Les présidents du Sénat et de la Chambre des députés, Rodolphe Joazile et Sorel Jacinthe, jugent inconstitutionnelle la commission présidentielle devant négocier avec le Parlement, pour déboucher sur la désignation d’un troisième Premier ministre.
Cette attribution, laissent comprendre les législateurs, ne relève nullement d’une quelconque commission, mais plutôt de celle du chef de l’État. Par conséquent, les parlementaires, indiquent-ils, ne sont pas prêts à entrer en pourparlers avec ladite commission.
Selon les parlementaires, la Constitution du 29 mars 1987 est claire sur le choix d’un Premier ministre. « La désignation du chef du gouvernement, rappellent-ils, se fait par le président de la République en consultation avec les présidents des deux Chambres du palais législatif.
« Jusqu’à présent, explique Sorel Jacinthe, le président Michel Joseph Martelly n’a procédé à aucune consultation avec les parlementaires relative à la désignation d’un troisième Premier ministre ».
Réagissant sur la déclaration du président Martelly, indexant une « dictature parlementaire » dans le pays, le président de la Chambre des députés a répondu qu’il s’agit plutôt de « la dictature des lois et des procédures.