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Le Parlement sera complet après la phase du contentieux électoral. Une phase qui devait clore ce lundi le processus électoral. Si tout va bien, le prochain président devrait prêter serment le 14 mai. Entre-temps, les tractations vont bon train pour le choix, la désignation et la ratification du Premier Ministre. N’ayant pas la majorité au Parlement, Michel Martelly se trouve donc dans l’obligation de faire des consensus. Pour réaliser son programme, il doit compter sur INITE qui a la majorité au Sénat et le plus grand nombre de députés élus et sur l’Alternative la deuxième force. Le parti politique du président élu, ‘’Repons peyizan’’ n’a que trois députés élus à la Chambre basse. Aucun au Sénat. Il n’est donc pas représentatif en terme de pression politique. Etant donné qu’aucune organisation politique n’a la majorité au Parlement, le nouveau président fera le choix du Premier Ministre en consultation avec les présidents des deux branches du Parlement. La plateforme présidentielle INITE et l’Alternative se positionnent comme les deux forces du pouvoir législatif. Selon des sources concordantes, l’équipe de Martelly entame déjà des discutions avec plusieurs de ces parlementaires. Rien de formel, pour l’instant. La grande question qui se pose en privée, Michel Martelly va-t-il maintenir l’actuel Premier Ministre, Jean Max Bellerive à son poste? Au cours d’une visite la semaine dernière à Miami Hérald, Michel Martelly n'a pas voulu se prononcer sur le profil de son prochain chef de gouvernement. Il a toutefois, dit que Jean-max Bellerive est un « politicien de talent », ajoutant que « le sujet n'est pas de savoir qui sera Premier Ministre mais il s'agit de la façon dont nous allons changer la vie du peuple haïtien. » Par ailleurs, au-delà des négociations et des tractations politiques auxquelles il doit faire face, M. Martelly a promis de changer radicalement l’image d’Haïti sur la scène internationale. « Nous avons l'intention, dès les premiers jours de notre mandat, de donner une nouvelle image d’Haïti, avait-il déclaré la semaine dernière à son Quartier Général de sa campagne soulignant qu’il veut faire du pays une « success story » des Caraïbes.. Par le passé, l'État a exploité la population. Les fonctionnaires se sont enrichis, ils ont perdu le sens du service de la Nation. La fonction publique signifie être au service de la population. » « La situation des gens qui vivent sous les tentes est une priorité pour nous, a-t-il renchéri. Nous avons rencontré des membres du secteur privé et de grands propriétaires terriens qui sont prêts à s'engager dans un partenariat avec l'État haïtien pour mettre en place des projets sociaux, » a fait savoir Michel Martelly qui a indiqué être en discussion avec la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d'Haiti (CIRH) pour identifier des fonds pouvant être utilisés pour la construction de logements sociaux « il faut d'agir dans les meilleurs délais. C'est pourquoi nous avons des équipes qui travaillent sur différents dossiers, de telles sortes que nous puissions commencer à agir dès les premiers jours » a conclus le prochain homme fort d’Haïti. En marge à la sixième réunion de la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) le week-end écoulé à Tara's, les co-présidents de la CIRH, Bill Clinton, et Jean Max-Bellerive ont eu un entretien avec le président élu Joseph Michel Martelly. « On a parlé de la transition et on a vu comment la CIRH et le nouveau gouvernement peuvent apporter des solutions aux problèmes de la population », a indiqué le nouveau locataire du Palais national. « Je vois d'un autre oeil tout ce que je regardais avant et maintenant je peux dire à la CIRH voici la direction qu'il faut prendre, voici ce que veut le peuple haïtien et j'attends des résultats. S'il n'y a pas de résultat, on verra quelle décision prendre », a-t-il ajouté. |
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