250 M$ de dommages et de pertes
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Les nombreuses manifestations qui ont suivit la publication des résultats préliminaires de élections (mardi dernier), ont été victimes de nombreux dérapages. Une situation qui a servi de prétexte à des éléments délinquants et criminels de la société, qui ont vandalisés, pillés, endommagés ou détruits de nombreux magasins et commerces, incendiés des édifices publiques et privés, détruits des véhicules, volés et endommagés des résidences et paralysés totalement l’économie du pays : commerces, industries, transports public et aériens etc...
Des dommages considérables sont à déplorer notamment à Port-au-Prince, dans la zone Métropolitaine et aux Cayes où les émeutes ont été les plus violentes. L’économiste Eddy Labossière, président de l’Association Haïtienne des Economistes (EHE) estime à près de 250 millions de dollars, le coût des dommages et des pertes économiques pour cette semaine d’émeutes post-électorales. Il lance un appel d’urgence aux protagonistes de la crise pour trouver une sortie de crise.
Haïti qui a été durement frappée par le séisme du 12 janvier, par la saison cyclonique et maintenant par l’épidémie de choléra, est aujourd'hui à bout de souffle, a fait savoir Eddy Labossière qui attire l’attention des protagonistes sur les risques qu’encourt le pays, de faire face à une intervention étrangère plus prononcée, si la crise n’est pas résolue. Eddy Labossière rappelle qu’historiquement, les occupations qu’a connues Haïti, ont généralement fait suite à de graves crises.
L’économiste Eddy Labossière a une nouvelle fois pointé du doigt la communauté internationale qui, dit-il, n’a « aucune volonté de contribuer à une sortie de crise puisqu’elle fait elle-même partie du problème [...] elle dépense des millions de dollars pour maintenir une présence étrangère dans le pays alors que cette présence n’a pas su apporter une amélioration dans les conditions de vie des Haïtiens ».
La Minustah fait l’objet de nombreuses contestations, accusées entre autres, d'avoir importé le choléra en Haïti, son incapacité à assurer la sécurité des haïtiens, des bavures qui ont causées la morts de personnes dans des manifestations, ou encore d'être restée « relativement passive» devant les violences lors des élections.
La participation positive de la Minustah dans des actions de soutien humanitaire, ne fait malheureusement pas oublier ces faits au sein de la population.
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