La désignation de Garry Conille comme nouveau candidat à la Primature continue de susciter beaucoup de commentaires dans le milieu politique haïtien, notamment au Parlement, constate HPN.
Les débats s’animent autour de la question de résidence de Garry Conille qui, jusqu’à sa désignation, était un fonctionnaire de l'ONU nommé récemment coordinateur résident du programme des Nations unies au Niger.
Des observateurs de divers secteurs de la vie politique haïtienne estiment le choix de Garry Conille embarrassant pour le Parlement.
Ils évoquent notamment l’article 157 de la Constitution, exigeant d’un citoyen haïtien 5 ans de résidence consécutive au pays pour accéder au poste de Premier ministre.
À ce stade des débats, certains parlementaires pensent que cette anicroche pourrait bien constituer un obstacle au Dr Conille en passe de prendre la commande de la nouvelle équipe gouvernementale.
Par contre, d’autres croient que la question de résidence ne saurait poser problème. C’est le cas par exemple du député de Léogâne Danton Léger.
Le président du bloc « Ansanm nou fò » et alliés à la Chambre des députés a cité une série de conventions sur la question de résidence, le parlementaire laisse entendre que Garry Conille, en tant que fonctionnaire des Nations unies, bénéficie automatiquement des mêmes privilèges qu’un diplomate.
D’autre part, le parlementaire avance que le fait pour M. Conille de ne pas payer les impôts depuis quelque temps ne peut présenter non plus un accroc à son dossier puisqu’il jouit pleinement de ce privilège à l’instar des diplomates.
« Je pense qu’il y a célérité dans l’urgence. La maison est même en train de brûler. L’heure arrive pour que le pays soit enfin doté d’un nouveau gouvernement. Je crois que M. Conille peut joindre les deux bouts de la chaîne », a déclaré, Danton Léger, soulignant au passage que le bloc « Ansanm nou fò », est prêt à ratifier le nouveau prétendant à la Primature, s'il répond aux exigences constitutionnelles.