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Une autre Haiti est elle vraiment possible?

Les ADOKEN donnent des problèmes

La mauvaise qualité du métal avec lequel est fabriquée la pièce de monnaie haïtienne équivalente à 5 gourdes, ne cesse d’engendrer à longueur de journée, des heurts et des prises de gueule entre chauffeurs et passagers de l’aire de métropolitaine de Port-au-Prince, a constaté Haiti Press Network.


Abîmée avec le temps, la plupart de ces pièces de monnaie locale, appelée couramment « adoken », sont réduites très dégradées. Et, leur utilisation dans le commerce est souvent objet de grognes et parfois d'altercations entre passagers chauffeurs.

À cause de l’état de dégradation avancée de ces pièces (5 gourdes), passagers et chauffeurs se font la guerre à travers différents circuits de la région métropolitaine, a constaté un reporter de HPN.

En effet, on assiste souvent à des scènes de querelle et de discussion entre chauffeurs et passagers sur les tronçons de Port-au-Prince. La raison est que des passagers, particulièrement des femmes s’insurgent contre les chauffeurs qui leur rendent ces pièces de 5 gourdes totalment abîmées.

« Vous refusez d’accepter les pièces de monnaie en mauvais état, alors que c’est vous qui me les avez données. Suis-je responsable de ses états ? Vous êtes inconscients. Que dois-je faire ? Je ne suis pas un fabriquant de pièces de monnaie », rouspète le chauffeur d’une camionnette assurant le trajet Pétion-Ville/Carrefour Aéroport et vice-versa.

Chose certaine, il n’y a pas que le secteur du transport en commun auquel on enregistre ce dilemme engendré par les pièces d’ « adoken » cassées et rouillées.

Il se relève aussi dans le secteur du commerce informel où débrouillards et acquéreurs se disputent à tout bout de champ pour cette même raison.


Les autorités concernées, notamment les responsables de la Banque de la République d’Haïti (BRH) et ceux en charge du transport public dans le pays, semblent ignorer ce problème qui pourtant provoque quotidiennement des heurts entre les Haïtiens.

Le constat n’est pas différent dans les villes de province où les paysans se montrent beaucoup plus récalcitrants en ce qui concerne les pièces de monnaie et les billets abîmés dans les échanges commerciaux.

À ce propos, certains observateurs affirment ne pas comprendre l’attitude des autorités constituées, lesquelles n’ont pas pris des mesures pour rentrer définitivement les pièces de monnaie dégradées ainsi que les billets sales et déchirés encore en circulation.


19/01/2012
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