Le président Michel Martelly s’est dit opposé jeudi à un plan de réduction de l’effectif de la Mission onusienne en Haïti, rapporte le New-York Times.
Un plan visant à réduire le nombre de casques bleus des Nations Unies en Haïti a été désapprouvé jeudi par le président Michel Martelly, écrit le New-York Times.
Le chef d’Etat haïtien a déclaré dans une interview qu'il "ne pense même pas à réduire" la force onusienne parce que le pays reste instable et la police nationale n'était pas prête à prendre le relais, poursuit le quotidien américain.
Le Secrétaire général Ban Ki-moon des Nations Unies a recommandé que le mandat de la Minustah soit prolongé d'un an, mais que le nombre sera réduit dans les années à venir à environ 9.000 soldats, le ramenant au niveau de ce qu'il était avant le séisme du 12 janvier 2010.
M. Martelly a déclaré à New-York que la question de la réduction avait été discutée bien avant qu’un groupe de soldats uruguayens n’aient été accusés d'avoir agressé sexuellement un jeune Haïtien de 18 ans en juillet dernier, une agression filmée et dont la vidéo est diffusée sur Internet.
Le président, s’exprimant à son hôtel à Manhattan alors qu'il assiste à l'Assemblée générale des Nations Unies, a regretté que cette affaire d'agression a " jeté de l’huile sur le feu" dans les relations entre les Haïtiens et les casques bleus. Néanmoins, a-t-il dit, l’effectif de la force onusienne doit rester tel quel.
"Haïti a besoin du soutien de la Minustah en ce moment", a déclaré M. Martelly. "Il y a encore de l'instabilité."
"Beaucoup de gens font de la politique en demandant à Minustah de partir, ils veulent créer de l'instabilité. La Minustah ne peut s’en aller que lorsqu’il y a une alternative ", ajoute le président haïtien.