Mois de Juin
1er. Juin:
1976. Assassinat du journaliste Gasner Raymond:
Journaliste du Petit Samedi Soir (hebdomadaire politico-culturel fondé par Dieudonné Fardin en 1971). Au moment de son assassinat, "il menait une enquête une enquête sur le conflit opposant les ouvriers du Ciment d'Haiti au patronat" (Etzer Charles, p. 364)
2004. Début du déploiement de la MINUSTAH:
La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti a été créée par la résolution 1542 du Conseil de sécurité des Nations-Unies, le 30 avril 2004, pour une période de six mois renouvelable.
Placée sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, elle devait agir en collaboration avec l'OEA (Organisation des Etats Américains) et la CARICOM (Communauté des Caraïbes), et avait pour mandat de contribuer à la restauration de la stabilité dans le pays et d'appuyer le processus politique et constitutionnel en cours en vue de l'organisation d'élections. Elle prenait donc la relève de la Force multinationale intérimaire composée des puissances (USA, France et Canada) qui ont contribué au départ de Jean-Bertrand Aristide le 29 février 2004.
2 Juin:
1811. Christophe couronné Roi du Royaume du Nord:
Il prendra le nom de Henri 1er.
1844.- Départ pour l'exil de Charles Rivière Hérard.
Alors qu'il se trouvait en campagne dans la partie de l'Est qui venait de proclamer son indépendance (voir: 27 Février 1844), Charles Rivière Hérard, qui succéda à Jean-Pierre Boyer à la tête d'un gouvernement provisoire, reçut notification de son renversement par un groupe de notables qui initièrent un mouvement insurrectionnel. Il fut donc contraint de s'exiler.
1935. Référendum sur la Constitution de 1935:
A travers ce référendum, la Constitution fut ratifiée et un nouveau de cinq ans fut accordé au président Vincent.
1992. Nomination de Marc L. Bazin comme premier ministre:
Ce choix fut ratifié par le Sénat le 4 Juin et le 10 par la chambre des Députés. A son investiture, le 19 juin, à part celle du Nonce apostolique, on ne relève la présence d'aucun diplomate étrange
3 Juin:
1770. Un tremblement de terre ravagea Port-au-Prince:
À 19:15 heures, la ville de Port-au-Prince fut ravagée par un terrible tremblement de terre qui fissura le sol détruisant de nombreux batiments publics et faisant plus de 300 victimes.
4 Juin:
1992. Ratification de Marc L. Bazin comme premier ministre par le sénat de la République:
Ancien fonctionnaire de la BID, ancien ministre des Finances sous le gouvernement de Jean-Claude Duvalier, fondateur du MIDH, Marc Bazin, qui fut longtemps surnommé Mr. Clean, remplaça Jean-Jacques Honorat à la primature. Sa gestion de la crise engendrée par le coup d'état du 30 septembre ne plut pas au militaires; il fut donc forcé de se retirer une année après.
5 Juin:
1862. Reconnaissance de l'indépendance d'Haiti par les Etats-Unis:
Une résolution votée par le Congrès des Etats-Unis et approuvée par le président Abraham Lincoln reconnait l'indépendance d'Haiti et celle du Liberia. Le 12 juillet de la même année le premier représentant diplomatique Américain en Haiti sera nommé en la personne de Benjamin F. Whidden avec le titre de commissionnaire et de consul général.
Le 1er octobre, il présentera au président Geffrard ses lettres de créances. Du côté haitien, la nomination d'un représentant diplomatique aux Etats-Unis ne se fera que le 28 janvier 1863. Mr. Ernst Roumain se rendra donc à Washington en qualité de Consul général chargé d'affaires d'Haiti.
1864. Arrivée en Haiti des premières soeurs de Saint Joseph de Cluny:
Appelées en Haiti par Mgr. du Cosquer pour l'éducation de le jeunesse féminine, les premières soeurs s'installèrent chez la veuve Sark. Plus tard, elles s'établirent dans une maison située à l'angle des rues Pavée et de l'Abreuvoir où elles ouvrirent un pensionnat et une école.
