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C'est son cheval de bataille : près de 18 millions de Brésiliens vivent dans la pauvreté et Dilma Rousseff a promis de les en sortir. Son prédécesseur, l'ancien ouvrier syndicaliste Lula a lui même réussi à sortir plus de 20 millions de personnes de la misère, tandis que près de 30 millions accédaient à la classe moyenne durant les huit ans de sa présence au pouvoir.

Ce bilan est à l'origine d'une popularité sans pareil pour un président sortant et c'est bien la raison pour laquelle, la candidate qu'il a choisie pour lui succéder entame son mandat avec un avantage considérable : le pays connait un taux de chômage historiquement bas et jouit d'une solide croissance.

Lors de son discours inaugural face au Congrès, la nouvelle présidente a rappelé ses priorités : la réforme fiscale et la lutte contre l'inflation seront ses premiers chantiers.

Celle que l'on appelait « la Jeanne d'Arc de la guérilla », à l'époque de sa détention par le pouvoir militaire au tout début des années 70, part en croisade contre les inégalités sociales toujours extrêmes dans ce pays de plus de 190 millions d'habitants.

Mais sa formation d'économiste et son expérience au sein de la précédente équipe lui valent de connaitre les contraintes de la pratique du pouvoir. Les premières mesures de restriction budgétaire pourraient avoir du mal à passer. La grande inconnue politique, c'est aussi la place qu'occupera désormais Lula, auquel on prête l'intention de se présenter à nouveau en 2014.