qui ne manqueront probablement pas de lui créer des ennuis, ou simple ment de ne pas lui faciliter la tâche.

    Sobriquet: Ti René.


21/11/2010
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Localisation Haiti sur la Carte

L'île d'Haiti, connue dans certaines régions sous le nom d'Hispagnola, est située dans cette portion de l'Ocean Atlantique appelée Mer des Caraibes ou des Antilles, à l'entrée du Golfe du Mexique, et s'étend entre les parallèles de 17º 40' et 19º 56' latitude North, 68º 20' et 70º 01' longitude Ouest.

 

Elle est située à moins d'un millier de kilomètres de la Floride (USA), et à une centaine de kilomètres de la côte Est de Cuba. Elle est, en étendue, la deuxième des Grandes Antilles (Cuba, Haiti, La Jamaique et Porto-Rico).

 

Haiti, d'un mot Indien signifiant terres montagneuses, partage avec la République Dominicaine cette île.

 

Elle en occupe le tiers occidental et s'étend sur une superficie de 27,750 Km². Elle est limitée au Nord par l'Océan Atlantique, au Sud, par la Mer des Caraibes ou des Antilles, à L'Ouest, par le Golfe du Mexique, à l'Est par la République Dominicaine. A côté de cette dernière, ses voisins immédiats sont la Jamaïque (175 km.)au Sud-Ouest de son extrême pointe Sud et Cuba (86 km.), au Nord-Ouest


21/11/2010
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Toussaint Louverrture et la Revolution Haitienne

Toussaint L’Ouverture et la Révolution Haitienne.

 

 

Malgré l’amertume de l’exil, malgré les frustrations qui en découlent, l’écrivain et homme politique haytien le Dr Jean Bertrand Aristide a su puiser dans la force de ses convictions, de son amour du Pays et de son histoire pour consacrer à la mémoire de Toussaint Louverture et de la Révolution Haytienne un livre de grande envergure.

 

Nous avons toujours constaté avec quel engouement l’Occident colonisateur tente de récupérer ce génie de la Race, cet Homme-Nation pour répéter l’autre. Jean Bertrand Aristide fait partie de cette classe d’intellectuels, non aliénés mentalement, revendiquant notre L’Ouverture, tout en rappelant aux générations présentes et futures que nous devons apprendre à nous approprier de notre histoire.

 

L’ancien Chef d’Etat, homme politique le plus populaire de son pays, malgré diverses campagnes de dénigrement, de diffamations concoctées dans les officines le plus perverses et fossoyeuses des intérêts du peuple Haytien, veut, à travers ce livre, apporter sa contribution à la formation d’hommes et de femmes bien imbus de leur passé pour mieux appréhender leur avenir.

 

Car malheur à celui qui croit que nous devrions cesser de nous éterniser sur notre Histoire. Ce serait l’approche la plus bête, la plus erronée et tout aussi simpliste à ne pas faire. Frederico Mayor, l’ancien Directeur Général de l’Unesco, nous a clairement conseillé en ce sens : « Ce n’est qu’en se réconciliant avec son passé qu’on fonde son avenir, et ce n’est qu’en assumant un passé commun qu’on puisse construire un avenir commun ».

 

 « S’approprier son histoire sans être obligé par elle, car l’histoire n’oblige pas, en ce sens qu’elle ne livre aucune recette faillible pour la réussite, ni ne dicte aucune leçon contraignante, mais peut aider les acteurs postérieurs à s’affranchir des errements du passé et des voies sans issue autrefois empruntées….. Tout moment est certes un aboutissement, mais aussi un point de départ ou de reprise, une piste d’envol qu’il faut connaître pour démarrer ou redémarrer ».

 

Fin de citation. Le Dr Aristide a compris et s’est proposé à travers ce bouquin à nous livrer cette histoire commune, sincère et véridique sur la vie, la vision de Toussaint L’Ouverture et le rôle déterminant joué par le Spartacus Noir dans notre entreprise émancipatrice. Celui qui a su montrer le chemin au Libérateur Jean Jacques Dessalines et à ses autres lieutenants tels Christophe, Capoix, Maurepas, Lamartinière, Guerrier, Ambroise, Magloire etc. Des Hommes qui devraient parachever l’œuvre de libération.