7 Juin:
1802. Arrestation de Toussaint Louverture:
Sous pretexte de faire sa connaissance et ainsi, mieux collaborer à la paix générale, le général Brunet invita Toussaint chez lui. Bien que de nature méfiante, Toussaint se rend à cette invitation et est arrêté à peine franchi le seuil de la maison. Il sera embarqué quelques jours aprés pour la France.
1843. Création, à Port-au-Prince, de la première commission municipale:
Cette création fait suit au décret du 9 mai 1843. Cette première commission sera composée des citoyens suivant:
- Jean Paul, maire
- P. Jeanton, premier adjoint
- P. Morin, deuxième adjoint
- J. A. Mirabeau, troisième adjoint
8 Juin:
1799. La ville de Petit-Goâve est attaquée par Rigaud:
Rigaud, qui gouvernait avec énergie la presqu'île du Sud, refusa de reconnaître l'autorité de Toussaint nommé général-en-chef des armées de Saint Domingue et le considéra même comme un traite. Il décida d'étendre son aire d'influence en s'avançant vers Port-au-Prince. Il fut désavoué par Roume, représentant du gouvernement français dans l'île. L'insurrection fut tache d'huile.
1863.- Géffrard dissoud le parlement:
Par un simple décret, Fabre Geffrard renvoya les parlementaires qui avaient demandé à l'exécutif des détails et explications sur le budget. De nouvelles élections eurent lieu et un nouveau parlement entra en fonction le 7 septembre de la même année. Ce geste éroda la popularité de Geffrard.
1950. Clôture de l'Exposition du Bicentenaire de la fondation de Port-au-Prince.
Celui qui avait été à l'origine de l'Exposition, le président Dumarsais Estimé, fut renversé quelques mois plus tôt (Voir: 10 mai 1950) et remplacé par une junte militaire composée du général de brigade Frank Lavaud, des colonels Antoine Levelts et Paul E. Magloire.
Malgré la chute d'Estimé, l'Exposition continua de susciter l'intérêt des touristes et des Haitiens. La cérémonie de clôture fur des plus simples. Elle consista en la descente des étendards des nations et organisations participantes et leur dépôt dans la coupole de la Chapelle Vaticane de la cité de l'Exposition.
1967. Exécution de 19 officiers de l'Armée sous le commandement de François Duvalier lui-même.
Ces officiers furent exécutés par leurs frères d'armes dont le général Gérard Constant et le Colonel Max Dominique, gendre de Duvalier.
(Sources: Diederich, Bernard & Burt, Al. Papa Doc: the truth about Haiti today. New York : McGraw-Hill Book, 1969; pp. 370-371)
1993. Démission de Marc L. Bazin comme premier ministre.
Nommé par les militaires, quelques neuf mois plus tôt, Bazin dirigea un exécutif monophale (Joseph Nérette qui fut le président provisoire des puschistes du 30 septembre 1991, ayant démissionné le jour même de sa nomination, le 19 juin 1992). Plus d'un pensent que le premier ministre Bazin fut remercié par les militaires parce qu'il avait renvoyé quatre ministres soutenus par ces derniers; celui-ci, toutefois, dans sa lettre de démission mentionna des difficultés dues aux pressions et menaces proférées contre ses ministres.
9 Juin:
1997. Démission du premier ministre Rosny Smarth
Cette démission plongea le pays dans une crise, et pendant 21 mois, Haiti a vécu sans chef de gouvernement.
10 Juin:
1817. Explosion d'une poudrière au Bel-Air
De nombreux soldats disparurent dans cette explosion qui détruisit également de nombreuses maisons de la zone et endommagea la toiture de l'église de ce quartier.
(Source: Port-au-Prince au cours des ans. Vol. 3: 1804-1888; p. 41.)
