"Il ne faut pas acculer la Minustah", a lancé Michel Martelly lors d'une rencontre entre le président haïtien, le Premier ministre désigné Garry Conille et le numéro 2 de la Minustah, Nigel Fischer, qui s’est tenue le 12 septembre au Palais national pour discuter de l’avenir de la force onusienne en Haïti, a appris HPN.
Condamnant le viol de 4 soldats uruguayens sur un jeune Haïtien en juillet dernier, le Président Martelly demande cependant à la population de ne pas assimiler le comportement de ces militaires à l’action globale de toute la force onusienne en Haïti.
Comparant la Minustah avec une famille, le président a ajouté que « cela arrive que certains enfants sortent bien, tandis que d’autres dévient».
« Le commandant du bataillon uruguayen a été relevé de ses fonctions, les soldats agresseurs sont mis en isolement à Port-au-Prince, donc la Minustah travaille », a lancé le président qui appelle à ne pas acculer la mission onusienne.
Le président Martelly indique plus loin qu’il faut plancher sur ce dossier avec la tête froide sans se laisser emporter par les événements.
« Il est important de commencer à travailler sur le retrait de la Minustah, comme je l’ai prôné lors de la campagne », a déclaré Michel Martelly.
Cependant, nous ne pouvons pas procéder dans la précipitation, avance le président.
« Déjà la Minustah travaille pour ramener l’effectif à ce qu’il était avant le séisme et, au niveau de la présidence, nous attendons la ratification du Premier ministre pour commencer à travailler sur une force de défense haïtienne et collaborer avec la Minustah sur un plan de retrait de la mission de stabilisation », a déclaré le chef d’Etat haïtien.
La Minustah doit se retirer, consent pour sa part Nigel Fischer, le numéro 2 de la mission onusienne, « mais de manière systématique et pas chaotique ».