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Selon les autorités argentines, un tiers des armes que transportait l’avion ne figurait pas dans la liste présentée au préalable par les Américains. Par ailleurs, une valise que les marines se refusaient à ouvrir contenait des équipements destinés à intercepter des communications et des psychotropes. Rien à voir, a priori, avec la mission des militaires américains, un cours destiné à un corps d’élite de la police locale sur les interventions en cas de prise d’otage.

Le matériel incriminé a été saisi et le ministre argentin des Affaires étrangères, Hector Timerman, a protesté auprès du département d’Etat, accusant les Etats-Unis d’avoir voulu introduire illégalement des armes dans le pays. Les Américains parlent de malentendu et le sous-secrétaire d’Etat pour l’amérique latine, Arturo Valenzuela, a affirmé que l’incident aurait du se traiter par les voies diplomatiques.

L’affaire peut avoir un effet boomerang pour le gouvernement de la présidente Cristina Kirchner, dans la mesure où elle révèle l’existence d’une coopération sécuritaire que l’on croyait révolue. Elle intervient par ailleurs sur fond de malaise à l’égard des Etats-Unis, pour cause de non inclusion de l’Argentine dans la tournée que fera Barack Obama dans la région en mars. Il n’en demeure pas moins que la cargaison de l’avion a de quoi susciter des interrogations.