11 Juin:
1802. Toussaint Louverture arrêté est embarqué sur "Le Creole".
Une fois arrêté (voir: 7 Juin 1802), on l'embarqua dans le plus grand secret à bord de la frégate "Le Créole" mouillée dans la rade des Gonaïves. C'est alors qu'il aurait déclaré au chef de division Savary "En me renversant, vous n'avez abattu que le tronc de l'arbre de la Liberté, il repoussera car ses racines sont profondes et nombreuses".
Arrivé au Cap, il est transféré sur "Le Héros" qui part pour la France (voir: 15 Juin 1802) qui leva l'ancre, deux jours après, pour un voyage de vingt-cinq jours.
1872. Extorsion des Allemands sur le gouvernement haïtien.
Deux frégates allemandes, Vineta et Gazella, mouillèrent en rade de Port-au-Prince. Deux heures après leur arrivée, le capitaine Batsch exigea le paiement immédiat de trois milles sterling, puis, sans même attendre la réponse du gouvernement. s'empara de deux navires haïtiens paisiblement à l'ancre. Indignée, mais convaincue de son impuissance, Haïti paya.
(Voir aussi : 6 décembre 1897; 26 mai 1914)
1874. Élection à la présidence du général Michel Domingue.
Nommé par le conseil des ministres qui remplaça le président Nissage Saget (Voir: 15 mai 1874), Domingue institua la fonction de la vice-présidence. Son neveu devint le vice-président. Une insurrection l'obligea à se démettre et à prendre le chemin de l'exil.
12 Juin:
1918. Plebiscite en faveur de la Constitution de 1918.
Une Constitution légitimant la Convention de 1915. Elle reconnut le droit de propriétés jusque là refusé aux étrangers et supprima le parlement qu'elle remplaça par un Conseil d'État. En 1920, alors candidat à la vice-présidence des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt se vanta d'avoir écrit cette constitution:
“You know, I have had something to do with running a couple of little republics. The facts are that I wrote Haiti’s Constitution myself and, if I do say it, I think it a pretty good Constitution”
(Heinl, Robert Debs and Heinl, Nancy Gordon. Written in Blood: The History of the Haitian People: 1492-1995. Lanham, Md. : University Press of America, 2005. p. 462 Note 24).
Elle sera amendée en 1928.
1995. Création de la nouvelle force de police dénommée Police Nationale d'Haiti.:
13 Juin:
1793. Les commissaires Sonthonax et Polvérel déportèrent le gouverneur Galbaud:
Fraîchement débarqué (7 mai) à Saint Domingue avec la mission de remplacer Blanchelande, déporté par ces mêmes commissaires quelques mois plus tôt, Galbaud, un créole (Blanc né dans la colonie) et propriétaire terrien, quoique sous l'autorité des commissaires s'aligna immédiatement avec les grands et petits blancs et contre la présence des "gens de couleur" dans l'administration coloniale.
A bord du "Normandie", le bateau qui devait le transporter en France, il fut libéré le 20 juin et prit la tête d'une force armée qui délogèrea les commissaires du Cap. C'est donc à la suite de cette cuisante défaite que sonthonax et Polvérel firent appel aux noirs insurgés avec la promesse d'une amnistie et d'émancipation s'ils se rangeaient de leur côté. Galbaud n'ayant pu tenir tête aux anciens esclaves abandonna la colonie.
14 Juin:
1867. Prestation de serment du président Sylvain Salnave, successeur de Fabre Nicolas Geffrard:
Les "cacos" firent leur apparition sous son gouvernement.
1867. Constitution promulguée par le président Salnave (1867 -1869):
"Elle sera mise de coté par l'Acte du Trou émané des généraux de Salnave le 22 Avril 1868. [Elle sera] rétablie en mars 1870, puis écartée une nouvelle fois et remplacée par la Constitution de 1874. Elle sera, pour la dernière fois, remise en vigueur le 23 Avril [1876]" [Constitutions et luttes de pouvoir en Haiti, tome 2, page 486]
1957. Renvoi de Daniel Fignolé.
L'armée prend le pouvoir et forme un gouvernement baptisé Conseil Militaire de gouvernement présidé par le général Kébreau assisté des colonels Emile Zamor et Adrien Valville.
