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Depuis la fermeture du marché binational d’Haïti et la République Dominicaine, la commune d'Anse-à-Pitres, dans le Sud-Est du pays, est confronté à de graves difficultés économiques. Les associations de femmes et des petits marchands ne manquent pas de dénoncer la situation de cette commune. Ces dernières réclament des mesures immédiates auprès des autorités haïtiennes en vue de trouver une solution urgente à ce problème.

Depuis que le marché binational d'Anse-à-Pitres, Pédernales a été mis hors service par les autorités Dominicaines dans le cadre des mesures de prévention contre  l’épidémie de choléra sur son territoire « cette décision a fortement pénalisé le fonctionnement des activités économiques dans cette région frontalière » a déclaré Crista Jeudy, la représentante de l’Association des Marchands d’Anse-à-Pitre.

À quelques mètres du marché binational, construit intégralement sur le territoire dominicain, une vingtaine de taudis installés anarchiquement représentent l’espace d’échange des Anse-à-Pitois. Cet espace poussiéreux mal assaini, ne doit plus être utilisé par les petits marchands, déplore Rosette Santana, la présidente de «l’Association Fanm Vanyan Anse-à-Pitre» qui demande aux autorités haïtiennes d’assumer leur responsabilité dans ce dossier.

Rappelons que, le commerce et l’agriculture sont les principaux secteurs d’activité de la population d’Anse-à-Pitre. Avec les restrictions en cours, la fréquentation du marché binational est quasiment nulle et les petits marchands déplorent ne pas pouvoir écouler leurs produits. La plupart reconnaissent avoir contracté des prêts afin de mener leurs activités commerciales et ne pas pouvoir les rembourser, faute d’activités commerciales suffisantes.