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Michel Martelly, candidat à la présidence d'Haïti, dont les partisans ont déjà manifesté violemment après la publication des résultats préliminaires, le 7 décembre 2010, a déclaré hier en conférence de presse, que « sa présence au second tour n'était pas négociable ». Il a prévenu « qu'il enverrait ses partisans dans les rues si le Conseil Électoral Provisoire (CEP) ne le réintègre pas dans la course, ainsi que le demandent les Nations unies et l'Organisation des Etats américains (OEA). »

Plus tôt dans la semaine, dans une note de presse, Michel Martelly avait déclaré « Il serait illogique et irresponsable de poursuivre la phase du contentieux par devant une telle institution [CEP]. Les conclusions du rapport des experts de l'OEA quant au classement des candidats sont pour nous définitives »

Avant d’augmenter inutilement les tensions déjà vives dans la population, de spéculer sur un éventuel complot du CEP ou du Gouvernement et de manifester, de l’impatience voir de l’intolérance dans un processus démocratique, Michel Martelly devrait considérer les déclaration faites au début de cette semaine et se souvenir que :

• Les résultats contenus dans le rapport de l’OEA concernent les vérifications faites au centre de tabulation et ne prennent pas en compte les résultats de la phase contentieuse en cours. IL NE S’AGIT EN AUCUN CAS DE LA PUBLICATION DES RÉSULTATS DÉFINITIFS DU PREMIER TOUR DES ÉLECTIONS. Seul, le Conseil Électorale Provisoire (CEP) au terme du processus de contestations (phase contentieuse) sera en mesure de publier les résultats définitifs du premier tour des élections du 28 novembre, résultats qui selon le cas pourront être différent des résultats préliminaires.
  
  
• Les déclarations de José Miguel Insulza, le Secrétaire Général de OEA son claires « C'est seulement après la période de contestation, durant laquelle seront étudiées les plaintes des candidats, que les résultats définitifs du vote du 28 novembre seront publiés » ainsi que celles du Premier Ministre Jean Max Bellerive « le résultat final, qui va permettre de déterminer qui sera premier, deuxième, troisième, quatrième ou cinquième ne pourra être déterminé qu'à la fin du processus de contentieux, [...] il y a un rapport qui a fait une évaluation sur une tabulation avec des recommandations sur cette tabulation [...] il y a une procédure de contentieux qui vu l'écart minime entre différents candidats, qui peut créer effectivement, comme le suggère le rapport, des bouleversements dans le classement. »