1958. Une bombe explosa au local du dernier journal anti-Duvalier:
Ce journal de faible circulation était dirigé par les partisans de Clément Jumelle, un des candidats aux élections du 22 septembre 1957 (Voir: Elections présidentielles). Son éditeur-en-chef , Antoine G. Petit, fut arrêté le même jour.
1964. Référendum sur la Constitution du 25 Mai.
Constitution instituant la présidence à vie et changeant les couleurs du Drapeau. Du bleu et rouge disposés horizontalement au noir et rouge disposés verticalement.
15 Juin:
1802. Embarquement de Toussaint Louverture sur le "Héros".
Arrêté le 7 juin à Ennery, suite à un acte de trahison du général Brunet, Toussaint fut conduit d'abord aux Gonaives où on l'embarqua sur la frégate "Le Créole" en direction du Cap (voir:11 juin 1802). Une fois arrivé à destination, il fut transferré sur le navire "Le Héros" qui le porta, durant un voyage de 25 jours, en France où il rendit l'âme le 7 avril 1803.
(Sources: Beard, John Relly; pp. 232-234; Vaucaire, Michel. Toussaint Louverture, pp. 156-166)
1811. Remis en vigueur du Code civil français dans le Sud.
Le département du Sud, alors en rebellion contre l'Ouest (République d'Haiti), dirigée par Alexandre Pétion, avait à sa tête André Rigaud.
16 Juin:
1993. Résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU décrétant un embargo sur les armes et le pétrole à destination d'Haïti.
Cette résolution, prise dans le cadre du soutien des Nations-Unies au président Jean-Bertrand Aristide, alors en exil, et des sanctions contre le gouvernement issu du coup d'état du 30 septembre 1991, fut appliquée en partie. Malgré le déploiement dans les eaux territoriales d'Haïti de navires provenant des États-Unis, du Canada, du Royaume-Uni, de la France, de l'Argentine, des Pays-Bas et chargés de faire appliquer la sanction, on ne fit rien pour colmater la porosité de la frontière haïtiano-dominicaine. Cette résolution a eu toutefois la vertu de réunir autour d'une table les protagonistes récalcitrants de la crise et d'engendrer "L'accord du Governor Island"
1998. Visite de Leonel Fernandez en Haiti.
Le premier président Dominicain qui ait visité Haiti depuis la visite de Trujillo en 1960. Cette visite durera jusqu'au 20.
17 Juin:
1988. Le président Leslie Manigat renvoie sans ménagement le chef des Forces Armées d'Haïti, le lieutenant général Henri Namphy.
Raison invoquée: Transfert d'officiers et de haut gradés de l'armée sans l'accord préalable de l'exécutif, une action "violant les normes constitutionnelles", selon le président Manigat. Le général est alors placé en résidence surveillée. Trois jours plus tard des officiers et supporteurs le libèrent et lui remettent le pouvoir. L'expérience Manigat, qui avait débuté le 7 février 1988, se termine: un nouveau président prend le chemin de l'exil etun gouvernement composé uniquement de militaires s'établit avec Henri Namphy pour président.
18 Juin:
2000. Massacre d'Haïtiens à Guayubin, en République Dominicaine:
Dans la région septentrionale de la République Dominicaine, des militaires de ce pays ouvrirent le feu sur un camion transportant des Haitiens. Six compatriotes et un Dominicain furent tués et plusieurs autres grièvement blessés. Selon des témoignages, ces militaires continuèrent faire feu sur les survivants qui demandèrent de l'aide et essayèrent de sortir du camion. Les quatre militaires furent plus tard traduits devant le Conseil de Guerre de Première Instance pour homicide, mais les victimes n’ont eu droit à aucune réparation.
