C’est une possibilité à ne pas écarter : le député Arnel Bélizaire et le président Michel Martelly autour d’une même table pour la première fois depuis les événements du 27 octobre 2011. L’élu de Delmas / Tabarre n’a d’ailleurs pas écarté cette possibilité. Il suffit au chef de l’Etat d’en faire la demande à la Chambre des Députés et que celle-ci adhère à la démarche.
« Je suis prêt à m'entretenir avec le président Michel Martelly au cas où il en ferait la demande formelle à la Chambre des députés », a déclaré le parlementaire cette semaine.
Le chef de l’Etat, lui-même, aurait déjà exprimé le souhait au député Arnel Bélisaire. Ce dernier a affirmé avoir eu une conversation téléphonique avec le président Michel Martelly qui manifesterait la volonté de le rencontrer.
Les dernières déclarations du député Bélizaire pointant du doigt des parlementaires qu’il accuse d’être de connivence avec l’Exécutif sont mal accueillies au parlement au point que le sénateur Desras Simon Dieuseul lui demande de se taire. Sans vouloir défendre les parlementaires accusés, l’élu du Plateau Central craint que l’avenir du député, devenu célèbre depuis son arrestation le 27 octobre, ne soit assombri.
Le sénateur Desras Simon Dieuseul va jusqu’à interpeller la conscience du député Bélisaire lorsqu’il déclare : « Le député doit aussi se demander s'il n'est pas lui-même reprochable ».
Si cette rencontre a lieu, elle désamorcera définitivement la crise née de l’arrestation du député au mépris de son immunité. Mais Dieu seul sait si elle contribuera à redonner au parlement son image, blasée par l’affront du 27 octobre. Dieu seul sait ce que l’histoire retiendra de la chute de Josué Pierre-Louis au Ministère de la Justice et de la Sécurité publique. Dieu seul sait si plus jamais un parlementaire en fonction ne sera arrêté. Quant à la solidarité parlementaire, elle ne sera plus jamais la même qu’avant.