Les Haitiens survivent grace aux ONG
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Depuis un an, les nombreux dons reçus à travers le monde, près de 3 milliards de dollars dont une grande partie de dons privés, ont permis de financer des opérations humanitaires massives qui se poursuivent aujourd'hui. Mais sur place, les conditions de survie restent extrêmement précaires et la population haïtienne accumule depuis plusieurs mois catastrophes, frustration et désillusion. Il n'est donc pas surprenant de voir, en cette période électorale extrêmement sensible, surgir des critiques parfois virulentes contre les Nations Unies, les Etats et parfois les humanitaires.
Si les équipes haïtiennes et internationales d'urgence, même critiquées, ont permis un temps de faire face aux besoins vitaux, les États restent, eux, bien loin du compte en matière de reconstruction. Sur les 10 milliards de dollars promis en mars 2010 lors de la conférence de New York par les bailleurs internationaux et les Etats membres des Nations Unies, seuls quelques centaines de millions ont été décaissées.
Un an après le séisme, l'enjeu en Haïti est donc à la fois la poursuite nécessaire des secours mais aussi et surtout la reconstruction, en panne, et pourtant tant attendue. Si ces promesses ne sont pas tenues, Haïti risque de vivre un second séisme, celui-ci économique, social et donc politique.
Le séisme a mis à terre un système de santé très fragile et inéquitable. Pour faire face, le ministère de la Santé haïtien a établi un plan intérimaire de reconstruction. Cependant un an après, malgré ses efforts, le plan avance trop lentement. Ce sont principalement les ONG qui tentent de répondre aux besoins et gèrent aujourd'hui la nouvelle urgence choléra. Le gouvernement haïtien, paralysé par le manque de financements promis par les États membres, a du mal à se relever et à initier une reconstruction du système de santé durable.
Prise en charge des cas de choléra, consultations médicales et de santé reproductive, vaccination, dépistage nutritionnel, suivi particulier des femmes et des enfants, prise en charge des victimes de violences et suivi psychologique post trauma... Depuis un an, les équipes de Médecin du Monde assurent un accès aux soins pluridisciplinaires.
- Plus de 580,000 consultations médicales dont 800 actes chirurgicaux réalisés depuis le séisme. En moyenne, environ 9 250 consultations médicales réalisées chaque semaine, dont 20% pour les enfants de moins de 5 ans et 12% pour des femmes enceintes.
- Pour faire face à l'épidémie de choléra : 5 CTC (centre de traitement choléra) de 40 à 50 lits chacun et 11 UTC (unité traitement choléra) dédiées à la réhydratation orale et intraveineuse.
- 4 zones d'intervention : Port au Prince, région Goâvienne, Grande Anse et Nippes
- A Port au Prince : 8 cliniques fixes sous tentes dans les camps de déplacés et les bidonvilles
- 4 cliniques mobiles intervenant sur 16 sites de Cité-Soleil
- En région Goâvienne : soutien à l'hôpital de Petit Goâve et à 10 centres de santé
- A Grande Anse : soutien à l'hôpital de Jérémie et à 11 centres de santé
- 1,268 membres de Médecins du Monde présents sur place dont 95% sont Haïtiens.
Point sur les dons reçus / les dépenses engagées :
En France, Médecins du Monde a collecté 9,5 millions dont 6 millions de dons privés. En 2010, 6,5 millions ont été dépensés et l'association engagera 4 millions en 2011. Le réseau international de Médecins du Monde a reçu 18,8 millions d'euros. Plus de 10.4 millions ont déjà été dépensés (jusqu'au 1er novembre) et 8.4 millions sont engagés pour la fin de l'année 2010 et pour 2011.
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