19 Juin:
1915. Débarquement au Cap-Haitien de soldats de la Marine française:
"Cinquante marins (Français) débarquèrent du Descartes (frégate de la marine française) au Cap-Haitien. Ils ont pour mission d'assurer la protection des réfugiés au Consulat de France... Les Etats-Unis expédieront immédiatement l'Amiral Caperton qui remercie les Français et relèvera leurs troupes." (Diederich, p. 42)
20 Juin:
1793. Combat dans les rues du Cap:
Les colons n'appréciaient nullement les prises de position des commissaires Sonthonax, Polvérel et Ailhaud et ne manquaient aucune occasion de manifester leur hostilité (voir: 12 Avril 1793). Du 20 au 21 Juin 1793, ils prirent les armes contre les commissaires et les hommes de couleur qui les soutenaient. Sonthonax prit alors une décision héroïque en faisant appel aux esclaves leur promettant la liberté s'ils aidaient les commissaires à maitriser les rebelles.
1988. Renversement du président Leslie François Manigat, élu quatre mois plus tôt:
Le général Henri Namphy, qui avait été le chef du Conseil Nationa Gouvernement mis en place après le départ de Jean-Claude Duvalier (Voir: 7 février 1986), s'accapara du pouvoir et créa un gouvernement strictement militaire. Pendant les trois mois qui suivent, les Haïtiens se retrouvent à nouveau sous le joug d'une dictature féroce. Le 17 septembre de la même année, Namphy fut renversé des soldats et sous-officiers de l'armée et exilé.
21 Juin:
1964. François Duvalier proclamé président à vie:
L'assemblée Nationale, qui venait de proclamer une nouvelle constitution, fit de François Duvalier, le président à vie d'Haiti avec le droit de désigner son successeur. Cette constitution adopta également un nouveau drapeau national (bandes noir et rouge disposées perpendiculaires) qui fut hissé pour la première fois, par Duvalier lui-même, lors d'une cérémonie populaire sur la pelouse du palais national. Le lendemain, devant une foule venue surtout des provinces, eut lieu la cérémonie d'investiture.
22 Juin:
1964.- Assermentation de Francois Duvalier proclamé, quelques jours plus tôt, président à vie:
Duvalier, qui s'était fait proclamé président à vie d'Haiti par le parlement, organisa une grande manifestation de masse pour marquer son investiture. Des paysans de tous les coins d'Haiti furent mobilisés et emmenés à la capitale, Port-au-Prince, pour acclamer celui qui se fit désormais passer pour « le leader incontesté de la Révolution ». Le 22 juin devint dès lors un jour de congé.
1964.- Père Claudius Angénor, administrateur de l'Archevêché de Port-au-Princes est place en résidence surveillée par le gouvernement de François Duvalier:
Au Te deum devant marquer l'assermentation de Duvalier comme désormais président à vie, il avait sollicité la mise en liberté des prisonniers politiques, ce qui a déplu au chef de l'exécutif.
2005.- Vote du Conseil de sécurité des Nations unies renforçant l'effectif de la MINUSTAH.
Le Conseil de sécurité des Nations unies, dans sa 5210è séance, adopta à l'unanimité la résolution 1608 ajoutant plus de 1 000 hommes aux effectifs de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), déjà forte de 7 400 soldats et policiers internationaux. Cette force militaire fut déployée en Haiti en juillet 2004.
23 Juin:
2004.- La MINUSTAH prend le contrôle des opérations de maintien de la paix en Haiti:
Lors d'une cérémonie officielle se déroulant à Port-au-Prince, la Force Multinationale intérimaire qui avait été composée et débarqué au lendemain du départ d'Aristide (29 février 2004) passa ses responsabilités à la nouvelle Mission des Nations-Unies dénommée Force de la Mission de stabilisation des Nations-Unies. Cette force se trouve encore en Haiti.