 

C’est pourquoi que nous avons toujours désapprouvé la malheureuse et fâcheuse tendance à dresser le Précurseur Toussaint Louverture face au Père Fondateur Jean Jacques Dessalines. Sans la vision, le génie du Premier, le Second n’aurait pas l’honneur de parachever l’œuvre de l’Indépendance. Dessalines n’est que la racine principale de cet arbre aux racines, profondes et nombreuses auquel se référait le Précurseur lorsque les troupes coloniales françaises perfidement le déportaient au Fort de Joux de France.

 

Toussaint, ce grand génie de la diplomatie, de l’art de la guerre, en avance sur son temps, a grandement contribué à nous libérer du joug de l’esclavage, cette forme de libéralisme des temps anciens, sous son visage le plus abject, le plus vil, le plus dégradant. Un livre que le Centre Idéologique Lavalas vous invite à lire et dont la version française vous sera disponible sous peu, avec une vente-signature que l’auteur lui-même nous livrera en Hayti, sa terre natale, durant le début de l’année 2009 à l’Université de la Fondation Aristide, récupérée fort justement par cette Institution. La place de Jean Bertrand Aristide n’est pas en Afrique, elle est en Hayti où il doit venir participer à la formation de ses concitoyennes, concitoyens, assoiffés de connaissances. Les haitiens se sont taillé leur place en Amérique, pas en Afrique.

 

Personne, blanche ou noire, n'a le droit de forcer un Haytien à se jeter en Afrique, s'il ne le fait de son propre choix ; car les haitiens se sont faits leur place en Amérique au prix de leur sueur et de leur sang. Exiler un président d’Haïti vers l’Afrique, un président constitutionnelleme nt élu de la Première République Noire du Monde, est l’acte de l’expression suprême des tenants de l’Idéologie de la Suprématie Blanche.

 

Toussaint et Dessalines ne nous ont pas laissé cet héritage afin que nous subissions la même insulte que le premier. Relevons notre niveau de conscience nationale et historique pour dire non à cette arrogance grotesque.


21/11/2010
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La Nouvelle Haiti

La nouvelle Haïti

 

Il était 4 hres 53 minutes heures locales où un Séisme de 7.3 magnitude sur l’échelle de Richter a frappé Haïti  « la Perle des Antilles » à un épicentre de 25 km de Port au Prince, avec près d’une douzaine secousses après.

Un séisme qui est à la base de l’effondrement de plusieurs édifices, maisons publiques et privées.

 

Haïti a connu son deuxième terrible séisme après celui de 1842 qui a écrasé une bonne partie du Cap Haïtien la deuxième ville du pays, dans moins de deux cents ans, la première ville corruptrice du pays n’y est presque pas, les enfants comme les adultes, les vieillards comme les jeunes, les riches comme les pauvres, les Etudiants comme les travailleurs sont obligés d’aller se refugier sous des tentes dans des lieux libres, sous des places publiques et des cours privés ou publics etc.

 

Il y a eu « avant le 12 janvier 2010 ». Il y aura « après le 12. N’est ce pas ?

 

Haïti, ce pays que nous cherchons en vain par monts et par vaux, ou perdus dans le silence des bibliothèques et les échos des salles de concert, ce pays qui n’a jamais voulu dire oui et non d’une manière claire, a toujours été hanté et habité par les démons de l’autocratisme.

 

Une hésitation au cœur de son âme profonde n’a pas permis de faire des options fondamentales qui distinguent les nations de pointe, ceux qui donnent le ton sur ceux qui marquent le pas, ceux qui ne cessent de définir leur identité et de parfaire le contrat qui les tient ensemble, ceux qui choisissent le droit, la liberté et le développement..

 

Quand on est parti en guerre contre l’esclavage dans sa négation de la condition humaine et hantise du profit sur base de travail gratuit, le mouvement historique qui en découle et aboutit à l’indépendance devrait inévitablement être une affirmation de la liberté des êtres humains, de leur droit à vivre libres et égaux, dans une communauté de droit.

 

Comment se fait-il donc que cette vision qui constitue une révolution radicale dans un système féroce et brutal, se traduit par la suite dans une société post-coloniale reproduisant le même type de pouvoir mêlant des caractères venant à la fois des traditions africaines et des cours européennes ?

