Viviane Barbot, la première femme d’origine haïtienne, à être élue à la chambre des communes (parlement) au Canada vient de subir un échec cuisant lors des élections canadiennes du 2 mai 2011 au cours desquelles le Premier ministre Stephen Harper a été réélu avec une écrasante majorité.
Élue en 2006 dans la circonscription montréalaise de Papineau, à la faveur d’une victoire sur l’ex-ministre libéral Pierre Petigrew, Viviane Barbot a tenté depuis de reconquérir ce siège qu’elle avait perdu en 2008.
L’ancienne présidente de la Fédération des femmes du Québec s’est fait battre à nouveau par Justin Trudeau, le fils de l’ancien Premier ministre du Canada Pierre Élliote Trudeau. Cette défaite marquera sans doute la fin de sa carrière politique.
C’est un double échec pour Viviane Barbot qui occupe le poste de vice-présidente du Bloc Québécois. Son parti a été relayé de la carte dans le paysage politique. Les bloquistes fervents partisans de l’indépendance du Québec à majorité francophone ont perdu la quasi-totalité de leur siège au parlement canadien.
Autres candidates d’origine haïtienne battues lors des élections fédérales canadiennes : Karine Joisil, une avocate qui enseigne le droit public et administratif à l’école du barreau du Québec qui tentait de se faire élire sur la rive nord de l’île de Montréal.
Tentative avortée également pour Kettly Beauregard, une ancienne conseillère municipale à la ville de Montréal, qui n’a pas réussi à rejoindre les électeurs avec le faible score de 5119 voix soit 6% des votes.
Elles se présentaient sous la bannière du parti Libéral qui a connu sa pire défaite depuis son existence perdant le siège de l’opposition officielle à Ottawa au bénéfice du NPD, un parti de gauche qui a surfé sur ce qu’on appelle désormais ici la vague Orange qui a bouleversé lundi soir l’univers politique canadien.