La mairie de Port-au-Prince a lancé le week-end dernier l’opération «Trottoirs libres » qui consiste à libérer les trottoirs de la capitale des revendeurs et autres affairistes, appris HPN.
Cette opération se fera en trois étapes « la sensibilisation, la délocalisation et la maintenance, ont laissé entendre les responsables de la mairie de la capitale.
La première étape de l’opération consiste en une vaste campagne de sensibilisation du 29 au 5 aout auprès des petits commerçants sur la nécessité de quitter les trottoirs, a expliqué le maire de Port-au-Prince, Jean Yves Jason.
La deuxième phase de l’opération qui est la délocalisation des marchands débutera jeudi prochain. Les marchands à proximité du Stade Silvio Cator seront les premières cibles, selon le directeur de communication de la mairie, Fresnel Louis.
La dernière étape de cette opération, organisée avec la présidence, sera la maintenance, a poursuivi M. Louis. Cette phase consiste à mettre tout en œuvre pour empêcher les petits commerçants de regagner les trottoirs après leur déguerpissement.
Cette troisième phase sera menée avec le concours de la police nationale, la mairie ne disposant pas encore d’une police municipale, une structure pourtant reconnue par la constitution, a expliqué le directeur de communication de la mairie.
Les conseils de quartier, une structure mise sur pied par la mairie de Port-au-Prince, accompagnera la PNH dans cette phase, a-t-il ajouté.
Concernant l’opération de relocalisation des personnes qui occupaient l’espace du stade Sylvio Cator, Fresnel Louis a expliqué que la mairie a mis à la disposition de 103 familles un terrain pour se reloger.
Chaque famille bénéficiait de l’aide d’une équipe de manutention pour le transport de leurs objets et de 10.000 gourdes, a-t-il indiqué.
Le maire de Port-au-Prince Yves Jason a précisé que les opérations menées au stade Sylvio Cator se sont déroulées en toute transparence et dans le respect des droits humains.
Par ailleurs, la mairie de Delmas s’est lancée, bien avant celle de Port-au-Prince, dans des opérations de déguerpissements des personnes vivant sous les tentes. La semaine dernière, un groupe de sinistrés du camp Django à Delmas 17 avaient manifesté pour dénoncer les mauvais traitements subis par des agents de la mairie qui, selon eux, voulaient les faire partir de force.
Ce lundi encore, des sans-abris ont protesté à Delmas contre leur déguerpissement des camps de fortune.
Notons que plusieurs organisations de droits humains se sont élevées la voix pour dénoncer la façon « arbitraire » que les autorités municipales de Port-au-Prince et de Delmas « chassent » les sinistrés.