 

Il était donc clair, du moins pour nous qui regardons deux cents ans plus tard, naître et se développer cet état, que dès les premières minutes de l’indépendance, il fallait proclamer le néant de tout discours qui admettrait une inégalité des groupes humains, une inégalité des personnes sur des bases raciales et qu’ il fallait proclamer la volonté de créer une société d’où serait bannis tout discours et toute vision contaminés par le credo de l’esclavage.

 

Et cela, c’était Haïti. Un état qui pour naître et fonctionner devait s’interdire toute affirmation d’inégalité des citoyens qui serait basée sur un racisme conscient ou non.

 

Une position radicale qui a été le moteur de la guerre de l’indépendance et sans laquelle cet état n’aurait pas pu naître. Cette exigence traverse les épisodes divers de la guerre de l’indépendance, elle s’impose à tous les acteurs.

 

Elle fait de tout Haïtien, quel qu’il soit, un soldat de la liberté. Elle est l’âme du « serment des ancêtres ».

Nous, jeunes de Port de Paix, tel est le message à présenter, défendre et diffuser dans le monde entier pendant deux cents ans. Il ne fallait pas surtout le mettre au rancart. Il ne fallait pas le laisser au grenier. Il ne fallait pas laisser déborder dans la rue et dans la vie courante les billevesées d’un racisme primaire et des exclusions réciproques des enfants d’une même famille, sans quoi on se retrouverait, et on s’est retrouvé, dans des compétitions minables et sordides et, finalement, dans la folie meurtrière d’un pouvoir sanglant et stérile qui a duré 29 ans et épuisé l’Etat.

 

Or, dans cette société métissée qui, par définition, ne pouvait, sans se nier elle-même, être hantée par le racisme, le poison était bien là, actif et nocif, secrétant une biologie mystique et mythique. Ceci n’a pas d’excuses et ne souffre même pas la discussion.

 

Et l’on attend encore, depuis l’indépendance, l’expression d’une politique publique de lutte contre ce poison, une volonté et une politique publiques pour l’éradication de ces préjugés racistes, une politique qu’exprimaient Anténor Firmin et Jean-Price Mars et qui aurait permis à tout citoyen d’être affranchi du moindre sentiment d’indignité. 18 Mai 1804 – 18 Mai 2010 (206 ans de Victoire)

 

La race Haïtienne est-elle une prison ? Certainement pas. Ce sont des croyances batardes, diffusées par des intérêts puissants qui bâtissent cette sorte de prison entre nous jeunes de Port de Paix, jeunes d’Haïti, dirigeants de demain.

 

Ils les véhiculent, jusqu’au sein des familles supposées décolonisées, provoquant des névroses, obsédantes, des complexes d’infériorité que l’on porte comme des carcans et des démangeaisons qui poussent à des crimes qui resteront impunis.

 

Il faut reconnaître et avouer la place de ce facteur comme une première explication de nos retards dans l’organisation du pays par faute de l’hypocrisie, malfaiteurs, les fraudes, les vols dans les administrations publiques, l’envie de pouvoir, égoïste, raciste entre nous jeunes, avenir de cette nation méprisée.

 

Un processus de refondation ne peut pas faire n’importe comment, dans un processus de refondation, il faudra inventorier les méfaits d’une telle métastase et inventer une nouvelle base d’un programme de vie commune délivré des effets pathogènes des élucubrations de Gobineau, face à la rutilante diversité des êtres humains.

 

La deuxième barrière qui a empêché la constitution d’une nation capable d’assurer le « bonheur » des citoyens et d’assurer pour tout le monde l’accès aux libertés démocratiques, c’est « le mutisme » de la majorité d’une population, dans son non-accès à l’écriture, c’est en fait l’incapacité de s’expliquer et de communiquer, c’est l’incapacité de confier à l’écriture les archives de la nation et les trésors du savoir.

 

Après deux cents ans, le monde du savoir technique, l’univers des technologies dans leurs langages divers, l’amplification de la mémoire liée à l’écriture restent fermés à la moitié de nos enfants surtout dans le Nord Ouest.

 

Ceci n’est pas seulement la négation du progrès, c’est, de fait, la destruction d’un trésor. Le serment des ancêtres supposait un devoir de révolution : l’union de tous et le savoir pour tous, sans délai et sans bavardage. L’accès de tous les enfants au maniement des deux langues est en même temps l’ouverture au savoir, donc l’accès à la liberté.

