Plein Pouvoir a l'OEA
"Le gouvernement d’Haïti a accepté hier soir les conditions" posées par la mission, a confié le diplomate surinamien soulignant que "les experts techniques auront un accès illimité à l’information et aux bâtiments, pourront examiner les procès-verbaux des résultats et les procédures suivies pour déterminer l’issue du scrutin".
Déjà très impliquée dans le processus électoral, l’organisation panaméricaine avait conditionné sa participation à la tabulation des votes à des précisions des autorités haïtiennes sur les termes de référence.
Ramdin, qui annonce pour mercredi l’arrivée à Port-au-Prince des premiers éléments de la mission dont le mandat n’est pas limité dans le temps, affirme "nous voulons être exhaustifs, nous voulons assurer une vérification de qualité tout en étant conscients des contraintes de temps".
Deux experts juridiques, deux experts électoraux, un statisticien et un informaticien composeront la mission qui pourrait être renforcée si cela s’avère nécesaire.
Un rapport accompagné de recommandations spécifiques sera remis au gouvernement et au Conseil permanent de l’OÉA, à l’issue de la mission qui, initialement, devait durer trois jours.
Fixée au 20 décembre, la proclamation des résultats définitifs du premier tour des élections présidentielles du 28 novembre avait dû être reportée sine die pour permettre aux experts de l’OÉA de vérifier la validité d’un scrutin ayant précipité Haïti dans une violente crise post-électorale.
Le Président René Préval, dont le mandat arrive à terme le 7 février, avait sollicité de l’organisation régionale l’envoi d’une mission en vue d’aider des autorités électorales totalement discréditées dans la vérification des procès-verbaux et la phase de contentieux électoral.
La démocrate-chrétienne Mirlande Manigat, arrivée en tête, est censée affronter le candidat officiel, Jude Célestin, lors du second tour prévu théoriquement le 16 janvier.
Mais, cette deuxième place du représentant du pouvoir attribuée à des fraudes massives, avait provoqué de violentes protestations de plusieurs milliers de personnes dont des partisans du chanteur Michel Martelly, arrivé en troisième position et non qualifié pour le second tour.
Plusieurs groupes politiques et sociaux, incluant une douzaine de candidats à la Présidence, tentent d’obtenir l’annulation des élections et la mise en place d’un gouvernement de transition au départ de René Préval, le 7 février.
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