Les déclarations du Président Martelly à Radio Canada, à savoir qu’il pourrait à la demande d’une frange de la population dissoudre le parlement, a exaspéré les parlementaires.
Michel Martelly avait déclaré à Radio-Canada qu’une frange de la population lui aurait demandé de dissoudre le parlement. « Avec mon tempérament, ma détermination de changer Haïti, j’aurais pu le faire », leur aurait-il répondu avant d’ajouter que c’est plutôt difficile aujourd’hui vu que le pays est trop dépendant.
Mais le fait même que le président ait considéré la dissolution du Parlement comme une option a soulevé l’ire des parlementaires.
« Plaisanterie » « absurdité » sont entre autres, les qualificatifs donnés aux propos du chef de l’Etat qui est même invité par le sénateur Anick François Joseph, pourtant son allié au Parlement, à présenter des excuses aux parlementaires.
Le député Jean René Lochard a qualifié d’absurdité la déclaration du Chef de l’état dans la mesure où le Parlement n’est pas caduc.
Selon Moise Jean-Charles, une telle déclaration prouverait que le locataire du palais national n’a jamais cru à la démocratie.
Evaliere Beauplan a tenu à rappeler à M. Martelly qu’il n’est plus le musicien qui reçoit les applaudissements du public après chaque morceau exécuté. Maintenant qu’il est de la politique, il doit s’habituer aux contradictions.
Dans cette meme interview avec Radio-Canada, Michel Martelly avait évoqué une "dictature parlementaire" et a considéré la constitution haitienne comme un obstacle a l'avancement du pays.