 

De même la décision du Ministre Bernard concernant le rôle et l’usage des deux langues dans l’enseignement, a attendu le même espace de temps pour être formulée. De même que dans la vie publique, où nous avons, en fait, toujours empêché que les libertés démocratiques soient la règle, nous sommes restés sourds au discours démocratique vous jeunes, nous avons failli dans l’obligation de mettre tous nos enfants à l’école, sans exception, et à tout prix.

 

En tant que Jeune Politicien, Educateur, Ecrivain, en tant que Jeune Sénateur de la République d’Haïti, je l’avoue, si Haïti veut encore exister, c’est à condition d’interdire et de combattre sans répit l’apparition de catégories raciales, donc racistes, dans la vie et deuxièmement de mobiliser tous les facteurs importants du système éducatif, et les efforts pour que tous les enfants aillent à l’école.

 

Ce sont là deux conditions non négociables de toute refondation de la nation. C’est un serment qui doit s’imposer à la neuvième génération d’après l’indépendance.

 

Et c’est pourquoi, il ne suffit par de parler de reconstruction de notre Haïti car ce serait vouloir répéter les mêmes erreurs, nous imposer de nouveau les chaînes de l’inégalité, les sottises dangereuses du racisme et le mutisme de l’ignorance.

 

Cela doit être clair et cela à des conséquences immédiates dans le système et le contenu de l’éducation, dans la réalité des relations entre citoyens et dans les lois de l‘Etat nouveau.

 

C’est un serment qui s’impose à vous jeunes, maintenant.

 

M. Marc Adler PIERRE

Journaliste – Ecrivain

Communicateur – Educateur

Jeune Sénateur de la République d’Haïti


21/11/2010
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Port de Paix, Haiti

Port-de-Paix est une ville au Nord-Ouest d'Haïti, dont elle est chef-lieu de département.

 

Autrefois ville exportatrice de bananes et du café, Port-de-Paix est actuellement un entrepôt pour l'importation de biens de contrebande depuis Miami. Christophe Colomb dénomme les environs de Port-de-Paix « Valparaíso », et il reste toujours d'agréables plages et paysages.

 

Un ferry permet l'accès à la grande île de La Tortue qui se situe devant la ville. Port-de-Paix est également la sous-préfecture d'un arrondissement du même nom.

 L'arrondissement comprend quatre communes, soit Port-de-Paix, Île de la Tortue, Bassin-Bleu, et Chansolme. La ville de Port-de-Paix se situe à l'extrême Nord Ouest de Haïti.

 

Elle envoie les déchets qu'elle collecte dans un dépotoir situé le long de la route menant à Jean Rabel (Dépôt de la Saline). Ce site est exploité depuis 1996 sans gestion particulière.

 

Les déchets sont disséminés en tas épars sur une grande étendue, et ils sont systématiquement mis à feu après 1 jour de séchage. Le chemin d'accès traverse une rivière, ce qui, en période de crue, empêche le passage du camion.

 

 Les déchets sont alors entreposés dans un dépôt annexe en ville. La ville dispose d'un camion compacteur qui assure le ramassage de 5 T/j de déchets. La production, quant à elle, est estimée à 15 T/j par le Ministère des Travaux Publiques (TPTC).

 

Il existe également des dépotoirs le long de la mer et au bord de la rivière Port-de-Paix. Le personnel affecté au ramassage des ordures est de 28 cantonniers et 4 inspecteurs.

 

Ces derniers coordonnent le ramassage des ordures avec pelles et brouettes par les premiers. Il semble exister une très bonne collaboration entre la mairie, TPTC et le Ministère de la Santé Publique (MSPP).

 

A titre d'exemple, le curage des caniveaux fait appel à une collaboration étroite entre ces services. TPTC, grâce à ses engins mécaniques, enlève les déchets, la mairie les évacue et MSPP désinfecte les égouts curés.

 

De plus, les 3 institutions ont des émissions de radios à heure fixe et elles organisent également des débats de société. Il existe également des crieurs de rue.

 

Ces efforts de sensibilisation durent depuis 3 mois et il semble que les effets sont visibles. Un programme de distribution de sacs et de mise en place de grandes poubelles (dômes) vient d'être commencé.

 

 Les dômes sont financés par les commerçants, avec l'espoir de restaurer une image positive des lieux et ainsi favoriser les affaires.

 

Le seul problème, aux yeux de la mairie, est le manque de moyens pour ramasser les déchets (5t sur les 15 t produites par jour).


21/11/2010
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