24 Juin:
1940.- Incident autour du drapeau pendant la deuxième guerre mondiale:
Les Allemands qui venaient de s'accaparer d'une partie de la France dont Paris, se rendirent au chateau du ministre haïtien, Mr. L.R. Thébeau, et un de leurs soldats arracha le drapeau haïtien fixé à la rampe du balcon et le jeta au sol; et ce, malgré l'exhortation du garde du chateau qui l'avait fait comprendre que le drapeau représentait un pays. "La dessus le capitaine de la Cavalerie Comte Von Einsuedel [le] ramassa..., le remit au Ministre qui le tendit au garde, afin qu'il soit remis à sa place... Les officiers présents [lui] rendirent ensuite les honneurs militaires".
(Procès verbal dressé par le ministre in : Auguste, Marcel B. La République d'Haiti et la deuxième guerre mondiale. Sainte Foy (Qué) : [M. B. Auguste], 1998; p. 335)
25 Juin:
1794. Toussaint Louverture se rallia à la République:
La République Française proclamée le 21 septembre 1792 à la suite de la suspension du roi Louis XVI (10 août 1792). Au cours d'une séance de la Convention, quatre jours plus tard, elle aura été déclarée "une et indivisible".
26 Juin:
1945. Haiti signa la charte émanant de la Conférence de San Francisco:
Durant une conférence tenue à San Francisco dans l'Etat de Californie [USA] du 25 avril au 26 juin 1945, et réunissant des délégués de cinquante pays représentant environ 80% de la population du globe à l'époque, une charte devant marquer le prélude à la création des Nations-Unies fut rédigée, adoptée à l'unanimité et signée par tous les délégués. Haiti fut représentée à cette conférence par Gérard E. Lescot, Vely Thébaud, Général Alfred Nemours, André Liautaud. Mr. Gérard E. Lescot y apposa sa signature au nom d'Haiti.
28 Juin:
1811. Rébellion des troupes du général Wagnac contre André Rigaud:
Venant de la Grande Anse et arrivées aux Cayes en ce jour, elles s'emparèrent de l'arsenal de la ville. Les généraux de Rigaud firent battre la générale et appelèrent les jeunes formant la garde nationale, les employés de l'administration et les magistrats aux armes. Le lendemain, un long et sanglant combat s'ensuivit. Les révoltés furent défaits et les rare rescapés prirent la fuite.
(Source: Madiou, Thomas. Histoire d'Haiti. Tome V: 1811-1818. Port-au-Prince : Imprimerie Henri Deschamps, 1988; p. 10.)
1902. Nauvrage du croiseur haitien "Toussaint Louverture":
Saisi par l'Amiral Killick, lors de sa révolte contre le gouvernement provisoire (Voir: 13 Mai ), ce croiseur disparaîtra dans les eaux de la Baie de Caracol.
29 Juin:
1939. Révision par l'Assemblée Nationale de quelques articles de la Constitution de 1935:
Ratifiée par voie référendaire, le 2 juin 1935, soit deux and après l'Accord sur le retrait des troupes américaines (7 août 1933 ), cette constitution donna un semblant de souveraineté à Haïti. Elle accorda également un nouveau mandat de cinq ans au président Vincent.
30 Juin:
1815. Naissance aux Cayes du Général Louis Félicité Salomon:
Après avoir occupé plusieurs fonctions dans l'Administration publique, le général Salomon se fera élire président d'Haiti le 23 Octobre 1979. Il sera renversé le 10 Août 1888 et mourut quelques mois plus tard en France.
1879. Bagarre à la Chambre des Députés:
Cette bagarre mit aux prises les frères ennemis du parti Libéral et précipita la chute de Boison Canal.
1886. Réélection de Salomon pour un mandat de sept ans:
Le président Louisius Félicité Salomon qui a été fait président par l'Assemblée Nationale le 23 Octobre 1876, se fit à nouveau élire. Il ne finira pas cependant son terme renversé par les vents de l'insurrections dirigée par le général Seïde Thélémaque, commandant de l'arrondissement du Cap-Haitien. Il prendra, comme tant d'autres présidents avant lui le chemin de l'exil.
1902. Gachi électoral à Jacmel:
Les firministes qui étaient sur le point de remporter les élections dans cette ville, se virent dérober la victoire manu militari.
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